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Anna Lyse a écrit:
Salam,
ça tombe pile au moment où j'en ai besoin.
Je suis au milieu du chemin pour ma part.
Reste plus qu'à expérimenter concrètement et laisser s'épanouir mon nouveau moi.
Belle journée à toi
Amine,
Qu'Allah te récompense pour ce partage
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Antigone* a écrit:
En résumé, les tâches à accomplir :
désobéir aux ordres du prédateur ;
trouver la petite porte (symbole d'une barrière psychique) ;
introduire la clé : poser les bonnes questions (acte essentiel en matière de transformation) : Qu'y a-t-il derrière l'évident ? Qu'est-ce que je refuse de regarder en face? Qu'est-ce qui a été détruit ou qui agonise de mon moi profond ?
découvrir ce que recèle la pièce secrète ;
supporter ce que l'on voit ;
rassembler ses forces psychiques (les frères)
anéantir l'énergie destructrice : démembrer le prédateur, mettre de l'ordre dans sa vie et ses pensées, anéantir tout élément destructeur, intérieur ou extérieur ;
retourner à sa nature profonde, intuitive, créative, instinctive ou on trouvera du soutien pour toutes nos pensées, actions et émotions constructives ;
rester en possession de nos pouvoirs instinctuels.
Le conte traite de la transformation de quatre introjections :
le manque de perspicacité ;
n'avoir ni vision propre ;
ni voix originale,
ni action décisive.
Félicitions à ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'à bout
Prenez bien soin de vous,
Que Dieu vous comble de Ses bienfaits, de Son Amour et de Sa Grâce.
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amlegh a écrit:
Ce texte que tu as partagé est juste un énorme pavé et il peut paraître inaccessible au commun des mortels tant les questions qu’il pose sont essentielles. Il nous est rarement offert d’y répondre. Avons nous seulement encore les capacités intellectuelles nécessaire pour appréhender sa profondeur ?
Ce texte me fait penser à la légende amérindienne des deux loups ….
« Un soir, un vieil indien Cherokee raconte à son petit-fils l’histoire de la bataille intérieure qui existe chez les gens et lui dit :
Mon fils, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous.
L’un est le Mal : C’est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, la honte, le rejet, l’infériorité, le mensonge, la fierté, la supériorité, et l’égo.
L’autre est le Bien : C’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi. »
Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand-père :
Lequel des deux loups gagne ?
Le vieux Cherokee répondit simplement : Celui que tu nourris. »
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J.V. a écrit:
Salam aleykum La Louve,
( c'est trop beauuuu !!!
Merci pour ce partage très enrichissant !
J'aime bien tes pavés lol . ????
Prends soin de toi aussi.
Ameen ?
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Antigone* a écrit:
Salam, bonjour
Je vous partage un résumé d'un chapitre du livre "Femmes qui courent avec les loups". C'est une analyse Jungienne du conte de "Barbe-Bleue". Selon Jung, nous aurions en nous différentes "personnalités" qui interagissent entre elles. En prendre conscience permet de mieux comprendre ce qui se joue en nous et d'avoir conscience de notre totalité.
Dans la psyché de chaque être humain réside le prédateur intérieur, cet élément destructeur, contre-nature et pourtant incontournable, qui s'oppose aux forces de vie de l'âme, à son développement, à sa nature intuitive ou instinctive.
Le conte de Barbe-Bleue traite spécifiquement du prédateur intérieur inhérent à la psyché féminine, bien qu'il existe également dans la psyché masculine. Ce conte met en scène le parcours initiatique de la jeune femme encore naïve, qui, en se laissant capturer, prendra conscience du prédateur qui l'habite et par là même apprendra à le combattre et le tenir à l'écart.
Ainsi, la jeune femme du conte représente la part encore naïve dans la psyché qui veut croire aux promesses du prédateur, promesse d'un hypothétique paradis sur terre, peu importe la forme qu'elle lui donne. Ses sœurs, éléments plus mâture et intuitifs de la psyché tentent de la mettre en garde, mais elle refuse de les écouter. C'est là l'erreur que nous commettons toutes et tous, et qui nous pousse inexorablement dans les griffes de notre prédateur intérieur, et dans des situations périlleuses ou destructrices dans la vie réelle. Cette erreur est néanmoins nécessaire pour s'en prémunir par la suite.
Dans la réalité le prédateur peut prendre différentes formes, comme par exemple une relation toxique, une religion ou des croyances qui nous emprisonnent, un environnement qui ne nous convient pas, des peurs, etc... toute situation qui nous interdit d'être qui nous sommes réellement. Mais ce qu'il importe de reconnaître ici, c'est l'élément interne, intérieur à nous, qui nous pousse dans ces situations et nous y maintient.
Le prédateur est représenté par Barbe-Bleue, un comte à la fois étrange, inquiétant (sa barbe est bleue), mais aussi séduisant de par ses manières et son statut social. La jeune femme naïve se laisse séduire à la fois par les promesses d'opulence et par sa curiosité enfantine, son désir de vivre une nouvelle expérience. Mais une fois prise dans ses filets, son meurtre est déjà programmé.
Un jour qu'il doit s'absenter, Barbe-Bleue propose à sa jeune épouse d'inviter ses sœurs. Il lui remet son trousseau de clés, lui permettant d'ouvrir toutes les portes, sauf celle qu'ouvre une petite clé sculptée sur le dessus. De cette manière, il lui donne une impression de liberté alors qu'en lui interdisant de se servir de la petite clé, non seulement il la prive de sa liberté, mais il la pousse également à la faute... Faute qui pourrait lui coûter la vie, mais qui, finalement, la sauvera car elle sera capable de supporter la vue de ce que recèle la pièce secrète.
Le petite clé symbolise les questions clés qui permettent de prendre connaissance de la réalité, de ce qui se cache au-delà des apparences. Prendre conscience de l'existence du prédateur, c'est-à-dire du mal inhérent au monde intérieur comme au monde extérieur, ainsi que du carnage perpétré au sein de sa propre psyché durant sa captivité, dans la vie de l'âme comme dans la vie réelle.
La porte symbolise une barrière psychique qui doit être ouverte à l'aide des questions clés.
Ces questions sont :
« Qu'est-ce qui se cache derrière les apparences ? » ;
« Qu'est-ce que je sais et que je refuse de voir ? »,
« Qu'est-ce qui, de moi, de mes rêves, de mes aspirations, de ma vie, a été détruit ? » etc...
Une fois les questions posées, les réponses viennent d'elles-mêmes à la conscience, la porte s'ouvre et nous nous retrouvons confrontées à la réalité du carnage perpétré en nous même, de tout ce que nous avons laissé mourir ou s'éteindre. Les os, d'un point de vue archétypal, symbolisent ce qui est difficile, voire impossible à détruire. Ce qui est indestructible, c'est notre âme, notre Soi profond, ce que nous sommes réellement une fois tous les masques tombés. Lorsque nous ne laissons pas de place à notre âme pour qu'elle s'exprime, à travers notre art, notre créativité, notre intuition ; lorsque nous ne lui accordons pas l'importance qu'elle mérite, nous en arrivons à ne plus la voir, ne même l'entendre, et elle s'éteint doucement... ou peut-être nous éteignons-nous à elle.
A suivre
Citation
Dianablue a écrit:
C'est Pinkola Estes, j'aime beaucoup sa réflexion. Je m'en suis même servie dans mon mémoire de littérature en dea. Je le recommande vivement à tous et toutes.