Extraits du "sahîh al-adab al-mufrad" de l'imâm al-bukhârî.- Vérifié par l'Imâm : Muhammad Nâsiru-D-Dîn Al-Albânî -rahimahu-l-lâh-.-
Chapitre 1 : La parole d'Allâh l'Exalté : {et nous avons recommandé à l'homme d'être bon avec ses parents}. 1/1 De Abû 'Umrû Ach-Chaybânî qui dit : "Le propriétaire de cette maison nous a raconté", et il a indiqué avec sa main la maison de 'Abdu-l-lâh, que, " "J'ai demandé au Prophète (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam) : "Quelle action est la plus aimée d'Allâh ?" Il répondit : "La prière à son heure." Je dis : "Ensuite quelle action ?" Il répondit : "Le Birr (gentillesse, bon traitement) envers les parents." Je dis : "Ensuite laquelle ?" Il répondit : "Le Djihâd dans la voie d'Allâh." 'Abdu-l-lâh a dit : "Il m’a dit cela, et si j'avais demandé plus, il m'aurait répondu."Sahîh (authentique)- "al-irwâ-" (1197). 2/2 De 'Abdu-l-lâh Ibn 'Umar qui dit : "Le Seigneur est content lorsque les parents sont contents, et est en colère lorsque les parents sont en colère."Hasan (bon) en tant que mawqûf, sahîh en tant que marfû' - "as-sahîhah" (515). Chapitre 2 : Al-Birr envers la mère. 3/3 Rapporté par Bahz Ibn Hâkim qui le tient de son père qui le tient de son grand père qui a dit : "Je dis : "Ô Messager d'Allâh qui mérite le plus mon birr ?" Il dit : "Ta mère". Je dis : "Qui mérite le plus mon birr ?" Il dit : "Ta mère". Je dis : "Qui mérite le plus mon birr ?" Il dit : "Ta mère". Je dis : "Qui mérite le plus mon Birr ?" Il répondit : "Ton père, puis la personne la plus proche, et ensuite la plus proche."Hasan - "al-irwâ-" (2232, 829). 4/4 De Ibn 'Abbâs : "Un homme est venu à lui et a dit : "J'ai demandé la main d'une femme et je me languissais de me marier avec elle. Ensuite un autre homme est venu lui demander sa main et elle a voulu se marier avec lui. Ensuite je l'ai séduite, et tuée, donc puis je me repentir ? Il répondit : "Ta mère est elle en vie ?" Il dit : "Non". Alors Ibn 'Abbâs dit : "Repens toi à Allâh ('azza wa djalla) et cherche à te rapprocher de lui autant que tu peux." ('Ata- Ibn Yâsar) a dit : "Alors je suis allé voir Ibn 'Abbâs et je lui ai demandé : "Pourquoi lui as tu demandé si sa mère était en vie ?" Il répondit : "En fait je ne connais pas d'action qui peut rendre quelqu’un plus proche d’Allâh que la gentillesse envers la mère." Sahîh - "as-sahîhah" (2799). Chapitre 3 : La gentillesse envers le père. 5/5 Rapporté par Abû Hurayrah : "On a dit : "Ô Messager d'Allâh (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam), qui mérite le plus ma gentilesse ?" [1] Il répondit : "Ta mère". Il dit : "Qui ensuite ?" Il répondit : "Ta mère". Il dit : "Qui ensuite ?" Il répondit : "Ta mère". Il dit : "Qui ensuite ?" Il répondit : "Ton père".Sahîh - "al-irwâ-" (837), "ad-da'îfah" (sous le numéro 4992). [1] : Dans une autre version : "Qui mérite le plus ma compagnie ?" En arabe : "man ahaqqu-n-nâsi bi husni-s-sahâbati ?" Chapitre 4 : Les mots gentils aux parents. 6/8 Taysala Ibn Mayyas a dit : "J'étais avec les najadat (un groupe des hurûrîyyah -ce sont les premiers khawâridj-) et j'ai commis un pêché que j'ai considéré comme étant majeur, alors j'ai mentionné cela a Ibn 'Umar. Il dit : "Quel pêché est-ce ?" Je répondis : "Ceci et cela." Il dit : "Cela ne fait pas partie des pêchés majeurs, les pêchés majeurs sont au nombre de neuf : Associer à Allâh, tuer une âme, fuir face à l'armée qui avance, accuser une femme chaste, pratiquer l'usure (ribâ), prendre la propriété d'un orphelin, apostasier dans une mosquée, celui qui ridiculise/se moque d'autrui, et faire pleurer les parents par désobéissance envers eux."Ibn 'Umar m'a dit : " Crains-tu le feu et désires-tu entrer au Paradis ?" Je répondis : "Bien sûr, par Allâh !" Il dit : "Tes parents sont ils vivants ?" Je répondis : "J'ai une mère". Il dit : "Alors par Allâh ! Si tu lui parles gentiment, la nourrit, tu entrera certainement au Paradis, aussi longtemps que tu resteras loin des pêchés majeurs." Sahîh - "as-sahîhah" (2898). 7/9 Rapporté par 'Urwah qui a dit au sujet de ce verset : {et abaisse pour eux les ailes de l’humilité} : "Ne les (les parents) privez pas de ce qu’ils aiment."Sahîh Al-Isnad (chaîne de transmission authentique). Chapitre 5 : Récompenser les parents. 8/10 Abû Hurayrah rapporte du Prophète (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam) : "Un enfant ne peut s'acquitter de sa dette vis à vis de ses parents à moins que le trouvant esclave, il le rachète et l'affranchit."Sahîh - "al-irwâ-" (1747). 9/11 Abû Buraydah était avec Ibn 'Umar et un homme yémenite faisait le tawâf (tournées autour d'al-ka'bah) autour de la Maison Sacrée (al-ka'bah) en portant sa mère sur son dos et disait : "Je suis son humble chameau où son chameau aurait été effrayé, moi je ne l'aurais pas été." Puis il dit : "Ô Ibn 'Umar ! Penses-tu que je l'ai (sa mère) remboursée/ récompensée ?" Il dit : "Non, pas même pour un simple gémissement qui s'est échappé d'elle pendant son accouchement." Ensuite Ibn 'Umar a fait le tawâf, puis vint à la Station (d'Abraham) et a prié deux rak'ats. Puis il dit : "O Ibn Abû Mûsâ ! En effet chaque deux rak'ats expient ce qui s’est passé avant elles."Sahîh Al-Isnad. 10/13 'Abdu-l-lâh Ibn 'Umrû a dit : "Un homme est venu voir le Prophète (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam) pour lui donner la bay'ah (serment d'allégeance) pour la hidjrah (l'émigration), et il a laissé ses parents en larmes. Alors le Prophète a dit : "Retourne voir tes parents et fais les rire comme tu les a fais pleurer."Sahîh - "at-ta'lîq ar-raghîb" (3/213). Chapitre 6 : La désobéissance envers les parents.
12/15 Abû Bakrah a dit : "Le Messager d'Allâh (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam) a dit : "Vous informerais-je au sujet des plus grands des pêchés majeurs ?" [Trois fois] Ils (les présents) répondirent : "Bien sûr ô Messager d'Allâh !" Il dit : "Donner des associés à Allâh, la désobéissance aux parents -Il était appuyé (contre qqch) alors il s'assit- et la fausse déclaration." Il ne s'arrêta pas de répeter jusqu'à ce que je dise : "Si seulement il s'arrêtait."Sahîh - "ghâyatu-l-marâm" (277).
Chapitre 7 : Allâh maudit celui qui maudit (injurie) ses parents.
13/17 Abû At-Tufayl a dit : "On demanda à 'Alî : "Le Prophète vous favorisait-il avec quelque chose avec laquelle il ne favorisait pas le reste des gens ?" Il dit : "Le Prophète (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam) ne nous favorisait avec aucune chose avec laquelle il ne favorisait pas les gens, sauf pour ce qui est dans la poignée de mon épée." Puis il prit un bout de papier et il était écrit dessus : "Allâh maudit celui qui égorge pour autre qu'Allâh. Allâh maudit celui qui vole les postes de frontière de la terre (afin d'agrandir son terrain). Allâh maudit celui qui maudit (injurie) ses parents. Allâh maudit celui qui aide un innovateur.""Sahîh -"al-michkâh" (4070).
Chapitre 8 : Al-Birr envers les parents dans les cas qui n'impliquent pas une désobéissance (à Allâh). 14/18 Abû Ad-Dardâ- dit : "Le Messager (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam) m'a recommandé neuf choses : "Ne pas donner d'associés à Allâh, même si tu es coupé en morçeaux ou brûlé. Et n'abandonne jamais les prières obligatoires délibérement, et celui qui les abandonne délibérement devient absous de protection. Et ne bois pas de l'alcool car c'est la porte de tous les maux. Et obéis à tes parents, et s'ils te commandent de laisser tes possessions terrestres alors fais le pour eux. Et ne te révolte pas contre les gourverneurs des musulmans, même si tu penses que tu as raison, et ne fuis pas face à l'adversaire, même si vous êtes vaincus et que tes compagnons ont fui. Et dépense pour ta famille. Et ne lève jamais ton bâton contre ta famille. Et nourris les avec la crainte d'Allâh."Sahîh -"al-irwâ-" (2026).
Chapitre 9 : Celui dont les parents sont devenus âgés et il n'entre pas au Paradis. 16/21 Abû Hurayrah rapporte du Prophète (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam) ces paroles : "Qu'il soit déshonoré et humilié, qu'il soit déshonoré et humilié, qu'il soit déshonoré et humilié." Ils dirent : "Qui ô Messager d'Allâh ?" Il répondit : "Celui dont les parents sont devenus âgés, ou l'un d'entre eux, et il entre au Feu (en ne les ayant pas servi)."Sahîh-"at-ta'lîq ar-raghîb" (3/215). Chapitre 10 : Ne pas rechercher la miséricorde pour celui dont le père est un muchrik (polythéiste) 17/23 Ibn 'Abbâs, à propos de la parole d'Allâh : {et si l'un d'entre eux, ou les deux deviennent âgés pendant ta vie, alors ne leur dis pas "Fi!"} jusqu'à Sa parole : {comme ils m'ont élévé étant petit} : "Cela a été abrogé (ou le sens a été restreint) par la âyah (verset) dans sûratu : [barâ-] : {le Prophète et les croyants ne doivent pas rechercher la miséricorde pour les mécréants, même s'ils font partie de leurs proches, après que l’on ait rendu clair pour eux qu'ils sont les Compagnons du Feu.}"Hasan Al-Isnad 15/20 'Abdu-l-lâh Ibn 'Umrû a dit : "Un homme vint voir le Prophète (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam) avec l'intention de partir en djihâd. Alors il dit : "Tes parents sont-ils en vie ?" Il répondit : "Oui". Donc il dit : "Ton djihâd est avec eux."Sahîh - "al-irwâ-" (1199). Chapitre 11 : Al-Birr envers un parent qui est muchrik. 18/24 Sa'd Ibn Abî Waqqâs a dit : "Quatre versets ont été révélé à mon égard dans le Livre d'Allâh : Ma mère a juré qu'elle ne mangerait pas et ne buverait pas jusqu'à ce que je me sépare de Muhammad (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam), alors Allâh a révélé : {Et si tous deux te forcent à m'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas et accompagne les dans ce monde dans le bon chemin.} Je pris une épée que j'aimais et je dis : "Ô Messager d'Allâh donne-moi cela." Alors le verset a été révélé : {Et s'ils t'interrogent au sujet du butin. Dis : "Le butin est à Allâh et à Son Messager. Craignez Allâh, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allâh et à Son messager, si vous êtes croyants."} Je suis tombé malade alors le Messager d'Allâh (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam) vint me voir. Alors je dis : "Ô Messager d'Allâh ! J'ai l'intention de diviser mes biens, devrai-je donner une partie en charité ? " Il a dit : "Non". Donc je répondis : "Un tiers ?" Et il resta silencieux. Par la suite un tiers fût permis (sous entendu par la révélation). Je buvais de l’alcool avec un groupe des Ansâr, lorsqu’un homme parmi eux me frappa sur le nez à un endroit appelé "layha djamal". Je me rendis auprès du Prophète (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa-s-sallam) et Allâh révéla le verset en rapport avec l’interdiction de l’alcool."Sahîh - "al-michkâh" (3072). Tiré de : www.troid.org -Traduit par Ummu Wassim, revu et corrigé par Ummissa et Umm Aymân (baraka-l-lâhu fîhinna).- Qu'Allâh récompense ces soeurs par la meilleure des récompenses. Et qu'Il leur accorde al-ikhlâs dans leurs propos et oeuvres.
[1] : Bienveillance, bonté, magnanimité, piété. [2] : Le titre, est un ajout de ma part