La ville d’Asilah connaîtra dans les mois à venir, à l’instar des autres villes de la région Nord, un vaste chantier visant la réhabilitation de l’espace urbain. Le projet a été dévoilé, la semaine dernière, par Mohamed Hassad, wali de la région Tanger/Tétouan, et Mohammed Benaïssa, le maire d’Asilah. Le montant alloué à ce « lifting » est de l’ordre de 100 millions de DH et la Région y contribue à hauteur de 10 millions de DH.
Une grande partie de cette somme sera essentiellement allouée à la mise à niveau des routes. Le principal projet est l’agrandissement et le dédoublement de la tranche de la RN 1 qui traverse le périmètre urbain d’Asilah. «Les travaux d’extension visent à faire en sorte que ce tronçon atteigne une largeur de 50 mètres de Oued Grifa jusqu’au centre-ville. A partir de là, la largeur sera de 30 mètres à cause des contraintes liées à l’existence d’obstacles naturels et de constructions. Puis, de la sortie de la ville jusqu’à Aïn- Mesbah, la route retrouve une largeur de 50 m », explique Abdelatif Essaouri, chargé des études à l’Agence urbaine de Tanger.
Les autres chantiers en projet concernent la mise à niveau de l’éclairage public et des espaces verts. Le prolongement de la corniche jusqu’à la gare ferroviaire et l’animation de la côte en basse saison sont également à l’ordre du jour.
L’agrandissement de l’hôpital public d’Asilah a également été un des principaux points évoqués lors de cette journée d’information. A noter que la structure hospitalière a bénéficié d’un don du Fonds koweïtien du développement, ce qui permettra de se doter de 105 lits au lieu des 65 actuels. Le ministère de tutelle compte également porter la capacité de cet établissement, à long terme, à 165 lits pour pouvoir répondre aux besoins du cercle d’Asilah, et éviter aux patients de se déplacer à Tanger pour certaines consultations. Le même donateur koweïtien se chargera de construire un bloc opératoire spécialisé et des logements pour les médecins et le personnel.
Par ailleurs, la construction d’une Maison de la solidarité est prévue. Financée par le même bailleur de fonds, elle sera édifiée sur un terrain de 5.000 m2 offert par le ministère des Habous et des Affaires islamiques. Située dans le quartier populaire d’Aïn-Ahmar, elle est conçue pour assurer l’accompagnement médical et social des personnes âgées nécessiteuses. Le budget dédié à cette œuvre sociale est de 25 millions de DH. La situation des établissements scolaires est, elle aussi, au menu des discussions. Les interventions des élus ont mis l’accent sur l’état de délabrement et de l’insuffisance des structures existantes : un seul collège et un seul lycée pour 30.000 habitants.
Situation qui devrait être revue et corrigée par le projet d’un nouveau lycée et de 4 autres écoles primaires. La seule unité de formation professionnelle de la ville, dédiée à l’hôtellerie, accueillera dès l’année scolaire 2007-2008 de nouvelles spécialités permettant de diversifier l’offre.
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