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Le consulat de France à Fès m’a accordé le visa.
Merci aux responsables !...
Je suis encore une fois à Paris, ville lumière que j’adore !…
Et comme chaque fois, dans cette ville grandiose qui demeure prestigieuse à l’infini, je me sens en quelque sorte au paradis des arts et des artistes.
Tranquillement et fièrement, je descends les Champs-Élysées à pied, en regardant avec admiration, à gauche et à droite, tant de belles architectures sur la plus belle avenue du monde. Comment ne pas déborder de joie face à tant de beautés éclatantes… Comment ne pas être fasciné par ce lieu chic au dallage de granit gris posé sur un trottoir large, ombragé et très propre.
Mon âme sensible est enchantée face à ce mélange de luxe et d’élégance où fleurissent, monuments colossaux : fontaines lumineuses, boutiques et drugstores à la française, tout un choix de restaurants haut de gamme, théâtres de rêve, cinémas grandioses, librairies fabuleuses, splendides palaces et fabuleux hôtels particuliers.
Je me promène au milieu de tout un monde beau, élégant et cosmopolite.
Je m’installe un instant dans la terrasse de l’un de ces cafés qui font le bonheur des parisiens et des touristes des quatre coins du monde.
Mon esprit de marocain nomade et ma tête d’artiste peintre Oujdi sont en feu face à tant de charmes…
Me voici sous l’Arc de Triomphe, le célèbre carrefour qui rayonne sur une douzaine d’importantes avenues.
J’admire cet arc monumental qui a été le témoin de presque tous les grands événements de la vie nationale française.
Je m’incline devant les noms des 660 généraux français gravés dans la pierre.
Je médite devant la flamme sur le tombeau du soldat inconnu…

Non, je ne vais pas agir, comme ce farfelu qui, un jour avait fait frire ses œufs sur le plat au-dessus de la flamme sacrée.
Je n’ai pas l’intention non plus de recommencer l’exploit de l’aviateur Charles godeffroy qui, bravant les interdits, avait réussi, sous l’œil médusé de la foule, à passer sous la voûte avec son aéroplane.

Je me contente d'apprécier les fresques en silence.

Hier, je suis allé au cimetière du Père-lachaise, pour me recueillir sur les sépultures des morts célèbres et contempler les statues mystiques.
Je ne prétends pas faire l’inventaire exhaustif du cimetière, il faudrait une encyclopédie, mais je peux parler uniquement des tombes des artistes…
Ils sont presque tous là, ces illustres qui ont fait la gloire des cultures française et mondiale.
J’ai vu la tombe toujours fleurie de Colette… Un mignon petit chat en bronze veille sur la sensible romancière.
Sur celle d’Alfred de Musset, une épitaphe en forme de poème : « mes chers amis, quand je mourrai, plantez un saule au cimetière ».
Sur le tombeau de La Fontaine, une fable, bien sûr !
Puis apollinaire, Proust… et bien d’autres encore…
Pas loin de la tombe de Chopin, celle de cet autre musicien qui m’a fait tant rêver… Michel Petrucciani …
Puis celle toujours très fleurie d’Edith Piaf qui chanta La Vie en rose", "Milord", " Padam Padam",
Et ce triste peintre Modigliani qui a influencé ma palette.
Quelle passion ! Simone Signoret et Yves Montand reposent dans une sépulture très simple.
Mouloudji et Gilbert Bécaud reposent là en voisins de Sarah Bernard …

Chez moi, au Maroc, qui pourrait me dire où se situe la tombe d’un artiste comme Gharbaoui, et par qui elle est visitée ?
Qui est en mesure de me montrer un prospectus de tourisme qui parle d’un artiste comme Charkoui dont les œuvres font l’orgueil de nos snobes nantis soit disant collectionneurs… et dire qu’on a édité tout un livre luxueux sur cet incontestable pionnier de l’art plastic marocain.. …
Qui sait où se trouve la tombe de feu Houcine Slaoui ?
Et Larbi Bel Kadi … et Ahmed El Bidaoui ?
Décidemment, si les artistes en France sont vivants même après leur mort, les nôtres ils sont inadmissiblement inconsidérés, vivants, comme morts…
Abderrahmane Zenati

Il faut que tu commprenne, monsieur l'artiste, que ce n'est pas parceque les francais font des tombent en or a leurs artistes qu'on doit les faires a nos artistes. on a deux cultures differentes, si tu es vraiment un artiste tu dois savoir qu'au maroc par exemple il y a quelques années on fait des mausolés pour les oulemas mais pas pour les artistes. Maintenant chez nous au maroc la star systeme ca n'existe pas et tant mieux.


fourminoir a écrit:
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> Le consulat de France à Fès m’a accordé le
> visa.
> Merci aux responsables !...
> Je suis encore une fois à Paris, ville lumière que
> j’adore !…
> Et comme chaque fois, dans cette ville grandiose
> qui demeure prestigieuse à l’infini, je me sens en
> quelque sorte au paradis des arts et des
> artistes.
> Tranquillement et fièrement, je descends les
> Champs-Élysées à pied, en regardant avec
> admiration, à gauche et à droite, tant de belles
> architectures sur la plus belle avenue du monde.
> Comment ne pas déborder de joie face à tant de
> beautés éclatantes… Comment ne pas être fasciné
> par ce lieu chic au dallage de granit gris posé
> sur un trottoir large, ombragé et très propre.
> Mon âme sensible est enchantée face à ce mélange
> de luxe et d’élégance où fleurissent, monuments
> colossaux : fontaines lumineuses, boutiques et
> drugstores à la française, tout un choix de
> restaurants haut de gamme, théâtres de rêve,
> cinémas grandioses, librairies fabuleuses,
> splendides palaces et fabuleux hôtels
> particuliers.
> Je me promène au milieu de tout un monde beau,
> élégant et cosmopolite.
> Je m’installe un instant dans la terrasse de l’un
> de ces cafés qui font le bonheur des parisiens et
> des touristes des quatre coins du monde.
> Mon esprit de marocain nomade et ma tête
> d’artiste peintre Oujdi sont en feu face à tant
> de charmes…
> Me voici sous l’Arc de Triomphe, le célèbre
> carrefour qui rayonne sur une douzaine
> d’importantes avenues.
> J’admire cet arc monumental qui a été le témoin
> de presque tous les grands événements de la vie
> nationale française.
> Je m’incline devant les noms des 660 généraux
> français gravés dans la pierre.
> Je médite devant la flamme sur le tombeau du
> soldat inconnu…
>
> Non, je ne vais pas agir, comme ce farfelu qui,
> un jour avait fait frire ses œufs sur le plat
> au-dessus de la flamme sacrée.
> Je n’ai pas l’intention non plus de recommencer
> l’exploit de l’aviateur Charles godeffroy qui,
> bravant les interdits, avait réussi, sous l’œil
> médusé de la foule, à passer sous la voûte avec
> son aéroplane.
>
> Je me contente d'apprécier les fresques en
> silence.
>
> Hier, je suis allé au cimetière du Père-lachaise,
> pour me recueillir sur les sépultures des morts
> célèbres et contempler les statues mystiques.
> Je ne prétends pas faire l’inventaire exhaustif du
> cimetière, il faudrait une encyclopédie, mais je
> peux parler uniquement des tombes des artistes…
> Ils sont presque tous là, ces illustres qui ont
> fait la gloire des cultures française et mondiale.
>
> J’ai vu la tombe toujours fleurie de Colette… Un
> mignon petit chat en bronze veille sur la
> sensible romancière.
> Sur celle d’Alfred de Musset, une épitaphe en
> forme de poème : « mes chers amis, quand je
> mourrai, plantez un saule au cimetière ».
> Sur le tombeau de La Fontaine, une fable, bien sûr
> !
> Puis apollinaire, Proust… et bien d’autres
> encore…
> Pas loin de la tombe de Chopin, celle de cet autre
> musicien qui m’a fait tant rêver… Michel
> Petrucciani …
> Puis celle toujours très fleurie d’Edith Piaf qui
> chanta La Vie en rose", "Milord", " Padam Padam",
>
> Et ce triste peintre Modigliani qui a influencé ma
> palette.
> Quelle passion ! Simone Signoret et Yves Montand
> reposent dans une sépulture très simple.
> Mouloudji et Gilbert Bécaud reposent là en
> voisins de Sarah Bernard …
>
> Chez moi, au Maroc, qui pourrait me dire où se
> situe la tombe d’un artiste comme Gharbaoui, et
> par qui elle est visitée ?
> Qui est en mesure de me montrer un prospectus de
> tourisme qui parle d’un artiste comme Charkoui
> dont les œuvres font l’orgueil de nos snobes
> nantis soit disant collectionneurs… et dire qu’on
> a édité tout un livre luxueux sur cet
> incontestable pionnier de l’art plastic
> marocain.. …
> Qui sait où se trouve la tombe de feu Houcine
> Slaoui ?
> Et Larbi Bel Kadi … et Ahmed El Bidaoui ?
> Décidemment, si les artistes en France sont
> vivants même après leur mort, les nôtres ils sont
> inadmissiblement inconsidérés, vivants, comme
> morts…
> Abderrahmane Zenati
>
>

réponse à abderrahmane zenati = il faut comparer ce qui est comparable...





Modifié 1 fois. Dernière modification le 27/05/05 23:26 par mivaparisienne.

Salam

Sans parler de "tombes", ce qu'il a voulu simplement dire c'est le fait que rendre HOMMAGE est bien, cela permet de ne jamais oublier ceux qui nous ont fait chanter, rêver, rigoler, etc...
Moi je trouve que ce serait bien que le Maroc ait des places dédiées aux artistes et non pas juste aux rois et princes. Cela permettrait aux gens d'errer dans certaines rues avec un air nostalgique, cela éveillerait la curiosité et la sensibilité des gens.

Amicalement
Yazz

Auteur: Yazz (IP enregistrée)
Date: le 27 mai 2005 à 23h31

'cela éveillerait la curiosité et la sensibilité des gens.'

Absolumenent. De plus cela stimulerait un peu un certain esprit de fierté d'appartenance a une société avec ses propres acquis et sa propre multi-culture.

Regardez par example le fléau du piercing et tatouages a Casa. Comme si le monde de l'Ouest avait inventé cette culture. Pourtant il suffit de connaitre l'Afrique ou seulement les differentes minorités au Maroc pour savoir que le tatouage date depuis des siecles, notamment chez des berberes qu'on avaient qualifiés d'indiens (allusion au Western macoronis) il y a a peine 20 ans.

fourminoir j'ai adoré ton récit sur le Père-lachaise, un jour si je viens à paris c'est la première chose que je visiterais inchallah.
Yazz tu as tout dit Et comme toi j'aurai dit la même chose, je rajouterais simplement que chaque mort chez nous connut ou pas, devrait avoir une sépulture reconnaissable, dans les règles de la religion bien sure, pour ne pas être oublier des siens.
Il y a deux ans j’ai était dans le village de mes ancêtres paternels près de Oujda, plus précisément a taourit, je n’y avais pas était depuis plusieurs années, et je voulez me recueillir sur la tombe de mon grand-père, et bien je n’ai pas réussit à le trouver car je n’avais pas de point de repère et la tombe n’était pas stélé.