Bagdad : des employés muncipaux en grève contre les brutalités américaines 1er octobre 2006
Les employés municipaux de al-Aadhamiya, à Bagdad, se sont mis en grève depuis le 30 août, afin de protester contre les attaques des troupes américaines sur leurs locaux. Les soldats US ont briser portes et fenêtres, et détruit les bureaux des employés, sous prétexte de chercher des armes dans la mairie. Le syndicat des employés municipaux, affilié à la Fédération des travailleurs des services de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak, a fait un rapport détaillé des dégâts sur le lieu de travail, et appelé à la grève.
Solidarité avec le Congrès des libertés contre les forces d’occupation 16 septembre 2006
Il n’y a pas si longtemps, c’était les milices baasistes ou religieuses qui terrorisaient les travailleurs sur leurs lieux de travail ou lors de leurs réunions syndicales : à Bagdad, par exemple, les résistants attaquaient régulièrement les ouvriers du secteur industriel dans le quartier d’Al-Bai mais aussi les salariés en électricité, du BTP, de la boulangerie ou des salons de coiffure.
Aujourd’hui, les forces de l’Occupation rejoignent les « résistants » dans la répression de la liberté syndicale, de la liberté d’expression ou celle du droit de grève. Par deux fois, début septembre, l’armée américaine s’en est prise aux locaux de l’IFC (Congrès des Libertés en Irak) en répresaille contre le soutien inconditionnel de l’IFC à la grève du secteur pétrolier.
Lors de sa deuxième « visite » au siège de l’IFC à Bagdad, le 8 septembre dernier, les forces américaines étaient accompagnées de l’armée irakienne et ensemble ont réussi à neutraliser le service d’ordre de l’IFC.
A la suite de cette agression, Saeed Niama, président général de la FCOSI et vice-président de l’IFC a appelé à manifester à Bagdad devant le ministère irakien de la Défense et l’ambassade américaine. Aussi, il demande aux organisations progressistes et syndicales du monde entier à exprimer leur solidarité en condamnant les agissements du gouvernement américano-irakien et en réclamant la protection des travailleurs menacés chaque jour par des attentats terroristes.
Comme quoi, pour celles et ceux qui auraient encore un doute sur la mission pacificatrice des Etats-Unis ou bien l’anti-impérialisme de la résistance religieuse et nationaliste, s’il y a bien un domaine où terroristes et coalisés se retrouvent, c’est bien celui de la répression des travailleurs.
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