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Les bienfaits de la colonisation ou la "journée nationale des...
S
16 juin 2010 10:40
L'histoire nous permet de mieux cerner le passé et d'optimiser l'objectivité de notre regard afin de ne pas réciter en permanence "l'histoire est un éternel recommencement".

Ce livre se veut un récit "fidèle" des conditions de captivité des condamnés à mort algériens dans le "couloir de la mort" de la prison de Fort Montluc (Lyon), durant la période allant de 1956 à 1962.

Traqué pendant six mois par les services de sécurité français et arrêté dans une cité habitée par les Nord-africains à Lyon, M. Boudina condamné à mort, a-t-il dit, suite à un jugement "expéditif" du tribunal militaire de Lyon, a retracé dans son récit l'atmosphère qui régnait dans la prison et le quotidien d'un condamné à mort qui vit dans l'attente "de passer par la guillotine".
Dans ce contexte, il a révélé que dans la prison de Fort Montluc, il a vécu l'exécution de trois militants de la Fédération de France du Front de libération nationale, à savoir Bouguendoura Miloud, Lekhlifi Abderrahmane et Makhlouf Abdelkader. Il a également souligné que les condamnés à mort supportaient cette vie d'attente des bourreaux, en meublant leurs journées par des cours prodigués par l'auteur dans une salle de lecture qu'ils ont obtenu à l'arraché, a-t-il précisé, après 15 jours de grève de la faim.

Le militant Mostefa Boudina (lui-même condamné à mort) qui a fait un récit émouvant des détails de l'exécution des trois martyrs par la guillotine, s'est longuement attardé sur le cas de Abderrahmane Lekhlifi qui croyait que son jeune âge (20 ans) plaiderait pour une "hypothétique" grâce. "Avant qu'il ne soit guillotiné, Lekhlifi s'était rendu compte qu'il se trompait sur le prétendu humanisme de De Gaulle, car malgré les télégrammes du roi du Maroc Mohamed V, du président soviétique Khrouchtchev, de la reine d'Angleterre, De Gaulle avait cyniquement appliqué la sentence de la justice colonialiste".

Il lance un appel aux condamnés à mort, encore vivants (dont le nombre aujourd'hui ne dépasse pas le millier) à s'atteler à restituer cette mémoire. "C'est en dénonçant le colonialisme et en relatant ses atrocités que l'on pourrait rapprocher les peuples algérien et français", a-t-il estimé à ce sujet.

Par ailleurs, il souligne que l'Association des condamnés à mort durant la guerre de libération nationale et dont il assure la présidence, perpétuera la mémoire de plus de 200 guillotinés, en instaurant la journée du 19 juin comme journée nationale des guillotinés. Il a expliqué la revendication de son association par le fait que cette date coïncide avec celle de l'exécution des premiers condamnés à mort, à savoir Zabana et Faradj, guillotinés tous les deux au même moment, le 19 juin 1956.

A ce jour, un seul lieu de distribution recensé (au prix de 10 €):

Librairie « Résistances »
4, Villa Compoint
75017 Paris
M° Guy Môquet (ou Brochant)
D
16 juin 2010 12:50
Salam,

Merci pour cet article. La douleur est indescriptible et les larmes montent vite aux yeux à l'idée de ce qu'ont pu endurer ces gens. Un de mes oncles Allah yarahmou a échappé de peu à la guillotine aussi, condamné à mort il a été libéré en même temps que le pays. Il a gardé la chemise qu'il portait mais n'a jamais pu en reparler.

Je vais bien sûr me procurer ce livre, c'est bien qu'on en parle et qu'une journée leur soit dédiée.
 
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