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L'avenir de l'Humanité
f
9 août 2012 16:57
Assalam alaikoum




— Maître, quel est l’avenir de la race humaine ? 

— Voilà une question facile.

— Facile ? 

— Oui, l’avenir des humains est de collaborer, de se tolérer, de vivre ensemble dans la paix, d’élever ensemble leur niveau de sagesse, de conquérir de nouveaux savoirs et de nouveaux territoires, d’agir dans l’amour. L’avenir des humains a toujours été le même et tous les prophètes l’ont dit : la vie ensemble et la Connaissance. N’est-ce pas pour avoir goûté à la Connaissance et à l’Amour, à la Conscience, que l’homme est devenu mortel ?
Le maître souriait.

— Mais ne nous dit-on pas qu’il est horrible de vivre en notre époque, que tout espoir devrait être abandonné, que nous polluons la planète, que l’avènement d’un ordre mondial va se faire au détriment des plus faibles ? 

— Billevesées que tout cela. La civilisation humaine n’en est qu’à ses tous premiers balbutiements. Ses « prouesses » technologiques ont dompté la nature mais elles ne doivent pas nous aveugler. Ne nous laissons pas gagner par l’ivresse du monde matériel. De plus, la civilisation n’a pas encore touché tous les endroits de la planète ; si c’était le cas, nous pourrions être fiers de notre progrès.
« La Terre est un enfant, et l’actuelle profusion d’états « indépendants » se faisant la guerre le prouve. L’âge de raison de la Terre sera un pays unique avec une seule citoyenneté : l’humanité. 

— Mais comment faire pour que ce pays ne soit pas une dictature ? A chaque fois que l’homme a visé à l’unité, cela s’est fait au dépend des minorités. 

— L’homme actuel croit penser mais il ne pense pas. Est-ce certain d’ailleurs que nous puissions vraiment penser ? Peu de gens se posent la question. Qui dit tolérance dit compréhension et acceptation de la différence de l’autre et de sa propre différence.
« C’est l’inverse des bannières de ralliements, des bannières qui unifient contre un ennemi commun. L’homme est unique et en même temps multiple : j’ai le monde en moi, comme tu l’as en toi. Réaliser cette ascension spirituelle est inévitable pour l’humain. « Un jour, le fils de l’homme aura compris que son objectif a toujours été de conquérir des espaces nouveaux pour y revivifier sa spiritualité. Le « président foudroyé » l’avait compris, et il fut la première image de la conscience du monde. C’est le seul futur possible pour l’humanité : de s’allier constructivement pour sa survie en tant qu’espèce.
« La planète devient bien petite pour toute cette multitude et de grands hommes naîtront pour le faire comprendre au monde.
Le maître regarda les étoiles. 
« L’avenir est là-haut, et les problèmes d’ici bas seront dilués dans l’immensité du ciel d’Allah. L’homme reprendra sa migration. Car l’homme a souvent, au cours de son histoire, appuyé son voyage spirituel par un voyage physique. 

— Mais dans combien de temps les nations en prendront-elles conscience ? 

— Il faudra encore quelques générations. Et surmonter bien des épreuves. Ainsi qu’éteindre des feux qui couvent un peu partout sur la planète. Derrière ces feux se cachent souvent un Mal puissant dont il faudra déjouer les complots. Ce Mal irradie le monde en cherchant à détourner les hommes de la spiritualité, rendant leurs sens embrumés et leurs cœurs secs, et se parant des atours du Bien. Le Mal est l’inévitable complément du Bien mais il ne doit pas gouverner nos existences. « La Tradition est là, ouverte, et permet de puiser l’essence de ce qui nous unit, l’essence de cette force incroyable qui repousse le Mal sans pour autant nier son existence, sans pour autant sentir sa présence.
« L’homme futur devra agir. La spiritualité est action dans le Bien, dans la grâce d’Allah ; et Allah est présent dans beaucoup de grands hommes, dans beaucoup de religions, sans que souvent, la plupart ne s’en aperçoive ou tentent de séparer les hommes selon des dogmes, souvenirs symboliques d’un monde spirituel déchu.
« L’humanité a beaucoup progressé en quelques millénaires. Peut-être n’est-ce pas d’ailleurs la première tentative de l’humanité de s’élever au savoir. Peut-être les autres tentatives ont-elle échoué pour des raisons spirituelles ?
« Prenons garde que ce savoir ne nous consume pas, mais que nous nous en servions pour notre bien commun. Peu de gens réalisent que si la Terre disparaissait, l’univers d’Allah n’en serait pas affecté. 

— Que doit faire l’homme actuel ? 

— Suivre les pas des prophètes, suivre les pas de Mohammed, suivre les pas d’Issa, de Moussa et des autres prophètes, sur eux la Paix et le Salut. Purifier son cœur et son âme dans l’humilité, et penser à faire le Bien. D’autres saints viendront comme certains sont déjà venus, mais nous sommes si prêts de leur apparition que leur lumière nous éblouit encore au point que nous avons du mal à les reconnaître.
« L’homme ne doit pas succomber aux ondes du désespoir. En faisant cela, il cultive et alimente les auras noires ; il s’enfonce dans un sol glauque qui paralyse son esprit et son action. Il est alors enchaîné par une des ramifications du Mal.
9 août 2012 21:17
Dieu a dit:
-"beaucoup d'appelés et peu d'élus",
-"mais la plupart d'entre eux ne savent pas".
Le diable, condamné à l'éternité, a juré d'en emporter un maximum avec lui.
Le combat des bien-guidés reste une place dans les jardins sous lesquels coulent une rivière.
Ceci dit, seul Dieu connaît le terminus.Et l'homme reste libre d'évoluer en bien et en mal.
11 août 2012 04:30
Assalam Aleikoum

Intérressant comme toujours le questionnement j'y reviendrais pour y répondre Incha Allah
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
f
12 août 2012 20:49
Assalam alaikoum

Même si les réponses à un tel questionnement sont susceptibles de différer, la réponse cependant réside en l'exemple des prophètes, c'est en revenant au contenu de leur message que l'humanité peut retrouver son vrai sens.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/08/12 20:56 par faqir.
15 août 2012 15:24
Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum

Même si les réponses à un tel questionnement sont susceptibles de différer, la réponse cependant réside en l'exemple des prophètes, c'est en revenant au contenu de leur message que l'humanité peut retrouver son vrai sens.

Wa aleikoum salam

Voici a quoi m'a rapporté cette réflexion a ce texte je trouve qu'il ne diffère pas trop
J'attend ton point de vue dessus

Progrès et soumission


Ami, toi qui es épris de liberté, écoute ces paroles.

Les hommes se sont toujours affrontés, s'affrontent et s'affronteront toujours à l'aide de doctrines, de « théories ». Toutes ces doctrines sont humaines, dans le sens où elles sont crées par des hommes qui ont des intentions, bonnes ou mauvaises pour les autres et souvent bonnes pour eux-mêmes. On trouve ainsi de grandes variations dans les doctrines, et il se peut qu'il y ait autant de doctrines qu'il n'y a de créatures, si ce n'est plus.

La religion n'est pas à la base une doctrine. Certains hommes, néanmoins, pour faire comprendre la religion aux créatures n'ont pas hésité à en faire des doctrines. Comme tous les créateurs de doctrines, ces derniers avaient des intentions, bonnes ou mauvaises pour les autres et souvent bonnes pour eux-mêmes.

La grande différence entre les doctrines humaines et la religion est que les premières sont relatives et la seconde est absolue. Ainsi, le monothéisme est pure relation personnelle entre l'homme et Dieu. Ce que les « créateurs de doctrines humaines » nomment « doctrine religieuse » est l'ensemble des rites et des textes qui permettent d'établir cette relation directe entre l'homme et Dieu.

Certaines religions ont, au cours du temps, dérivé en doctrines, et les « créateurs de doctrines humaines » en ont profité pour dire que toutes les religions étaient des doctrines humaines. Cela leur permettait de dénigrer la religion, de se venger des ministres de cette religion qui avaient parfois pris un certain pouvoir, et de mettre sur le même plan leur doctrine personnelle et la doctrine religieuse. Les religieux qui ont laissé cette assimilation se faire se sont égarés ; mais peut-être eux-mêmes n'avaient-ils pas compris que la religion n'était pas seulement une doctrine.

Encore plus fautifs sont ceux qui ont décrété que la relation entre Dieu et l'homme n'était pas du ressort de l'homme lui-même, mais d'un ministre du culte. Honte sur eux ! Chaque homme est responsable de ses actes devant Dieu ; il est donc indispensable qu'il puisse entretenir sa relation avec Dieu, personnellement.

Dieu est l'anti « arbitraire humain », Il est l'anti-doctrine. Il est la seule direction qu'un cœur doive prendre, car il est l'Amoureux. Il est la seule direction qu'un intellect doive prendre car il est derrière toute pensée, toute discipline, tout résultat tangible. Il est Celui qui Est, « plus proche de toi que ta veine jugulaire ». Et il est dans la poitrine de nombreuses personnes qui ne savent pas si elles « croient », tant ce terme a perdu de son sens avec les âges.




Une doctrine humaine qui a sous-tendu beaucoup d'autres doctrines humaines récentes est la croyance dans le « progrès de l'homme maîtrisé par des hommes ». Cette croyance est une superstition qui prétend qu'« il existe une ou plusieurs doctrines humaines pour que l'homme devienne meilleur collectivement ». On trouve cette croyance derrière la philosophie occidentale, le communisme, le fascisme, le nazisme, le New Age, et malheureusement derrière certaines doctrines religieuses.

La notion de « progrès de l'homme » est une création du Shaytan, car elle divise les hommes en hiérarchies. La plupart du temps, on trouvera dans ces doctrines deux catégories de créatures : celles qui dirigent le « progrès collectif » et celles qui doivent se soumettre aux premières. Cette notion est à l'opposé de la vision monothéiste qui ne fait pas de hiérarchie entre les hommes. Tout le monde est égal devant Dieu.

Spirituellement, cette superstition a séparé l'Orient de l'Occident et divisé l'homme potentiellement complet en deux parties. L'intellect y a gagné en considération mais, comme le cœur y a perdu, l'intelligence de l'homme a globalement diminué.

« Toute chose est un pont vers le Réel »[1]. L'idée de « progrès humain » est aussi un pont vers le Réel, vers la Vérité, vers Dieu : car il est vrai que l'homme peut se parfaire, mais non collectivement, en tous cas pas sous la coupe d'une idéologie maîtrisée par d'autres hommes. Il le peut personnellement dans son chemin vers Dieu. Collectivement, les créatures devraient déjà respecter les lois exotériques de la religion, ce qu'elles font plus ou moins selon les temps et les lieux.

L'erreur de la doctrine du « progrès humain » réside dans le fait que certains hommes prétendent savoir comment améliorer collectivement les autres hommes, sans s'améliorer eux-mêmes. Quelle simplicité dans le mensonge, quelle flagrante erreur, quel stupéfiant et si simple illogisme, quel fil conducteur de l'époque moderne, de ses théories et de ses dérives ! Et quel beau reflet de l'homme dans toute son imperfection, quelle leçon pour celui qui voit !

Le nihilisme ou le matérialisme (qui est aussi une forme de nihilisme) sont aussi des « ponts vers le Réel » : ils sont l'écho respectivement d'un vrai désespoir et d'une abdication devant l'équivalence formelle de toutes les doctrines humaines et devant le fait que toutes ces doctrines réclament l'adoubement d'humains à d'autres humains.

La philosophie (purement intellectuelle) occidentale est un échec pour les mêmes raisons : elle ne cesse de penser sur les variantes des pensées des hommes qui l'ont créée ; par conséquent, elle ne cesse de brasser des représentations relatives des choses, construites par des individus qui ne sont souvent pas exemplaires. Là encore, pour exister, il faut s'adouber à d'autres hommes, il faut entrer dans une lignée. Qu'y a-t-il de plus idolâtre, et de plus navrant, qu'un philosophe passant sa vie à commenter les autres philosophes ?

Il n'y a, en effet, formellement, pas de sens à chercher la vérité dans les écrits de quelqu'un. On peut chercher dans les écrits de quelqu'un, au mieux, de bonnes questions à se poser ou des méthodes pour se construire soi-même. Mais dans les deux cas, le travail est à faire en soi, dans la tête peut-être, mais surtout dans le cœur. Car penser sans son cœur, ce n'est pas penser. Les livres saints et les livres des saints sont d'un autre genre car ils parlent avec le cœur au cœur, ce qui explique que beaucoup ne les comprennent pas ou les comprennent mal.

Dans le cas où l'on trouverait des « solutions » (ce qui signifierait déjà qu'il y aurait un « problème » et que nous l'aurions bien identifié), ces solutions n'auraient aucune raison a priori de s'appliquer aux autres, en raison de leur nature différente de la nôtre. Si nous prétentions le contraire, nous nous placerions dans l'hypothèse implicite que le monde est à notre image, ce qui est faux.

C'est pourquoi la seule leçon qui se puisse donner est d'appeler les hommes à entrer dans leur chemin personnel vers Dieu. Car, il est nécessaire d'être soumis à Dieu : car la soumission à Dieu libère de la soumission aux autres hommes ; Dieu est le Libérateur.

Dieu a fait l'homme pour qu'il ne s'adoube pas aux autres hommes mais aux règles divines. Chaque doctrine humaine demande l'adoubement à des hommes, vivants ou morts, hommes devenus l'objet du culte d'autres hommes, hommes devenus des idoles.




C haque homme devrait chercher à se découvrir et à s'accepter tel qu'il est, pour son bien. Il pourrait ainsi trouver le meilleur moyen d'être utile à ceux qu'il aime et à ses semblables d'une manière générale. Pour cela, il peut rentrer dans la voie de l'Absolu, chemin dans lequel tant d'hommes saints et de prophètes ont laissé des traces et des signes.

Pour le mouride engagé dans cette voie, l'immense et prétentieux intellect esclave de l'ego barre la route vers Dieu. Cet ego peut être dompté au cours de la jihad.

Dans ce combat contre soi-même, le maître spirituel ne prétend pas améliorer tous les hommes, mais aider quelques hommes volontaires dans leur coeur à aller vers Dieu, chacun à leur façon. Sur le chemin, le mouride verra que chaque homme lui ressemble et que pourtant ils sont tous différents de lui. Beaucoup de « problèmes » humains, relatifs et éphémères disparaîtront d'eux-mêmes lors de la levée des voiles.

Car les choses sont. Et le mouride est. Et il est en dehors du fait qu'« il pense ».
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
f
15 août 2012 23:06
Citation
sheera a écrit:
Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum

Même si les réponses à un tel questionnement sont susceptibles de différer, la réponse cependant réside en l'exemple des prophètes, c'est en revenant au contenu de leur message que l'humanité peut retrouver son vrai sens.

Wa aleikoum salam

Voici a quoi m'a rapporté cette réflexion a ce texte je trouve qu'il ne diffère pas trop
J'attend ton point de vue dessus

Progrès et soumission


Ami, toi qui es épris de liberté, écoute ces paroles.

Les hommes se sont toujours affrontés, s'affrontent et s'affronteront toujours à l'aide de doctrines, de « théories ». Toutes ces doctrines sont humaines, dans le sens où elles sont crées par des hommes qui ont des intentions, bonnes ou mauvaises pour les autres et souvent bonnes pour eux-mêmes. On trouve ainsi de grandes variations dans les doctrines, et il se peut qu'il y ait autant de doctrines qu'il n'y a de créatures, si ce n'est plus.

La religion n'est pas à la base une doctrine. Certains hommes, néanmoins, pour faire comprendre la religion aux créatures n'ont pas hésité à en faire des doctrines. Comme tous les créateurs de doctrines, ces derniers avaient des intentions, bonnes ou mauvaises pour les autres et souvent bonnes pour eux-mêmes.

La grande différence entre les doctrines humaines et la religion est que les premières sont relatives et la seconde est absolue. Ainsi, le monothéisme est pure relation personnelle entre l'homme et Dieu. Ce que les « créateurs de doctrines humaines » nomment « doctrine religieuse » est l'ensemble des rites et des textes qui permettent d'établir cette relation directe entre l'homme et Dieu.

Certaines religions ont, au cours du temps, dérivé en doctrines, et les « créateurs de doctrines humaines » en ont profité pour dire que toutes les religions étaient des doctrines humaines. Cela leur permettait de dénigrer la religion, de se venger des ministres de cette religion qui avaient parfois pris un certain pouvoir, et de mettre sur le même plan leur doctrine personnelle et la doctrine religieuse. Les religieux qui ont laissé cette assimilation se faire se sont égarés ; mais peut-être eux-mêmes n'avaient-ils pas compris que la religion n'était pas seulement une doctrine.

Encore plus fautifs sont ceux qui ont décrété que la relation entre Dieu et l'homme n'était pas du ressort de l'homme lui-même, mais d'un ministre du culte. Honte sur eux ! Chaque homme est responsable de ses actes devant Dieu ; il est donc indispensable qu'il puisse entretenir sa relation avec Dieu, personnellement.

Dieu est l'anti « arbitraire humain », Il est l'anti-doctrine. Il est la seule direction qu'un cœur doive prendre, car il est l'Amoureux. Il est la seule direction qu'un intellect doive prendre car il est derrière toute pensée, toute discipline, tout résultat tangible. Il est Celui qui Est, « plus proche de toi que ta veine jugulaire ». Et il est dans la poitrine de nombreuses personnes qui ne savent pas si elles « croient », tant ce terme a perdu de son sens avec les âges.




Une doctrine humaine qui a sous-tendu beaucoup d'autres doctrines humaines récentes est la croyance dans le « progrès de l'homme maîtrisé par des hommes ». Cette croyance est une superstition qui prétend qu'« il existe une ou plusieurs doctrines humaines pour que l'homme devienne meilleur collectivement ». On trouve cette croyance derrière la philosophie occidentale, le communisme, le fascisme, le nazisme, le New Age, et malheureusement derrière certaines doctrines religieuses.

La notion de « progrès de l'homme » est une création du Shaytan, car elle divise les hommes en hiérarchies. La plupart du temps, on trouvera dans ces doctrines deux catégories de créatures : celles qui dirigent le « progrès collectif » et celles qui doivent se soumettre aux premières. Cette notion est à l'opposé de la vision monothéiste qui ne fait pas de hiérarchie entre les hommes. Tout le monde est égal devant Dieu.

Spirituellement, cette superstition a séparé l'Orient de l'Occident et divisé l'homme potentiellement complet en deux parties. L'intellect y a gagné en considération mais, comme le cœur y a perdu, l'intelligence de l'homme a globalement diminué.

« Toute chose est un pont vers le Réel »[1]. L'idée de « progrès humain » est aussi un pont vers le Réel, vers la Vérité, vers Dieu : car il est vrai que l'homme peut se parfaire, mais non collectivement, en tous cas pas sous la coupe d'une idéologie maîtrisée par d'autres hommes. Il le peut personnellement dans son chemin vers Dieu. Collectivement, les créatures devraient déjà respecter les lois exotériques de la religion, ce qu'elles font plus ou moins selon les temps et les lieux.

L'erreur de la doctrine du « progrès humain » réside dans le fait que certains hommes prétendent savoir comment améliorer collectivement les autres hommes, sans s'améliorer eux-mêmes. Quelle simplicité dans le mensonge, quelle flagrante erreur, quel stupéfiant et si simple illogisme, quel fil conducteur de l'époque moderne, de ses théories et de ses dérives ! Et quel beau reflet de l'homme dans toute son imperfection, quelle leçon pour celui qui voit !

Le nihilisme ou le matérialisme (qui est aussi une forme de nihilisme) sont aussi des « ponts vers le Réel » : ils sont l'écho respectivement d'un vrai désespoir et d'une abdication devant l'équivalence formelle de toutes les doctrines humaines et devant le fait que toutes ces doctrines réclament l'adoubement d'humains à d'autres humains.

La philosophie (purement intellectuelle) occidentale est un échec pour les mêmes raisons : elle ne cesse de penser sur les variantes des pensées des hommes qui l'ont créée ; par conséquent, elle ne cesse de brasser des représentations relatives des choses, construites par des individus qui ne sont souvent pas exemplaires. Là encore, pour exister, il faut s'adouber à d'autres hommes, il faut entrer dans une lignée. Qu'y a-t-il de plus idolâtre, et de plus navrant, qu'un philosophe passant sa vie à commenter les autres philosophes ?

Il n'y a, en effet, formellement, pas de sens à chercher la vérité dans les écrits de quelqu'un. On peut chercher dans les écrits de quelqu'un, au mieux, de bonnes questions à se poser ou des méthodes pour se construire soi-même. Mais dans les deux cas, le travail est à faire en soi, dans la tête peut-être, mais surtout dans le cœur. Car penser sans son cœur, ce n'est pas penser. Les livres saints et les livres des saints sont d'un autre genre car ils parlent avec le cœur au cœur, ce qui explique que beaucoup ne les comprennent pas ou les comprennent mal.

Dans le cas où l'on trouverait des « solutions » (ce qui signifierait déjà qu'il y aurait un « problème » et que nous l'aurions bien identifié), ces solutions n'auraient aucune raison a priori de s'appliquer aux autres, en raison de leur nature différente de la nôtre. Si nous prétentions le contraire, nous nous placerions dans l'hypothèse implicite que le monde est à notre image, ce qui est faux.

C'est pourquoi la seule leçon qui se puisse donner est d'appeler les hommes à entrer dans leur chemin personnel vers Dieu. Car, il est nécessaire d'être soumis à Dieu : car la soumission à Dieu libère de la soumission aux autres hommes ; Dieu est le Libérateur.

Dieu a fait l'homme pour qu'il ne s'adoube pas aux autres hommes mais aux règles divines. Chaque doctrine humaine demande l'adoubement à des hommes, vivants ou morts, hommes devenus l'objet du culte d'autres hommes, hommes devenus des idoles.




C haque homme devrait chercher à se découvrir et à s'accepter tel qu'il est, pour son bien. Il pourrait ainsi trouver le meilleur moyen d'être utile à ceux qu'il aime et à ses semblables d'une manière générale. Pour cela, il peut rentrer dans la voie de l'Absolu, chemin dans lequel tant d'hommes saints et de prophètes ont laissé des traces et des signes.

Pour le mouride engagé dans cette voie, l'immense et prétentieux intellect esclave de l'ego barre la route vers Dieu. Cet ego peut être dompté au cours de la jihad.

Dans ce combat contre soi-même, le maître spirituel ne prétend pas améliorer tous les hommes, mais aider quelques hommes volontaires dans leur coeur à aller vers Dieu, chacun à leur façon. Sur le chemin, le mouride verra que chaque homme lui ressemble et que pourtant ils sont tous différents de lui. Beaucoup de « problèmes » humains, relatifs et éphémères disparaîtront d'eux-mêmes lors de la levée des voiles.

Car les choses sont. Et le mouride est. Et il est en dehors du fait qu'« il pense ».


Assalam alaikoum


Ça va dans le même sens. En dehors du sens de l'enseignement prophétique, en dehors du contenu du message divin, qui est un message d'Unicité, où il n'y a pas de séparation, de dissociation entre l'humain et le divin, le temporel et le spirituel, l'homme ne peut connaître le progrès dans son vrai sens. C'est quand il comprendra que le progrès est un tout, qu'il recherchera le sens de ce progrès, du changement, essentiellement en lui-même, tel c'est illustré dans ce verset :

« En vérité, Dieu ne modifie point l'état d'un peuple tant que les hommes qui le composent n'auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes. »
 
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