PARIS (AFP) - Dans la dernière ligne droite avant le premier tour présidentiel, Nicolas Sarkozy est la cible d'attaques de tous bords, de l'hebdomadaire Marianne au quotidien Libération, de Jean-Marie Le Pen à Ségolène Royal en passant par François Bayrou.
Toujours favori des sondages à trois jours du scrutin, le candidat UMP est accusé de "droitisation", voire d'"oeillades" à l'extrême droite, mais il voit aussi sa personnalité mise en cause.
Des accusations qu'il rejette en bloc et que son équipe assure vouloir ignorer.
"Le vrai Sarkozy. Ce que les grands médias n'osent pas ou ne veulent pas dévoiler": avec cette Une, assortie d'un réquisitoire au vitriol, Marianne a battu cette semaine ses records de vente.
Alors que Charlie Hebdo cible à son tour l'ex-ministre de l'Intérieur en titrant "Votez peur", Libération évoque mercredi "L'inquiétant Monsieur Sarkozy".
Si le député UMP Lionnel Luca a dénoncé un "lynchage médiatique qui rappelle les campagnes d'extrême droite d'avant-guerre", ces tirs croisés ne viennent pas que de la presse. Les trois principaux rivaux de Nicolas Sarkozy ont redoublé leurs attaques à l'approche du 22 avril.
Alors que, selon les sondeurs, M. Sarkozy parvient à mordre sur l'électorat du Front national, Jean-Marie Le Pen est passé à l'invective, dépeignant son rival UMP en "candidat qui vient de l'immigration" et "chef" de "la racaille politicienne".
Ségolène Royal (PS), qui s'efforce d'accentuer le clivage avec le candidat UMP pour distancer le "troisième homme" François Bayrou, a multiplié les charges contre Nicolas Sarkozy. Le 13 avril, elle n'a pas hésité à dénoncer "ce que la droite recèle de brutalité, de violence, de guerre civile même".
François Bayrou (UDF), qui a fait du candidat UMP son adversaire principal, a durci le ton. Il l'accuse sans relâche d'"attiser les tensions entre les gens" et juge "son approche dangereuse" en matière d'ordre et de sécurité.
Face à ces attaques, M. Sarkozy affiche son "calme". "Je continuerai le chemin imperturbable, totalement imperturbable", assurait-il la semaine dernière.
Quant au front "Tout sauf Sarkozy" promis par certains, "depuis le temps qu'on en parle, il tarde à arriver", jugeait-il mardi dans L'Est républicain.
"Il n'y a pas de problème" avec le "caractère" de Nicolas Sarkozy, déclare le député UMP Dominique Paillé, raillant les "piètres arguments" des adversaires.
Dans l'équipe de campagne du candidat UMP, on admet que "dans toute la France les affiches de Nicolas Sarkozy sont déchirées" ou dégradées ("dents de vampire", "moustache de Hitler", mais on dénonce "une stratégie des militants de gauche et d'extrême-gauche".
"C'est classique contre les candidats de droite", souligne-t-on, rappelant que Jacques Chirac avait fait les frais d'attaques analogues.
Le mot d'ordre est de ne pas y répondre: "ne jamais rentrer dans la logique de l'adversaire", explique-t-on.
Toutefois, dans un tel climat, la réunion publique prévue ce mercredi soir à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) avec notamment les centristes André Santini et Simone Veil, est, indique-t-on, "une manière de montrer que Nicolas Sarkozy est soutenu par un très large panel".
"Sarko est humain, c'est quelqu'un qui veut être aimé", confie un membre de son équipe. "Il sait que ce n'est pas possible pendant la campagne, mais il est persuadé qu'élu à l'Elysée, il saura se faire reconnaître et aimer", ajoute-t-il.
---------------------------------- C'est lui le maître de ses questions et réponses. C'est lui même qui rejete importe quel débat avec un autre candidat. Que lui, lui, lui, plus macho, il faut un harem.
Normal ce type est un danger.On c est pas géné sur Ségolene Royal depuis le debut il etait temps que la personalitée de Sarkozy soit mise a jour. Il faut ce mobliser contre l extreme droite Sarkozy/Lepen on est dans un pays de droits ne laissons personne remplacer ça par des cars de crs. Tous unis.
Tous aux urnes.
"N'ayez d'intolérance que vis-à-vis de l'intolérance."
, mais on dénonce "une stratégie des militants de gauche et d'extrême-gauche". 
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