"Vous êtes un homme de paix", a lancé George Bush à Mahmoud Abbas au cours de leur rencontre le 20 septembre à New York. Le président américain avait employé exactement les mêmes mots en avril 2002 à l'adresse d'Ariel Sharon. Il va sans dire que le compliment n'a pas la même portée dans l'un et l'autre cas. A l'ancien Premier ministre israélien, Bush apportait la caution décisive des Etats-Unis à sa politique d'annexion territoriale, dont il va de soit qu'elle tournait le dos à la paix. Qu'en est-il avec Abbas ? Après avoir déclaré que le Moyen-Orient a "besoin de leaders capables d'agir au nom de leurs peuples qui aspirent à la paix", il s'est tourné vers "Abou Mazen" : "vous êtes ce leader !" Réponse en forme de supplique du palestinien : "Nous avons besoin de votre soutien, de votre aide, de votre assistance." Il a son "plan" pour relancer le processus de paix, qui repose sur la formation d'un gouvernement d'union nationale dont la première tâche serait de régler une fois pour toutes la question de la reconnaissance d'Israël. Mais il y'a un hic. Le Hamas, principal partenaire du Fatah dans ce projet, n'est pas disposé à franchir le pas. Ses réticences sont compréhensibles : il redoute que cette concession essentielle reste sans contrepartie israélienne. Fort de l'expérience de l'OLP, qui a tout donné et rien obtenu - que ce soit sur les prisonniers palestiniens (autour de dix mille) ou sur les territoires -, il propose une trêve de dix ans que l'Etat juif s'est empressé de refuser. En outre, hormis les bonnes paroles, Bush ne semble nullement disposé à faire pression sur les israéliens pour les ramener sur le chemin de la paix. Lesquels israéliens ont d'autres chats à fouetter depuis leur mésaventure libanaise : la guerre des généraux bat son plein, le Premier ministre Ehoud Olmert mort la poussière avec 7% d'opinions favorables dans les sondages, et c'est Benyamin Netanyahou qui a le vent en poupe. Bref, à ce train-là, c'est le chef du Likoud que Bush pourrait bien un jour qualifier d' "homme de paix" !
l'européen, il est tellement bête qu'il n'en vaut pas la peine et en plus il leur est plus utile vivant et à la Maison Blanche, comme d'ailleurs eux lui sont très utiles pour gonfler les budgets militaires et servir les marchés à ses potes.