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Attachez-vous à la piété en toute occasion
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4 juillet 2006 19:13
Salam alaykoum

Attachez-vous à la piété en toute occasion

Sache que le temps n'est pas immuable. Allah a dit: Et ces jours, nous les faisons alterner parmi les hommes[Sourate 'Al-`Imrân 3:134]

Tantôt pauvreté, tantôt richesse. Humiliation un jour, puissance un autre. Victoire des amis une fois, satisfaction des ennemis une autre fois. L'homme heureux est celui qui, en toute circonstance, reste fidèle à un seul principe: la piété.

S'il est riche, celle-ci lui servira de parure, s'il est pauvre elle lui ouvrira les portes de la constance. S'il a déjà reçu la santé, elle complètera son bonheur, mais si une épreuve le frappe, elle lui permettra de se conduire dignement.

Que les vicissitudes du temps le fasse monter ou des­cendre, qu'elles le mettent à nu, l'affament ou le rassasient, rien ne le gêne car tout cela passe ou cesse mais la piété veille, fondement du salut, qui le protège, le retient par la main quand il trébuche, le maintient dans les limites de la Loi.

Le malheureux est celui qu'un plaisir, obtenu dans la non-piété, séduit et laisse ensuite égaré et vaincu.

Attachez-vous donc à la piété en toute occasion, vous ne trouverez que largesse dans l'embarras et, dans la maladie, que santé.

Voilàce que l'on peut en dire pour cette vie immédiate. Pour ce qui est de l'au-delà, tout a été dit.


De l'aveuglement des pécheurs

Je réfléchis à cette parole de Dieu : Ils te rappellent leur conversion à l'Islam comme si c'était une faveur de leur part. Dis: ‹Ne me rappelez pas votre conversion à l'Islam comme une faveur. C'est tout au contraire une faveur dont Allah vous a comblés en vous dirigeant vers la foi, si toutefois vous êtes véridiques›.[Sourate Al-Houjourât 49:17]. J'y trouvai un sens admirable.

C'est que les hommes, ayant reçu en don l'intelligence, ont pu grâce à elle comprendre l'erreur que constituait l'adoration des idoles. Ils ont bien vu que celles-ci n'étaient pas dignes d'être adorées et ont tourné leur dévotion vers Celui qui a créé toute chose. Cette découverte était le fruit de l'esprit qui leur avait été donné et par lequel ils se différenciaient des animaux. Mais, lorsqu'ils ont commencé à tirer assurance de l'action à laquelle l'intelligence qu'ils avaient reçue en don les poussait, ils ont oublié le destin de celui qui reçoit et ont négligé Celui qui donne. Mais à quel fruit ont-ils donc droit quand l'arbre ne leur appartient pas?

Ainsi, tout homme voué au culte d'Allah et appliqué la science ne voit la vérité que grâce à la lumière de la conscience, à la force de l'intelligence et de la raison et, quand il atteint son but il lui faut adresser un remercie­ment à Celui qui, dans les ténèbres de la nature, lui a envoyé une lueur!

Prenez, par exemple, dans le hadith, les trois hommes qui avaient pénétré dans la caverne et sur lesquels roula un rocher qui en obstrua l'ouverture. Ils dirent « Allons! Faisons intercéder nos bonnes actions! » Et chacun de dire : « J'ai fait ceci, j'ai fait cela. » Si, tenant compte de la faveur que le Dispensateur accorde aux actes purs de toute faute, ceux-là avaient fait intervenir la grâce qu'Il leur accordait en les distinguant parmi leurs semblables, ils auraient pu de cette manière intercéder auprès de Lui. Mais si ce sont leurs actes grâce auxquels ils espéraient une récompense qu'ils ont pris en compte, s'imaginant par là qu'ils en étaient, eux, les auteurs, alors ce sont des êtres inconscients et non lucides.

La réponse à leur prière a été qu'ils se sont vus interdire les grâces éternelles!

De même ordre est la vanité que l'homme pieux tire de sa piété, allant jusqu'à s'imaginer qu'il est, par elle, supérieur à beaucoup d'autres. Peut-être même méprise-t-il les pécheurs et les juge-t-il de haut. C'est, dans l'exercice de la vie spirituelle une inconscience qui peut conduire son auteur hors de la bonne voie. Non que je vous invite à vous mêler aux pécheurs, par mépris pour vos âmes ! Soyez donc, dans votre for intérieur, courroucés contre ces gens et, à l'extérieur, détournez-vous d'eux. Puis regardez comment le destin les écrase.

La plupart ignorent à qui ils désobéissent.

Mais, en fait, ils ne cherchent pas à Lui désobéir. Ils désirent seulement satisfaire leur passion qui les voit désobéir avec plaisir.

Il y en a qui sont convaincus de la perspective du pardon et de l'indulgence, aussi se désintéressent-ils de ce qui arrive tant ils ont la certitude d'être pardonnés.


Le véritable croyant ne tombe pas dans les fautes extrêmes

Le véritable croyant ne tombe pas dans les fautes extrêmes, il n'y a que lorsque la passion s'allume et que les feux du désir le brûlent qu'il se laisse entraîner. Il y a dans sa foi quelque chose qui lui fait trouver le péché haïssable. Aussi n'est-ce pas de plein gré qu'il décide de s'y adonner ou d'y retourner après lui avoir échappé.

Lorsqu'il est furieux, il ne va pas jusqu'à des solutions extrêmes il pense au repentir avant la faute.

Examinez le cas des frères de Yoûsouf . Ils avaient pris la décision de se repentir avant même d'éloigner Yoûsouf (Joseph). Ils dirent : Tuez Yoûsouf ! Puis l'un ajouta, car il trouvait cet acte très grave ou bien éloignez-le dans n'importe quel pays! Et, tout de suite, ils décidèrent de se repentir. Ils dirent : Et que vous soyez après cela des gens de bien[Sourate Yoûsouf 12:9].

Lorsqu'ils l'eurent emmené dans le désert, ils pensèrent le tuer pour obéir à la jalousie qu'ils avaient dans le coeur. L'aîné dit : Ne tuez pas Yoûsouf , mais jetez-le au fond du puits.[Sourate Yoûsouf 12:10]. Mais Allah n'a pas voulu qu'il meure et des voyageurs qui passaient par là le tirèrent du puits.

Ainsi ont-ils accomplit la volonté d'Allah.

Ces différentes circonstances s'expliquent par le fait que la foi remporte sur les âmes une victoire qui dépend de la force qu'elle trouve en elle-même. Parfois, elle est assez forte pour convertir la passion en simple intention.

D'autres fois, affaiblie, elle la laisse aller jusqu'à la décision funeste ou jusqu'à une partie de l'acte.

Mais que la négligence l'emporte et le naturel se relâche, la faute survient. Et quand la foi se décide à agir, elle perd dans le repentir deux fois plus d'énergie qu'on n'en a dépensé dans le plaisir.


Ah! Si je pouvais atteindre l'âge de Nouh!

J'invoquai Allah , un jour. « O Allah, m'écriai-je, puisses-tu me faire réaliser mes espérances dans la science et les oeuvres! Puisses-tu me donner, longue vie pour me permettre d'atteindre mon but en ces domaines! »

Mais une pensée insinuée par Iblis s'infiltra en moi.

- Et ensuite, quoi? N'est-ce pas la mort? A quoi sert une longue vie?

- Sot! lui répondis-je, si tu avais compris le fond de ma prière tu saurais qu'elle n'est pas vaine. Ma science et ma connaissance d'Allah n'augmentent-elles pas tous les jours? Ainsi les fruits que je sème se multiplient et je recevrai récompense le jour de la moisson. Devrais-je me réjouir à la pensée que j'aurais pu mourir il y a vingt ans? Non, par Allah! Car ma connaissance d'Allah n'aurait pas été alors le dixième de ce qu'elle est aujourd'hui!

Tout cela est le fruit de la vie qui m'a permis de cueillir les preuves de l'Unicité, de m'élever des plaines de l'imitation servile jusqu'aux hauteurs de la clairvoyance. J'ai pu ainsi découvrir des sciences grâce auxquelles ma part s'est accrue et mon âme affinée.

En outre, j'ai pu semer davantage, en prévision de l'au-delà et mon pouvoir d'achat s'est trouvé renforcé par la rédemption des meilleurs parmi les hommes qui recherchent la science (...).

Ah! Si je pouvais atteindre l'âge de Nouh! La science est vaste et chaque fois qu'on en acquiert une part, celle-ci nous élève et nous sert.


Condamnation de la passion

J'ai réfléchi à ce que les savants ont dit à propos de l'amour, de ses causes et de ses remèdes, puis j'ai composé sur ce sujet un ouvrage que j'ai intitulé « Condamnation de la passion »

J'ai rapporté que les médecins disaient ceci « La cause de l'amour réside dans le mouvement d'une âme vide ». Mais ils ne sont pas tous du même avis.

Certains prétendent que l'amour ne peut survenir que chez les personnes les plus raffinées, et d'autres, au contraire, disent : « Uniquement chez celles qui n'ont pas le souci des vérités profondes ». Toutefois, par la suite, il m'est venu une idée subtile que j'expose ici.

L'amour ne peut prendre possession que d'un être stupide et borné, tandis que les hommes qui ont des aspirations élevées découvrent les imperfections de l'amour, chaque fois qu'ils se représentent ce qu'il implique soit en réfléchissant à l'être aimé, soit en ayant commerce avec lui. Leurs âmes se consolent alors en s'attachant à un autre objet. Mais, conserver sa passion à un degré tel qu'elle reste fidèle à la première impression, qu'elle soit aveugle aux défauts de l'être aimé, ce ne peut-être que le fait d'un être stupide et borné!

Quant aux êtres délicats qui ont de la pudeur et des scrupules ils sont constamment en ascension. Rien ne les freine, et lorsque leur nature éprouve de l'amour pour un individu, ils ne vont pas jusqu'au degré de la passion exclusive. Certes, il arrive qu'ils subissent une forte attirance, soit parce qu'ils n'ont pas encore eu le temps de réfléchir et qu'ils n'ont pas eu suffisamment de contacts et d'occasions de découvrir les défauts de l'autre, soit que, sous l'effet d'une concordance fortuite entre ces deux êtres de vertus identiques, comme cela se produit dans le cas de personnes raffinées et délicates, une sympathie les unisse.

Mais, pour ce qui est de l'amour, non! Ils sont toujours en mouvement. Mieux, ils freinent. les chameaux de la nature animale en suivant la raison-guide.

Leurs aspirations tendent vers un objet qu'elles ne trouvent pas en ce monde, car ces hommes désirent une perfection qui n'existe pas chez les êtres humains et lorsqu'ils découvrent les imperfections de ces derniers ils fuient.

Cette aspiration des coeurs à l'amour du Créateur leur interdit d'en aimer un autre que Lui, même s'il s'agit d'un sentiment qui n'est pas de même nature que celui les créatures. Les nommes qui ont trouvé la connaissance en sont si absorbés qu'ils ne peuvent éprouver d'autre amour.

La nature de ces êtres est dévorée par l'intensité de la connaissance et de l'amour qu'ils portent dans leur coeur.

On raconte qu'un derviche passa à côté d'une femme qu'il trouva belle. Il alla la demander en mariage à son père qui la lui accorda, le conduisit chez lui et lui fit enlever ses haillons pour l'habiller d'autres vêtements. Or, pendant la nuit, le derviche se mit à crier : « Mes vêtements ! mes vêtements! J'ai perdu tout ce que j'aimais! ». Cet ascète avait fait un faux-pas qui lui a révélé qu'il s'écartait de la bonne voie.

De tels états ne surviennent que chez des êtres qui savourent la connaissance d'Allah et ont de la répugnance pour les vulgarités de l'existence.

Ibn Mas' ûd a dit : « Si l'un de vous est tenté par une femme, qu'il se souvienne de sa vessie! »

Cela montre qu'au moment où l'on trouve agréable de prendre la nourriture désirée, la raison ne réfléchit pas à la boule qui tourne dans la bouche et, que l'on avale. Et, de la même manière, elle ne pense plus, à l'instant du coït, au contact entre elles de parties tant est dominante la force du désir, ou bien elle oublie, au moment où elle suce la salive de l'amant, qu'elle la détourne des aliments. A voiler ces choses, il y a des avantages, mais les esprits éveillés les sentent, généralement, sans le vouloir. Cela trouble en eux le plaisir de l'existence et provoque une répugnance pour l'obscénité de la passion.

Plus l'esprit est apte à réfléchir aux effets de l'amour, plus celui-ci se fait léger au coeur de l'amoureux. Au contraire, plus l'esprit est pétrifié, plus grand est le trouble de l'amour. Al-Mutanabbî a dit: "Si l'amoureux réfléchissait à la fin de la beauté qui le séduit, elle ne pourrait le conquérir!"

Ce que j'ai voulu montrer c'est que la nature des hommes ardents s'élève. Elle ne se borne pas à un être beau. Elle s'élève parce qu'elle constate ses défauts ou parce qu'elle aspire à quelque chose de plus digne. Le coeur des êtres qui savourent la connaissance se hisse jusqu'à Celui qu'ils ont découvert et navigue sur le vaisseau de l'estime.

Quant aux insouciants, leur inertie se retrouve dans les deux états et leur indifférence est la même dans les deux cas. Elles provoquent leur paralysie, leur esclavage et leur désarroi.

A quelqu'un qui désirait s'instruire, j'expliquai quelques points singuliers de la science, certaines manifestations saisissantes du pouvoir divin mais, remarquant qu'il se laissait distraire de ce que je disais, qu'il n'essayait pas d'en pénétrer la profondeur, qu'il n'était pas curieux de connaître la suite, je n'eus pas envie d'aller plus loin et déclarai : « Ces choses sont faites pour des êtres sensibles qui les accueillent avec ce même désir que l'homme brûlé par la soif a pour l'eau. »

Par la suite, je tirai un enseignement de cette situation, car si cette personne avait compris ce que je lui avais dit, si elle m'avait loué pour ce que j'avais fait, je l'aurais appréciée, et lui aurais montré toutes les qualités de mes travaux et de mes propos. Mais comme je ne l'en ai pas jugée digne, je les lui ai tues et ne me suis plus occupé d'elle.

Voici en quoi consiste la leçon que j'ai urée de cette situation. Allah a composé toutes ses créations : Il leur a donné une excellente constitution et un équilibre parfait, puis Il les a offertes à la conscience des hommes. Tous ceux qui y ont appliqué leur réflexion, ont reçu louange à la mesure de leur intelligence et le Créateur les a aimés.

De la même manière, Il a révélé le Coran qui renferme les merveilles de Son pouvoir : quiconque en tourne les pages d'une main intelligente et s'entretient avec lui dans la solitude de sa pensée, s'attire la satisfaction de Celui qui l'a révélé par la Parole et se trouve gratifié d'une place proche de Lui.

Mais celui dont l'esprit reste étouffé par les impressions sensibles est exclu d'un tel honneur. Allah dit : Je détournerai de Mes signes ceux qui, sur la terre, se glorifieront grâce au mensonge!


Les organes de sens

Je lus ce verset : Dis-leur : Que vous en semble? Si Allah vous arrache l'ouïe et les yeux et qu'Il scelle vos coeurs, quelle divinité autre que Lui vous les rendra?[Sourate Al-'Ahqâf 6:46].

Une idée me vient qui faillit me faire perdre la tête. En effet s'Il a voulu parler, dans ce verset, de l'ouïe et de la vue proprement dites, l'ouïe étant le sens qui permet de percevoir les sons et la vue celui qui permet de percevoir les images et l'un et l'autre présentant leurs perceptions au coeur qui en fait l'objet de son examen et réagit en conséquence, si donc, lorsque le monde créé s'offre à la vue et à l'ouïe, ces deux dernières transmettent au coeur les informations recueillies comme prouvant le Créateur, invitant à Lui obéir et mettant en garde l'homme qui s'oppose à Lui contre Sa violence, nous vérifions bien là l'utilité de ces sens. Sinon, nous ne voyons pas à quoi ils pourraient bien servir!

Mais, si Allah a voulu parler du concept même d'ouïe de vue il faut comprendre verset comme la menace d'empêcher les organes de comprendre la réalité profonde de ce qu'ils perçoivent, occupés qu'ils seront par la passion. L'homme est alors puni par la suppression des concepts représentés par ces organes : dès lors il voit mais tout se passe comme s'il n'avait pas vu, il entend, mais tout se passe comme s'il n'avait pas entendu, et le coeur reste indifférent à tout ce qui peut contribuer à l'élever.

L'être humain en arrive à pécher contre lui-même, ignorant ce qu'on attend de lui, n'ayant pas conscience qu'il est mis à l'épreuve. Aucune exhortation, à lui adressée, ne sert, il ne sait où il est, ce qu'on lui veut, où on le conduit. Il constate seulement par un effet naturel les intérêts de sa vie fugitive sans réfléchir à l'échec de sa vie éternelle. Il ne tient pas compte de son compagnon, il n'écoute pas les conseils de son ami et ne prend pas de viatique pour sa route.

Le poète l'a dit:

Les hommes dorment, la mort les tire du sommeil! Leur vie cesse-t-elle? Ils se réveillent!

Ils accompagnent leurs amis jusqu'à leur dernier séjour ils regardent la tombe dans laquelle on les a enterrés.

Puis, aux rêves de leur inconscience ils font retour comme s'ils n'avaient rien vu ou pas regardé!

Ainsi sont les hommes! J'implore Allah de ne pas me priver de mes organes (des sens). Ce serait la plus funeste des conditions



Rien n'est à Sa ressemblance

Les propos tenus par les gens qui interprètent allégoriquement le Coran et par ceux qui nient les Attributs et les Noms ajoutés font beaucoup de mal au peuple.

Les Prophètes, quant à eux, ont beaucoup insisté pour affirmer l'existence des attributs divins, de façon que l'existence du Créateur soit bien établie dans l'esprit des hommes. Les âmes sont donc familiarisées avec l'aspect concret d'Allah mais lorsque un homme du peuple entend des paroles qui impliquent la négation des attributs, il rejette cet aspect concret et c'est pour lui un grand dommage.

Et ces partisans du dépouillement abstrait, prétendus savants, viennent opposer un démenti aux affirmations des Prophètes et tentent d'annuler ce qu'ils ont déclaré.

Je m'explique : Allah nous a informé qu'Il se tenait sur Son trône et les âmes se sont habituées à cet aspect concret d'Allah et à Son existence. Il a aussi dit : [Seule] subsistera La Face [Wajh] de ton Seigneur, plein de majesté et de noblesse.[Sourate Ar-Rahmân 55:27]. Au contraire Ses deux mains sont largement ouvertes[Sourate Al-Mâ'ida 5:64].

Et II a informé le Prophète qu'Il descendait au ciel le plus bas et a dit : « Les coeurs des hommes sont entre Ses deux doigts ». « Il a écrit la Torah de Sa main ». « Il a écrit un livre qui est là, au-dessus du Trône », et tant d'autres paroles qu'il serait trop long de reproduire.

Lorsque l'homme du commun et l'enfant sont bien imprégnés de ces affirmations, qu'ils sont prêts à s'habituer à des descriptions que leurs sens comprennent bien, c'est alors seulement qu'on leur dit : « Rien n'est à Sa ressemblance ».

Ainsi peut s'effacer du coeur ce que l'imagination y avait gravé et les termes qui avaient établi cet anthropomorphisme subsistent, seuls, fermement installés.

C'est pourquoi le Prophète a approuvé ce genre de choses. Il entendit quelqu'un réciter : « Et sur le Trône, se trouve le Créateur des mondes. Il se mit à rire ».

Quelqu'un lui demanda : « - Notre Seigneur rit-il vraiment? - Oui! répondit-il, et il ajouta : Et sur le trône Il est ainsi! »

Tout cela pour installer dans les âmes le caractère concret d'Allah . La plupart des hommes ne conçoivent l'existence du seigneur qu'en fonction de ce qu'ils connaissent par expérience; c'est tout ce qu'on leur demande jusqu'au moment où ils pourront concevoir le dépouillement.

Mais, quand en commençant l'initiation de l'homme du peuple qui n'a aucune idée de ce qu'est l'existence du Seigneur, nous lui disons : « Il n'est pas dans le Ciel, Il n'est pas sur le Trône, on ne peut Lui donner la main comme attribut, Sa Parole est un attribut indépendant, nous n'avons avec Lui rien de commun et nous ne pouvons nous présenter Sa Descente », alors le respect de cet homme pour le Coran s'éteint dans son coeur et l'idée de l'existence du Seigneur ne s'incruste pas en lui.

C'est là un très grand crime que nous commettons contre les Prophètes , et qui conduit à la ruine de ce qu'ils ont peiné à éclaircir pour nous. Il n'est pas bon qu'un savant vienne semer la confusion dans la foi d'un homme simple, familiarisé avec l'idée d'un Dieu concret : il la corromprait et le mal serait difficile à réparer!

Mais, pour ce qui est du savant, nous lui faisons confiance car, il connaît l'invraisemblance du caractère contingent de l'attribut divin. Il sait aussi qu'il n'est pas possible à Allah de se tenir sur Son trône comme le ferait un homme, ni d'être porté, ni d'avoir l'attribut de la contiguïté ou du toucher, ni de se déplacer.

Il ne lui échappe pas non plus que ce qui est visé par l'expression : « Il fait tourner les coeurs entre deux doigts » est le pouvoir qu'Il exerce sur les coeurs. En effet, l'homme sait qu'il est le maître absolu de ce qu'il fait tourner entre ses deux doigts.

On n'a pas davantage besoin de recourir à l'interprétation suivante : le doigt représente l'influence favorable les coeurs sont donc placés entre deux des influences de la divinité qui sont la rectitude et la déviation.

Point n'est besoin, non plus, de celle-ci : « Ses mains sont Ses grâces ». Nous voyons, tout de suite, l'intention de cette formule. En effet, nous saisissons bien que le but est d'affirmer l'existence concrète de Dieu en nous parlant un langage que nous comprenons et en forgeant des comparaisons avec des choses que nous connaissons, puisque nous avons, solidement installé en nous, ce principe indiscutable que ce que les sens connaissent Lui est impossible.

Le mieux que nous ayons donc à dire au peuple est ceci : « Prenez ces termes comme ils viennent sans vous hasarder à les interpréter ». Tout cela pour préserver le caractère concret d'Allah. C'est ce qu'ont recherché les anciens.

Ahmad Ibn Hanbal défendait que l'on dise : « Mon énonciation du Coran est créée » ou bien, « mon énonciation est incréée », pour amener les gens à rester dans la ligne tracée par les anciens et pour que les termes utilisés pour définir concrètement Dieu gardent toute leur valeur.

Il est parfaitement stupide de s'en prendre à ce que le Prophète a voulu faire respecter et ainsi diminuer les facultés d'admiration des âmes.

Le Prophète a dit « Ne vous rendez pas on terre infidèle avec le Coran »; il voulait parler du livre lui-même. Et Ash-Shafi' î défendait au Muhaddith de porter le Coran attaché à une courroie, par respect pour lui.


Lorsque quelqu'un qui veut se faire passer pour habile dit : « La Parole d'Allah est un attribut dépendant de celui qui parle », cela signifie qu'il n'y a pas là matière à respect et vient s'opposer au but que s'est fixé le législateur. Il faut comprendre les institutions de la Loi religieuse et les desseins qu'ont poursuivis les Prophètes lorsqu'ils ont interdit de dévoiler ce que la Loi avait voilé.

Ainsi, le Prophète a défendu de parler du décret divin, ou de le mettre en discussion, car les débats sur ce sujet ont des résultats néfastes. La personne qui se penche sur le problème du destin, si elle en arrive à cette conclusion : « Allah a décrété et a (pré)-déterminé les récom­penses », il est évident qu'elle verra sa foi dans la justice divine ébranlée; et si elle conclut qu'Il n'a rien décidé et n'a pas déterminé de récompense, alors c'est sa foi en Sa Puissance qui sera ébranlée.



Le mieux est de ne pas ergoter sur ces questions

Mais on dira peut-être que cela revient à nous interdire de chercher à percer la réalité des choses et à nous ordonner de nous en tenir à l'imitation servile. Je répondrai Non! Je veux seulement enseigner que ce que l'on attend de l'homme est une foi globale. On ne lui a pas demandé de scruter les choses pour découvrir leur substance alors que les forces de son intelligence sont incapables d'en percevoir les réalités apparentes.

Ibrahim a dit (à Allah) : Montre-moi comment tu rends les morts à la vie. Allah lui fit voir alors un mort qu'Il ressuscita, mais Il n'a pu lui montrer comment il avait fait car les forces d'Ibrahim étaient incapables de le percevoir.


Le Prophète , qui fut justement envoyé aux hommes pour leur expliquer ce qui leur avait été révélé, voulait que l'on se laisse convaincre de la même manière et que l'on ait une foi globale.

Ainsi faisaient les compagnons. On n'a pas rapporté sur eux qu'ils aient tenu des propos sur la récitation et son objet, sur la lecture et son objet, ni qu'ils aient dit « Il s'est installé » avec le sens de « Il a pris possession » ou « Il descend » avec celui de « Il condescend ».

Au contraire, ils se sont contentés d'une affirmation globale qui renforçait le respect dans les âmes et ils ont freiné l'imagination en citant Sa parole : « Rien n'est à Sa ressemblance. »

De plus les anges Munkar et Nakîr n'interrogent dans la tombe que sur des principes généraux comme : "Quel est ton Dieu? Quelle est ta religion? Quel est ton Prophète? ".

Quiconque a compris ce chapitre échappe à l'anthropomorphisme des corporéistes et au dépouillement radical de la notion d'Allah prônée par les Mu' azillah qui la rendent complètement abstraite et se trouve dans la voie des anciens.


Souvent la tolérance vaut mieux que toutes les intransigeances

Les individus diffèrent par leur nature physique. Ainsi l'un se trouvera bien d'une vie fruste qui ne conviendra pas à l'autre, et nul ne doit imposer à autrui le genre de vie qu'il supporte. Nous disposons cependant d'une règle générale, qui est la loi religieuse, et dans laquelle nous trouvons tolérance et fermeté. Quiconque se maintient dans les limites fixées par cette règle ne saurait être blâmé.

Et souvent la tolérance vaut mieux que toutes les intransigeances, parce qu'elle est plus efficace... La mansuétude pour les corps est nécessaire, si l'on veut préserver la force de la monture.

Les instruments de la science et de la préservation du corps sont le coeur et l'esprit. On sait qu'avec un instrument bien entretenu le travail se fait bien. Voilà une chose que l'on ne peut découvrir que par la science!

C'est à cause de leur ignorance que les ascètes ont méprisé ce qu'ils ne connaissaient pas, qu'ils ont cru que le but était d'épuiser les montures et qu'ils n'ont pas compris que la peur qui consume doit avoir en contre­partie des moments de distractions.

Ainsi qu'on a pu le dire « Détendez-vous donc, votre prière en sera meilleure! »


Entretenir son corps, c'est entretenir sa foi. La science est un remède contre tous les maux

Lorsque mon âme est sereine, lorsqu'elle a été exhortée par un maître ou qu'elle a visité les tombeaux des saints, son aspiration la porte à rechercher la solitude et les échanges avec Allah.

Je lui dis, un jour qu'elle m'avait entretenu de ses désirs : « Dis-moi, quel est ton but? Où veux-tu nous mener ? Tu attends peut-être de moi que j'aille vivre seul, dans un désert, où je manquerais la prière en communauté, où tout ce que j'ai appris ne me servirait à rien, puisque j'aurais perdu ceux à qui je pourrais l'enseigner?

Tu veux peut-être que je mange une nourriture grossière à laquelle je ne suis pas accoutumé, de sorte que mon corps amaigri tombe d'épuisement au bout de deux jours, que je m'habille de ce tissu rugueux qui m'est intolérable, en sorte que je ne sache plus qui je suis, tant ce que je porte est triste?

Devrais-je aussi, bien que j'en sois encore capable, ne plus espérer avoir des enfants qui adoreront Allah après moi? Par Allah, la science, à laquelle j'ai consacré mon existence, ne me servirait à rien si je t'écoutais! Et pourtant c'est grâce à elle que je suis en train de t'expliquer l'erreur que tu commets.

Sache donc que le corps est une monture et que si son cavalier n'est pas bon pour elle, elle ne pourra le reconduire chez lui.

Mais par bonté je n'entends pas qu'il faille accéder systématiquement à tous ses désirs. Je veux parler de la quantité nécessaire à la santé du corps. Alors l'esprit est serein, la raison saine et l'intelligence puissante.

Ne vois-tu pas l'influence des nécessités sur la sérénité de l'esprit dans cette parole du Prophète : « Le juge ne doit pas trancher entre deux hommes alors qu'il est en colère. »

Les savants en ont tiré des conclusions identiques pour la faim et tout ce qui a la même influence, comme l'envie d'uriner ou d'aller à la selle.

La nature physique n'est-elle pas autre chose qu'un chien auquel l'homme qui va dîner donne un os à ronger pour l'occuper pendant qu'il mange tranquillement?

Quant à la retraite et à l'isolement ce doit être par rapport au mal non au bien. S'il s'y était trouvé un avantage dont tu aurais pu bénéficier, on aurait rapporté que le Prophète et ses compagnons s'y étaient adonnés. Mais non!

Tu sais que des gens ont vécu si longtemps dans l'abstinence et la privation que leur esprit en a été dérangé et que l'humeur noire les a envahis. Ils ont eu la phobie des hommes et certains ont vu s'amasser en eux des humeurs malignes produites par des aliments malsains. Ils sont restés un, deux, trois jours sans manger, croyant que cela provenait d'un surcroît de grâce, alors que c'était dû à une mauvaise digestion. L'humeur noire alla, chez certains, jusqu'à leur faire prendre pour des Anges les formes indistinctes qu'ils voyaient!

Par Allah, Allah est dans la science! Allah est dans la raison! La lumière de la raison, il ne faut pas s'aventurer à l'éteindre! Et la science, il n'est pas bon de vouloir la limiter!

Si elles sont, l'une et l'autre, préservées, elles nous permettent de nous conformer aux conditions qui nous sont imposées, de rejeter tout ce qui peut nuire et d'accepter tout ce qui peut servir. Les règles de conduite pour la nourriture, la boisson, les relations sont alors fermes.

Mon âme me dit alors :

- Assigne-moi donc un régime quotidien et considère-moi comme un malade auquel on a prescrit une médecine!

- Je t'ai guidée vers la science, lui répondis-je, c'est un médecin consciencieux. Il analyse chaque cas et à chaque mal il oppose un remède approprié.

Bref, il faut que tu te consacres à une piété totale, par la parole, le regard et par tous tes membres, que tu sois sûre de la licéité de ta nourriture, que tu accordes à chaque instant le bien qui lui revient, que tu disputes la perfection au sort et que tu évites le manque à gagner ou l'échec.

N'agis qu'après avoir défini ton intention.

Prépare-toi au trouble de la mort, quel qu'en soit le moment, comme s'il y avait déjà en toi un signe de sa venue.

Ne prends pas à la légère ce qui peut être salutaire au corps, au contraire, accorde-le lui généreusement, procure-le lui selon la règle du bon sens et non en obéissant à la passion. Entretenir son corps, c'est entretenir sa foi.

Ne tiens pas compte de la sottise de ces propos tenus par l'âme et inspirés davantage par l'ignorance que par la science « Un tel mange des légumes avec du vinaigre, un tel ne dort pas la nuit. »

Fais ce que tu peux supporter et dont tu sais ton corps capable. Si tu vois qu'il y a en lui la force de sauter, saute, mais si tu vois que tu ne pourrais y parvenir, ne saute pas, même si l'on doit te tuer. Tous les corps n'ont pas la même capacité d'action. Certains hommes, du fait des combats qu'ils ont dû livrer dans leurs débuts, ont été amenés à endurer des maladies qui les ont empêchés de se livrer au bien, et leur coeur les ont vues apparaître avec fureur.

Attache-toi à la science c'est un remède contre tous les maux.



De la confiance en Allah

J'ai dû, en une circonstance donnée, chercher refuge en Allah de tout mon coeur, sachant que Lui Seul pouvait m'être utile et chasser le mal qui me frappait. Mais par la suite, j'entrepris de passer en revue les mesures que j'aurais dû prendre.

Alors la certitude qui est en moi me désapprouva. « C'est une atteinte, me dit-elle, à la confiance aveugle que l'on doit avoir en Allah! »

Il ne s'agit pas de cela, répondis-je, car Allah a rangé les mesures de prévoyance parmi les actes de sagesse, et l'état dans lequel je me trouvais signifiait que ce que j'avais fait était inutile et se révélait sans effet.

Elles existent bien pourtant, ces précautions, dans la Loi révélée, comme dans cette parole d'Allah :

Et lorsque tu (Muhammad) te trouves parmi eux, et que tu les diriges dans la Salat, qu'un groupe d'entre eux se mette debout en ta compagnie, en gardant leurs armes. Puis lorsqu'ils ont terminé la prosternation, qu'ils passent derrière vous et que vienne l'autre groupe, ceux qui n'ont pas encore célébré la Salat. A ceux-ci alors d'accomplir la Salat avec toi, prenant leurs précautions et leurs armes. Les mécréants aimeraient vous voir négliger vos armes et vos bagages, afin de tomber sur vous en une seule masse. Vous ne commettez aucun péché si, incommodés par la pluie ou malades, vous déposez vos armes; cependant prenez garde. Certes, Allah a préparé pour les mécréants un châtiment avilissant.[Sourate 4:102]

et :

Alors [Joseph dit]: ‹Vous sèmerez pendant sept années consécutives. Tout ce que vous aurez moissonné, laissez-le en épi, sauf le peu que vous consommerez.[Sourate 12:47]


Et le Prophète endossa deux cuirasses, l'une sur l'autre, consulta deux médecins et lorsqu'il arriva à Ta'if il envoya chercher al-Mut' im bin 'Adî pour pouvoir entrer dans la Mecque sans danger « J'entrerai sous ta protection », lui dit-il. Alors qu'il aurait pu entrer sans prendre de précaution, en s'abandonnant à la volonté d'Allah.

Puisque la Loi révélée fait dépendre les choses des mesures que l'on prend pour les atteindre, me détourner de celles-ci serait une atteinte à la sagesse.

C'est pourquoi, je suis d'avis qu'il est bon de se soigner.

Le fondateur de l'école juridique à laquelle j'appartiens a exprimé l'opinion qu'il vaut mieux ne pas utiliser de remède et pourtant, il y a une indication qui m'interdit de le suivre dans cette voie. Car un hadith authentique rapporte que le Prophète a dit « Allah n'a pas créé une maladie sans qu'Il n'ait aussi crée son remède. Et ils se soignèrent. »

Cette parole est à prendre comme un ordre, et l'ordre est, ou bien impératif, ou bien indicatif, et aucune restriction ne vient le limiter de sorte que l'on puisse dire «C'est une simple invitation à la tolérance.»

'Aïcha disait : « J'ai appris la médecine lors des nombreuses maladies du Prophète et grâce à tout ce qu'on lui a prescrit. » Le Prophète a dit à 'Alî : « Mange ceci qui te fera plus de bien que cela. »

Quiconque partage l'opinion qu'il est préférable de s'abstenir de soins prend à tort prétexte de la parole du Prophète ) : « Soixante et dix mille entreront sans réserve au paradis. » Puis il les a décrits ainsi : « Ils ne se font pas de cautères, n'ont pas recours aux charmes ni aux augures et à leur Seigneur ils s'abandonnent. »

Mais cela ne contredit pas l'utilisation des remèdes, car certaines personnes utilisaient les cautères pour ne pas être malades, et les charmes pour ne pas être frappés par un mal. Le Prophète a lui-même cautérisé Sa'd ibnou Zurâra et a admis l'incantation propitiatoire dans un hadith authentique.

Nous savons que c'était dans l'intention que nous avons montrée.

Quand j'ai besoin de prendre une purge, je constate que mon savoir m'interdit de manger des glands, mais que l'absorption du jus de datte est plus efficace chez moi c'est un remède. Si je ne prends pas ce qui me convient et que je dise ensuite « O Allah guéris-moi! », la sagesse répondra « N'as-tu pas entendu dire Attache-la d'abord et fais Lui confiance ensuite? Prends le remède et dis Lui Guéris-moi.»

Ne sois pas comme cet homme dont le champ est séparé du fleuve par une paume de terre et qui, ayant la paresse d'y puiser l'eau de ses mains, fait la prière des rogations.

Ce cas est tout à fait semblable à celui de l'homme qui entreprend un voyage d'épreuve uniquement pour savoir si Allah lui procurera subsistance ou non. Et pourtant il a reçu cet ordre, « Prenez un viatique! » Mais il dit « Je ne prendrai pas de viatique ! »


Comment peut-on prétendre être savant alors que l'on tend à l'anthropomorphisme ?

Je ne vois pas comment on peut prétendre être savant alors que l'on tend à l'anthropomorphisme en comprenant les hadiths selon leur sens apparent. Si l'on se contentait vraiment de les prendre comme ils se présentent, on ne se tromperait pas. En effet, celui qui reçoit ce qu'on lui a transmis et le transmet sans y rien ajouter, celui-là n'aura rien fait, ni pour ni contre.

Mais certains ont des connaissances limitées; ils croient que le fait de ne pas prendre les mots à la lettre est une forme d'abstraction. Mais s'ils connaissaient la richesse de notre langue ils ne penseraient pas ainsi.

Sache donc, ô toi qui recherches la bonne voie, que dans la raison et la tradition nous avons reçu deux principes fondamentaux; c'est à eux que tu dois soumettre tous les hadiths.

Voyons la tradition. Le Coran dit : Rien n'est à Sa Ressemblance. Quiconque comprend cela ne peut donc Lui imputer un attribut tel que nos sens l'impliquent.

Et maintenant la raison. Celle-ci a appris à connaître la distinction qu'il faut faire entre le Créateur et Ses oeuvres et elle déduit le caractère contingent de celles-ci des trans­formations par lesquelles elles passent et des altérations qu'elles subissent. Ainsi se vérifie, a contrario, l'éternité du Créateur.

Ah! Comme il est étonnant celui qui réfute sans comprendre la nature du langage!

Ne trouve-t-on pas dans un hadith authentique que la mort est égorgée entre le paradis et l'enfer? Et n'est-ce pas la raison qui se sentant assez forte en ce domaine pour se passer de l'expérience sensible détournera cette idée de Sa réalité, car pour tous ceux qui savent ce qu'est la mort, il est certain qu'elle ne peut être égorgée. Mais supposons un homme qui, se livrant à l'interprétation, dise « La mort est un état qui implique absence de vie. Comment faire mourir la mort? »

Et si on lui objecte « Que fais-tu du hadith? » Il dira « C'est une parabole qui a été forgée pour que l'on puisse connaître, par cette image sensorielle, l'évanouissement de cette idée abstraite. »

Nous lui dirons On rapporte dans le Sahîh : « Les sourates II (Al Baqarah) et III (Al--'Imran) viendront au jour de la résurrection comme deux nuages. » Il répondra : « La parole n'est pas un nuage et ne peut lui être comparée. »

Nous lui demanderons

- Considères-tu la tradition comme nulle?

- Non! Mais je dirai que c'est la récompense que l'on aura gagnée à les réciter qui viendra!

- Quelle est l'indication qui te fait rejeter ces vérités?

Le fait que je sache que la parole ne peut se comparer aux corps et que la mort ne peut être égorgée comme un mouton. Et puis vous connaissez la richesse de la langue arabe. Quand l'un d'entre vous utilise le langage de cette manière, vous n'avez aucune difficulté a comprendre ses propos!

Alors les savants déclareront « Tu dis vrai ! C'est bien ainsi que nous expliquons la venue d'Al Baqarah et la mise à mort de la mort. »

Comment serait-il alors en droit de leur dire vous enlevez à la mort et au langage des attributs qui ne leur sont pas adéquats pour conserver ce que vous savez être leurs propriétés réelles? Comment vous abstiendrez-vous de dépouiller Allah l'Eternel de ce qui, en Lui, implique une comparaison avec Ses Créatures pour ce qu'il est prouvé qu'Il doit en être exempt? Et il continua à combattre ses adversaires à l'aide de ces arguments (...).
s
6 juillet 2006 17:16
a
7 juillet 2006 12:03
Bismillahi al-rahmani al-rahim

Assalamou Alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh
et shoukran Houdayfa pour le rappel,
==


`Amr ibn Al-`As (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte qu'il a entendu le Prophète (pbAsl) dire publiquement: "Certes, mes consanguins ne sont pas au nombre de mes alliés. Allah seul est mon Protecteur et les Croyants vertueux sont mes alliés".

Numéro du Hadith dans le Sahîh de Muslim [Arabe uniquement]: 316



wassalamou Alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh
 
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