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BARZAKH ET NUAGES DE SANGS
16 juin 2016 17:46
BARZAKH ET NUAGES DE SANGS


Nuages de sangs


Nous avons au pays des Grottes d’Hercule et du jardin des Hespérides, un complexe avec Chronos, le Dieu du temps. Un défi au bon sens est déclaré marocain. Journée continue et heure d’été, deux horreurs surajoutées, cassent le travail pour si peu d’économies ! Après le beau Mawazine, un hors saison, qui attire les jeunes et si peu les touristes, on passe le bac en plein Ramadan. Pas de fatwa ni de répit pour les jeunes jeûneurs.

Non loin, ne pouvant convaincre nul décideur de revenir au méridien naturel de Casa.

Je regarde le ciel, une vraie palette, qui m’écoute et me comprends.
Son doigt levé indexe une étoile, il est couché sur un nuage en guise d’oreiller. Sa tête sans nez, semble vide de cervelle. Il flotte dans le ciel encore bleu, ses bord irisés de lumières, touchent la Lune altière. C’est le dixième jour du Ramadan, cet ange vaporeux, ce nuage est-il un message adressé aux hommes, pour les rendre plus sages ?

Et lesquels ?

Les savants et les scientifiques, ceux qui font des bombes et qui atteignent Neptune et Mars ? La planète du dieu de la guerre ? Ou ceux qui s’exilent pour le travail, qui fuient les villes et que l’on tue ? Leur nombre ne compte pas même si chacune de leurs images vous rend tristes et en colère ! Ceux dont on éclate les pays, pour les humilier, les dominer, les assujettir, les annihiler, leur voler leurs terres ou leur vendre des armes ? A qui ce hasard des formes célestes, que les vents modulent, s’adresse-t-il ? Est-ce une commande particulière, adressée à Dieu, pour recevoir dans Sa miséricorde quelques âmes en détresse ou punir déjà sur terres les odieux criminels ?

Ces formes nuageuses que tu essaies de peindre, sont une forme d’écriture que l’on ignore !

Ce sont des prières, celles des éléments, qui élevées au-dessus de nos têtes, tentent de sauver quelques âmes, ou quelques corps de la faim et de la soif. Une ‘’prière agricole’’ surérogatoire comme mon sait les faire, pour satisfaire les hommes et les bêtes. Ceux qui les élèvent et ne s’arrêtent point de les tuer, hélas, pour vivre. Une mal-vie, trop courte, inutile et fugace. Demander l’avis de ceux qui sont partis et celui de ceux qui s’apprêtent à le faire. Beaucoup ont dû partir déçus, sans espoir, malgré leurs efforts. La tristesse du néant, celle de celui qui a connu la vie et qui sera effacé à jamais, oublié de soi et des autres, inutile, effacé pour toujours.

L’humanité est déprimée.

Elle n’a aucun sens, pour la plupart des êtres qui l’ont essayée, dans ce zoo de hooligans, éprouvette à tyrans, basse-cour et abattoir à bétail. Fossiles qu’ils furent et bêtes qu’ils sont, depuis des millénaires. Je n’en veux comme preuves, que ces prouesses des plus riches, des plus évolués et des plus forts. Des guerres infâmes qu’ils mènent du haut de leurs identités supérieures, pour dominer les espèces inférieures ! Nous autres ! Et ces meurtres pour des opinions stupides. Des balivernes. Des idéologies ou des crédos souvent parallèles et tellement pareils !
Ramadan, rame à dons, rame à pleines dents !

Ramadan ou pas, c’est l’exploitation universelle des extrêmes pour le pouvoir ! Fanatismes, impérialismes, colonialismes, résistances à toutes les formes de fascismes, d’exploitations et de racisme ! Dans le sang et la terreur ? Pour la liberté !

L’humanité est décevante, elle fait honte à la terre. A la galaxie et au ciel. L’humanité est un échec cuisant de l’évolution. Elle est aux antipodes des simples animaux, celle des fauves et des espèces les plus sauvages. Elle est aux antipodes du projet dieu vin. Nous sommes un raté monstrueux et minable, qui fait honte et qui attend la pitié, sinon l’anéantissement, pour faire mieux ailleurs. Je comprends ceux qui en appellent à l’Apocalypse pour dégommer l’homme de la terre ! Espérant être vite jugés dans l’Au-delà pour fuir les souillures. Il y aurait lieu de fonder une autre science, une nouvelle discipline. Les sciences ésotériques, les sagesses de l’Orient, les religions, la morale, les droits universels, n’ont pas pu apaiser ces rustres que nous sommes !
16 juin 2016 17:49
LA SUITE
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Elle dure très peu la fête et l’homme, ses femmes et ses flammes, moins encore !

Que de Césars, que d’empereurs et de tzars, que de riches généraux et d’infâmes potentats, que de simples hommes et héros de valeurs, que de femmes tyranniques, que d’enfants choyés et de bons vieillards, ont rejoint les limbes des prophètes et des pharaons, sans retour. Et pourquoi le faire ? Rien que de l’argile et des épithètes, dont on oublie les médailles et les repères ! Des premiers hommes, évolués d’entre les bêtes, aux fils de cet Adam que le Dieu des religions façonna ou fit faire, attendent que leur âme les réveille un jour du Barzakh où inconscients ils végètent et dorment. La Résurrection aura lieu après l’Apocalypse. Demandez-le aux Sémites qui se donnent les guerres, question de hâter la fin de la terre et celles des ethnies inférieures, du Moyen-Orient, plus encore.

Demain, comme en ces jours, de meurtres qui couvrent de sang la sphère, à quoi serviront ils, au Créateur, ces milliards de milliards de tueurs et de morts ?

Australopithèques ou pithécanthropes évolués, xénophobes et racistes, ces homo-sapiens ou homos irisés, tout court, nés pour détruire tout autour, plus loin et ailleurs ! Nés sans rien demander, juste pour manger peu ou prou et dormir, dans tous les sens et voler avec zèle et abus tout ce qui risque de leur plaire ? Et pourquoi cette collecte maniaque et tous ces cumuls ?

Ils défendent leurs drapeaux et leurs idées noires, plus encore ! On les a induits pour annihiler leurs crédos, leur propre histoire et leur terre. Les producteurs de cet Hollywood de malheur, vivent en criminels de guerre, toujours et encore ! Sommités universelles et tragiques malfaiteurs. L’Etat supérieur triomphe dans les manigances et malheurs et prospère. Ses fils armés et sa police raciste se donnent, exemple de démocratie et de libertés, la mort. Les musées et les boites, comme les écoles, passent : l’Amérique donne l’exemple de par ses impairs.

Il est de plus humbles, qui s’enflamment pour leur honneur. Comme à Tunis, à Kénitra ça flambe pour se refaire. Question de Printemps arabe et de moins notable encore. A la poudre explosive, le feu et les cimeterres, levés comme une offense à Dieu, pour le desservir. Chaêbana en plein Ramadan. Les bombes aéroportées, la civilisation, ma mère, les gaz asphyxiants et les torpilles, du Rif aux mers ! Que n’a-t-on pas inventé pour emprisonner, embrigader, assujettir et nuire, à l’homme, ce frère-ennemi, lombric de terre ? L’homme est la pire espèce des mammifères, celui qui ronge la planète sans merci, la souille de sangs et la pollue ! Ce barbare est un fauve, sans tête, un criminel majeur, qui sans honte ni pudeur, tue avec volupté ses cousins et ses pairs ! Fut-il de la race des prix Nobel !
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 16 Juin 2016
 
ALPHA 0
18 juin 2016 01:43
Votre Texte est d'une explosive beauté.

[www.quid.ma]


Une analyse au scalpel du chirurgien doublée par les mots percutants d'un esthète sociologique. Ce sont les échos stridents et les cris d'une scie d'acier. Le brouhaha vrai de trois générations, tronquées, trompées, déracinées. Ce sont les exhortations têtues d'une couche déstabilisée, qui jaillissent entre les lignes du texte de M. Driss Ajbali.

Ces souffrances, morales ou intellectuelles, de gens hors repères, sont ceux des millions de marocains, déracinés économiques, ouvriers et techniciens, qui rapportent sentiments et argent, leurs économise et leurs dépenses, à leur premier pays !

Cette couche de ‘’réfugiés’’, spoliée, stigmatisée et moquée, est régulièrement narguée dans le récessus vestigial de ses crédos antiques et de ses référentiels nationalistes vrais. Cette tranche d’émigrés, dont les plus jeunes fils, sont dévoyés et méprisés, abâtardis entre plusieurs langues, et cherchent vengeance contre leurs hôtes face à leurs narquois mépris. Leurs concitoyens autochtones, suffisants et arrogants derrière leurs fières identités, s'affichent comme des êtres supérieurs. Ne sont-ils pas les descendants richissimes et cultivés, de ces past-seigneurs des colonies, qui gardent leurs attaches dans leurs serres, ne sont-ils pas les vainqueurs de la deuxième guerre mondiale ! Auto-flatteries, gargarismes et flagorneries !

Cet état de fait, une autosuffisance, défie cette couche de déçus, qui voit les jeunes devenir extrémistes dans leur recherche ratée des repères. Celles éperdues de leurs racines perdues, entre autres passifs de la mal-vie. S’ils aspirent à la simple vengeance des classes, ils maugréent et peinent, faute d’accéder à plus haut, face aux dénis.

Voici que depuis deux ou ans qu’un exploit, extrémiste, s'offre à eux. Il répond à la reconnaissance de leurs force de caractère et de militance face à l'ennemi conjuré, au flanc duquel ils vivent, alors qu’il les défie et les maudit ! Une jactance qu’ils relèvent. Un défi d’une atrocité extrême, faite de démence, qui signifie pour eux l’acceptation finale du suicide. Un geste mortel et criminel, qu’ils savent terroriste et estiment vengeur ! Là où ils ne font plus que végéter entre les drogues, les larbins et les rapines, ils voient une autre issue ! Les voilà fanatisés face aux forces de répulsion et contre la dynamique établie de marginalisation qui les humiliaient.

Là, au sein de ces ruines sociologiques, dans ces champs périurbains et ces bas-quartiers, où cumulent les sentiments de marginalisations et s’amoncèlent les lois du mépris. Paupérisés, (relativement) incultes, les voilà devenus d'ignares vengeurs. Ceux d'une culture pour le moins fanatisée, une déviance instrumentalisée, par cet opium des peuples, le phénomène religieux. Ils accèdent au suicide vrai des faux militants qu’ils furent. Et ils portent en eux la tenue ou le masque des résistants à toutes ces valeurs qui les amoindrissaient. Ils sont antisionistes, antiaméricains, anti-occidentaux, anti-riches, anti-libertés, anti-démocratie, anti-pauvreté, anti-injustice, anti tout.

De fallacieux arguments, pense-t-on, pour de fallacieux résistants, il est vrai ! Ils sont le cliché raté, les antonymes d'une nation, éperdue et en peine, incapable de retrouver le brillant médiéval de sa civilisation passée.

Hélas cette comptabilité nous met en porte-à-faux, en porte à fous, avec autant de ratés, qui sont en fait aussi les nôtres. On doit s’en détacher pourtant. Car ces combats sont difficiles, lointains et inaccessibles. Nous avons des horizons plus pacifiques à gagner pour nous développer, grâce aux meilleurs de nos émigrés, justement. Et ils font honneur au pays, en excipant de leurs valeurs et modernes vertus.

Ces chiffres et ces noms, ceux des rebelles devenus des maudits, sont ceux aussi des victimes, collatérales des guerres du Moyen-Orient. Ils doivent nous faire penser à nous défaire de ces étiquettes morbides et de ces combat individuels ou d’appartenance mercenaire, qui ne sont pas les nôtres, ni ceux de notre idéal ! Nous sommes pour la dialectique, diplomatique, dans le cadre de la respectabilité, de la dignité et de la paix, ici et au Moyen-Orient.

DR IDRISSI MY AHMED
Kénitra, le 17 juin 2016

En guise de partage et de réponse au texte de M Driss Ajbali : www.quid.ma
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