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Ben Badis, un savant profondément humaniste
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17 avril 2008 14:38
Ben Badis, un savant profondément humaniste

Abdelhamid ben Badis appartenait à une vieille famille de notables constantinoise, elle-même descendante d’une branche de la fameuse dynastie berbèro-musulmane des Zirides de la grande tribu des Zénètes. On sait que les Zirides avaient régné sur une partie du Maghreb central vers le Xe siècle et comptaient parmi leurs souverains Ziri ibnou Manad et Boloquine ibnou Ziri, fondateur d’El Djazair (Alger). Le futur savant musulman allait connaître un parcours digne de ses ancêtres au service de sa foi musulmane et de sa patrie, l’Algérie, dominée à la fin du XIXe siècle par le colonialisme français.
Domination coloniale et résistance populaire
Quand naquit Abdelhamid ben Badis, le 16 avril 1889 (mais inscrit à l’état civil le 5 décembre), à Constantine, grande métropole de l’Est algérien (et ex-chef lieu du beylik du même nom), l’Etat colonial avait déjà une soixantaine années de présence dans notre pays. Mais, fait unique dans les annales des expéditions coloniales des temps modernes, la France n’avait pas encore soumis, en dépit de sa supériorité matérielle et de la roublardise des ses chefs militaires et de ses soldats impitoyables «venus pour tuer de l’Arabe», tout le territoire national. Loin de là, elle était confrontée, à cette date, à la révolte de la grande tribu des Ouled Sidi Cheikh, au sud-ouest, ainsi qu’à d’autres poches de résistance un peu partout à travers le pays. Le Sud lui échappait encore malgré les percées militaires accomplies par ses troupes avec les méthodes que les Algériens ont appris à connaître, déjà, depuis le débarquement du corps expéditionnaire français à Sidi-Ferruch, le 5 juin 1830.
Doit-on évoquer, ici, les péripéties de l’occupation, les destructions, les ravages et les malheurs qui l’ont accompagnée ! Contentons-nous seulement de dire que la résistance populaire n’a jamais cessé, qu’elle fut toujours présente en tous lieux, même si elle avait un caractère local, dans la plupart du temps. La lutte de l’Emir Abdelkader, de Lalla Fadhma N’Soumer, du chérif Boubaghla, d’El Mokrani ou des tribus des Oasis, entre autres, sont un exemple de l’acharnement des habitants de ce pays, populations pacifiques, à défendre leur patrie, leur foi et leur dignité.

La suite : [www.lanouvellerepublique.com]
 
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