Les autorités iraniennes ont arrêté, vendredi 28 avril, le philosophe et politologue Ramin Jahanbegloo, directeur du département des études contemporaines au Centre de recherches culturelles à Téhéran. M. Jahanbegloo s'apprêtait à prendre l'avion pour l'Europe au moment de son arrestation, qui n'a été confirmée que le jeudi 4 mai par les autorités iraniennes. Tandis que le ministre de la culture, Mohammed Hossein Safar-Harandi, déclarait qu'il allait s'employer à suivre cette affaire, le chef des services de renseignement, Sohrab Soleymani, indiquait, selon le site Internet Baztab, que M. Jahanbegloo était accusé d'atteinte à la sécurité de l'Etat. Le quotidien Keyhan, proche des services de renseignement a accusé, de son côté, le philosophe d'être un "agent des étrangers liés aux monarchistes".
M. Jahanbegloo a été conduit à la prison centrale d'Evin, à Téhéran. Les raisons de son arrestation sont d'autant plus surprenantes qu'il n'a jamais appartenu à aucune formation politique, se focalisant sur un travail universitaire et de recherches.
VAGUE D'INTERPELLATIONS
Jusqu'à présent, les intellectuels, arrêtés et condamnés par dizaines en République islamique, étaient des religieux, des activistes politiques, journalistes et étudiants, membres de l'opposition réformatrice impliqués dans le jeu politique. Certains spécialistes de l'Iran redoutent que cette affaire ne soit le début d'une nouvelle vague d'interpellations balayant un plus grand nombre d'intellectuels et de journalistes. M. Jahanbegloo, qui a fait des études de philosophie à la Sorbonne, avait participé, dans les années 1990, à Téhéran, à la fondation de la revue Goft-o-gou (Dialogue), et avait enseigné à l'Académie de philosophie de Téhéran. Il avait ensuite suivi des études de post-doctorant à l'université d'Harvard, avant de s'expatrier au Canada, où il avait exercé les fonctions de professeur associé à la faculté de sciences politiques de l'université de Toronto.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en farsi, en anglais et en français, dont Gandhi, aux sources de la non-violence, En toutes libertés, entretiens avec (le philosophe britannique) Isaïah Berlin, et Sous les ciels du monde, entretiens avec (le philosophe iranien) Daryush Shayegan
pendant que le pouvoir rassemble avec des gsticulations guerrieres et la defense de la nation, on s'occupe des opposants, de ceux qui n'adhérent pas à la ligne. c'est plutot banal pour une dictature. l'ami iranien va bien justifier tout cela, je me fais pas de soucis.
L'iran autorise les femmes a aller au Stade, mais n'autorise pas les gens à penser ! Que c'est drôle ! Ca me rappelle la rome antique, des jeux toute l'année et la repression a tout crins !
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