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Approcher Dieu en soi
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2 mai 2007 10:00
Bonjour à tous,

Il y a quelques années, un évènement en apparence assez anodin est survenu dans ma vie. Pourtant, il a été le catalyseur de mon évolution aujourd'hui. On ne vient pas à Dieu sans un certain effort et surtout la conscience qu'il cherche à se manifester en nous par des épreuves. On peut appeler cela Dieu, mais aussi la vérité la plus profonde de l'être, la Vie, l'Amour, la Réalité, ...
suite à cela j'ai découvert un psychanalyste qui a fait l'expérience de la renaissance, qui correspond à la mort d'un ancien moi, révolu et qui dans la vie d'un individu à un moment donné devient périmé car il ne correspond plus à ce qu'il est fondamentalement. Ce psychanalyste se nomme Carl Gustav Jung. J'ai repris d'un site internet qui lui est dédié, le processus de transformation de l'individu qui ose regarder à l'intérieur de lui-même. Je vous l'expose ici, tout en reprenant la citation de srnit au sujet du post le "mal" auquel j'avais répondu ceci et qui sert d'introduction au constat du cheminement intérieur proposé par Jung :

Citer:
srnit
pao de acucar,
Je me permet de recopier ici ce que tu avais écrit dans un autre post et que j'ai trouvé très profond:

citation :

je réponderai "parce qu'ils ont laissé tomber toutes leurs défenses pour rencontrer leur partie obscure, et lorque l'on rencontre les parties cachées de notre être, il y a souffrance, c'est la raison pour laquelle énormément de gens refusent de faire une introspection, une remise en question d'eux -même, parce qu'ils pressentent la douleur de se séparer d'un ancien fonctionnement, en fait de donner la mort à leur ancien moi et ses anciennes croyances, mais c'est le passage obligé pour grandir en soi et s'approcher de Dieu EN NOUS, et non à l'extérieur de nous; Et lorsque le prophète nous apelle à mourrir avant de mourir, il ne fait ni plus ni moins référence aux épreuves nécéssaires pour la découverte de notre être fondamental hic et nunc; D'autres personnes s'aident de la psychanalyse pour engager le même processus que des prophètes ont enclenché en eux-mêmes, à la différence que ces prophètes ont poussé l'expérience à plusieurs morts en eux, pour atteindre l'Oeuvre Majeure. Un être hûmain en psychanalyse ou sans nécessité de recourir à elle, vise d'avord la réalisation de lui-même et peut être s'il en est capable tente d'avancer un peu plus. A partir de là, sa conscience s'élargit, sa perception des couleurs est plus nette, il entretient un rapport avec des concepts intellectuels hûmains beaucoup plus détachés, verse moins dans l'argumentation pour justifier ses idées et surtout qui il est, parce qu'il est bien plus proche de lui-même, c'est aussi ce qui a fait dire à Lao Tse "celui qui sait, se tait".






Individuation

1. Complexe d'Électre
2. Typologies
3. Libido
4. Archétypes
5. Anima, Animus



6. Individuation
7. Étape 1
8. Étape 2,3
9. Étape 4
10. Selbst, le Soi



L'individu est organisé en structures/ complexes opposées/ symétriques (<>winking smiley:

Persona <> Ombre
Singularité (persona + ombre) <> Collectif (inconscient)
Genre de la singularité (homme/ femme) <> Genre de l'archétype sexuel (anima/ animus)
Limitation du savoir et du pouvoir <> illimitation du savoir et du pouvoir (archétype "lumière"winking smiley

Le "conscient", le moi qui sait et fait en soi, se situe dans la persona. La totalité de l'individu (de son psychisme) n'est pas identifiable à ce que l'on a comme conscience de soi-même. Si le moi est le centre de la persona, et si la persona n'est qu'un pôle de l'individu, alors nous sommes décentrés. Jung considère qu'il est essentiel que le moi se centre dans le noyau authentique de l'individu pour l'humain qui veut se développer et se réaliser: il appelle cela processus d'individuation.

La majorité des humains ne développent pas leur individualité, ils ignorent leurs possibilités qui leur restent "obscures". Ces énergies influent sur leur comportement, mais ils ne différencient pas la part du moi, croyant agir volontairement, de la part manipulée par les personnoïdes internes. Chaque complexe agissant comme "entité personnifiable" limite le libre arbitre.
"La liberté ne s'atteint qu'à travers le processus d'individuation" (Yolande Jacobi).
Cette métamorphose psychique procède de la conjonction des opposés. Cette conjonction réalise la vérité latente en chacun d'eux.

Lorsque la persona se confronte à l'ombre, surgit alors quelque chose de nouveau qui n'est ni la persona, ni l'ombre et qui dépasse leurs différences.
Lorsque ce quelque chose se confronte à l'archétype sexuel, surgit alors un autre quelque chose, ni masculin, ni féminin. C'est l'archétype "lumière".
Lorsque la limitation du moi se confronte à l'illimité de l'archétype "lumière", un nouveau moi surgit, c'est le soi-même, le Selbst.
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2 mai 2007 10:03
(Suite du propos)


Une personne peut continuer toute sa vie à s'identifier à sa persona, son masque extérieur. Tant le jeune qui prétend être "libéré" en fumant de la drogue, en buvant de l'alcool, que la femme qui se croit "sexuellement libérée", ou que l'homme "sérieux", plein de principes qui ne tolère pas la moindre entorse à la moralité, tellement identifié à son prestige, à l'ordre, sa charge, son rang, qu'il doit vivre avec une rigidité extérieure inflexible, ils sont tous dirigés par leur persona. Cette identification au rôle extérieur de la reconnaissance sociale ou à un prototype éthique imaginaire ferme le moi à la voie du processus: Jung appelle cette situation "désindividuation". L'être humain reste alors possédé par sa persona.




Dynamique

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6. Individuation
7. Étape1
8. Étape 2,3
9. Étape 4
10. Selbst, le Soi



Parvenir à être soi-même implique un déplacement intérieur du moi-persona au moi-en-soi-même. Ce déplacement ne se réalise pas dans un sens unique linéaire: le déplacement vers l'individuation est oscillatoire. Il y a le mouvement progressif et le mouvement régressif ( L'Énergétique psychique, CG Jung). Cela renvoie au principe d'extraversion et d'introversion. Toute attention dirigée, tout effort mental provoque et oriente un mouvement d'énergie. Toute fatigue ou tout approfondissement du niveau de conscience (en particulier dans le sommeil) produit une régression dans l'énergie indifférenciée.

La régression fait gagner en force vive et perdre en différenciation.
La progression augmente la capacité discriminative mais fait perdre de la force.
La conjonction de 2 mouvements permet d'obtenir la différenciation (onde progressive) grâce à la force que l'on extrait de l'indifférenciation (onde régressive). Il faut donc se préparer à "descendre plusieurs fois aux enfers" pour remonter autant de fois des profondeurs vers le monde extérieur et se réadapter à lui, parcourant le chemin de l'individuation.




Étape 1

Se rendre compte que l' "on" n'est pas "tout". Seul l'être qui n'est pas prisonnier de sa persona, ni esclave dogmatique "de la vérité et des traditions" réunit les conditions pour entamer le processus de dépossession et peut "s'ouvrir" par désidentification. Il faut être capable de dire: " Je ne suis pas celui que je croyais être jusqu'à maintenant, je ne suis pas celui que j'appelle être moi, je ne suis ni mes projets, ni l'image que les autres et moi-même ont de moi, je suis un inconnu et je me cherche". Cela revient à se détacher des structures conventionnelles de la persona, ce qui entraîne une certaine insécurité car il n'y a plus les repères "habituels" de la persona, d'où une certaine dépersonnalisation et une désorientation certaine.
La technique, le "véhicule" qui va révéler l'inconnu à l'individu qui a commencé le processus, est l'étude des rêves et de l'imagination libre. Il pourra réaliser le mouvement régressif indispensable et rebondir vers le mouvement progressif.




Les rêves

L'ordonnances des rêves échappe aux lois de la causalité, du temps et de l'espace. Le langage des rêves est archaïque, prélogique, visuel, et ne peut être connu que par un mode d'interprétation très particulier. Les rêves sont non seulement des informateurs de l'inconscient, mais aussi des véhicules d'une énergie de par leurs symboles. Ils sont aussi des avertissements en obligeant une confrontation et un ajustement des divers aspects de "l'autre face de notre psychisme". Certains rêves sont l'expression de circonstances qui se répètent de temps en temps dans l'histoire humaine, et qui affectent la collectivité humaine. Pour cela, Jung pense que les rêves peuvent parfois être prophétiques.




L'imagination active

Évoquer des symboles: l'attitude de Jung est opposée à celle de Freud, au lieu de réduire les images à l'expérience première qui leur a donné naissance, Jung les amplifie avec toutes les images analogues possibles. Il survient ainsi le moment où la signification s'illumine d'elle même.

Si A, B, C, D sont les contenus des rêves et des imaginations, en les amplifiant par leurs analogies, même mythiques, ils parviennent à se lier entre eux, et alors seulement le symbole E "monte" à la persona. Il peut alors se produire un transfert d'énergie du symbole vers le moi. Le moi peut alors réorganiser ses comportements vis à vis de l'extérieur et de l'intérieur.

Les mouvements de régression (imagination active où l'individu prend part à la situation imaginée), de progression et le déplacement sont ainsi libérés.




Étape 2

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6. Individuation
7. Étape 1
8. Étape 2 et 3
9. Étape 4
10. Selbst, le Soi
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2 mai 2007 10:04
(Suite)

Ayant cessé de placer le centre de ses motivations dans la "reconnaissance sociale" et les systèmes conventionnels, en acceptant ce qui est contraire à son système de valeurs, sans pour autant se retourner contre son système, l'individu commence à découvrir ses propres qualités négatives.
Elles apparaissent comme des insuffisances de caractère. Si l'individu ne prend à leur égard aucune attitude justificatrice et ne se laisse pas aveugler en s'excusant ou en accusant l'environnement extérieur (mauvaise éducation reçue, despotisme parental, habitudes,…), ses fautes s'éclaircissent.

Si l'individu ne prend aucune attitude de refus ou d'auto-justification, ces aspects négatifs se manifestent au cours de rêves et parlent de cette autre face (le côté obscure de la force…) jusqu'à ce qu'au fil des séances de psychothérapie, la personne découvre qu'elle possède ces mauvais côtés. Ce processus d'assimilation de l'ombre peut laisser apparaître des comportements "condamnables" -par la morale sociale -, lorsque le niveau de conscience baisse par fatigue ou sous l'effet de médicaments.

À la fin de cette étape, l'individu a beaucoup changé: il ne juge plus autrui, il devient plus compréhensif, plus fraternel avec le misérable, s'approfondit s'il était superficiel, et s'impartialise, s'il était partisan. Son moi s'est déplacé vers une position où le bien et le mal sont relativisés, et où le grave défaut de l'autre est vécu comme un défaut personnel.
La personne a dépassé le dogmatisme moral ou anti-moral.




Étape 3

C'est la confrontation à l'archétype sexuel (anima, animus). C'est après avoir assimilé l'ombre que les images de l'anima/ animus acquièrent leur plus grande intensité. Le moi, évitant la grande perte d'énergie liée à la répression des pulsions négatives ou inhabituelles de l'ombre, acquiert plus de force et peut alors se confronter au collectif. C'est le début d'une INITIATION: le dépassement de la dualité que la personne traînait depuis son enfance, du fait de la relation à sa mère.

Dans le cas de l'homme: lorsqu'il réalise le symbolisme de l'initiation au travers de rêves, surgit devant lui la femme-animal, l'anima sous la forme du féminin excitant, dans toute sa force douce, mais atroce. Le sujet vit, peu à peu, des changements d'humeur brusques. Dans son imagination jaillissent des imagos très vivantes. Si l'individu est la proie d'une grande exaltation, assortie de présages bons ou mauvais, il doit parler à l'anima et lui demander ce qu'elle cherche. Il n'appartient pas au sujet de répondre. La réponse doit venir seule, que ce soit en images, en rêves ou en faits. S'il s'agit d'images spontanées, il doit intervenir, être actif. Pour entendre la réponse, il doit faire le vide mental, rester disponible. L'anima se vide peu à peu de ses contenus, ses symboles porteurs d'énergie se transfèrent au moi

Dans le cas de la femme: ce qui se passe est à peu près semblable. Quand elle parvient à découvrir l'influence de l'animus sur ses opinions bien arrêtées, elle parvient aussi à le vider de son contenu et son moi accumule l'énergie véhiculée par les symboles du masculin intérieur.

Alors le moi cesse de s'identifier au sexe. L'archétype perd son pouvoir de fascination et il se transforme en véhicule d'inspiration et de créativité. Connaissance et sentiment s'harmonisent, vient la tempérance: l'homme n'est plus jamais fasciné par aucune femme et la femme n'est plus jamais fascinée par une idéologie. La personne n'est plus capable de "tomber" amoureuse, car elle ne peut plus "se perdre" dans l'autre, mais elle est capable d'éprouver un amour très profond, car elle reconnaît sa/ son partenaire en tant qu'autre individu. (Cependant cet état porte en soi la solitude de l'être humain libéré - Yolande. Jacobi)




Étape 4

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4. Étape 4
5. Selbst, le Soi



C'est la rencontre de l'archétype "lumière". Le processus d'intégration de l'anima/ animus s'achevant, des imagos de ceux-ci apparaissent, correspondant à des animaux représentant les profondeurs de la Terre Mère (reptiles, poissons); le serpent est la figue symbolique de l'archétype sexuel. Si l'animus et l'anima finissent par se transformer en messagers de la profondeur de la psyché, leur symbole (le serpent) est une représentation de la médiation entre la Terre et le Ciel. La rencontre avec l'archétype "lumière", qui est donc précédée de ces symboles telluriques (symboles de la transcendance, dixit Jung) donne naissance à des imagos opposées, aériennes (oiseaux).
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2 mai 2007 10:06
(Suite)

L'archétype sexuel était "infernal" ( de "inférieur", du "monde d'en bas"winking smiley et lié à la vie; maintenant apparaît le ciel que notre culture considère comme l'endroit où montent les morts (les esprits). Des imagos exprimant "le voyage solitaire" avertissent d'une mort symbolique, non physique. L'individu doit affronter le pouvoir en soi.. La première tentation est que le moi, ayant survécu à l'antithèse de l'autre sexe, tombe dans le piège de s'identifier au pouvoir transcendant. Les images apportent des signes de l'incommensurable (aigles géants, cétacés, volcans, soleils irradiants, apocalypses), toute image suggérant une omnipotence et une omniprésence. Ici il y a une alternative: le recul ou l'affrontement.

Le recul

Le sujet, devant les présages menaçant de ces symboles, abandonne le processus d'individuation, et libère l'individualité de la psyché collective par un rétablissement de la persona, en se "cramponnant" au monde du dehors. Une nécessité externe va remplacer la nécessité interne. Mais cette possibilité est réservée à ceux qui ressentent un attachement profond à la terre, dans le silence du transcendant qui sous de multiples formes exerce son pouvoir. Les autres ne pourront pas reculer, car la sortie vers la vie simple leur sera fermée à jamais, ils seront obligés d'affronter…




L'affrontement

La personne qui se trouve à cette étape est en grave danger d'être "dévorée" par l'archétype "lumière": si elle cède à la tentation de s'identifier, elle se sentira détentrice du pouvoir suprême et tombera alors dans la psychose (en se prenant pour Dieu ou un prophète ou un disciple d'un prophète imaginaire). Jung a donné à ces états le nom d' "inflation psychique", car ils indiquent une extension de la personnalité au-delà des limites individuelles. Cette situation psychique pathologique dans laquelle se trouve l'ego identifié à et possédé par l'archétype "lumière" est appelée personnalité - mana ( mana: pouvoir magique transférable). Seule solution: faire acte d'humilité, avoir un travail utile qui l'accrochera à la terre (humilité provient du latin humus = terre). Si cette humilité est acquise, le moi ne se gonfle pas de pouvoir et il survient, du fait du renoncement, une transformation totale: un mystérieux archétype latent s'active; l'archétype "Selbst", le Soi.




Selbst

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9. Étape 4
10. Selbst, le Soi



C'est le but du processus d'individuation. après les 4 étapes qui viennent d'être décrites, une nouvelle situation apparaît: la partie obscure (l'ombre) est devenue consciente. Le sexuel contraire (anima/ animus) s'est différencié en nous. Notre relation avec l'esprit (l'archétype "lumière"winking smiley s'est faite claire, l'orgueil de la personnalité - mana a été dépassé. C'est la prise de conscience à leur égard, et le fait de se libérer de leurs contenus symboliques autonomes - en les restituant dans la conscience et en renonçant à s'approprier le pouvoir (énergie) ainsi dégagé - qui font que le danger disparaît de lui même.

Une fois la personnalité- mana dissoute, toutes les structures de l'individu - sur le point de se dissocier, puisque le moi n'a plus de centre fixe et ne s'identifie plus à elles - commencent à se réorganiser. Cela nécessite une énergie semblable à l'énergie immanente de la nature et qui attire comme un aimant les éléments matériels pour les enfermer peu à peu dans des "cellules de cristal" (Psychologie et Alchimie, CG. Jung). C'est l'archétype cosmique qui ordonne les corpuscules géométriquement et harmonieusement.

C'est une manière totalement nouvelle et différente de rencontrer notre propre être. Si l'on veut caractériser cette "sensation" de la relation entre le moi et le Soi, il faut recourir à des analogies: "le moi individué se sent comme l'objet d'un sujet inconnu et super ordonné, comme le langage par rapport à l'intelligence, ou comme la relation entre le soleil et la terre (on ne peut pas les confondre, ni les séparer, sinon il n'y aurait ni l'expérience de la terre, ni celle du soleil). Ici arrive l'idée du divin. Jung sait qu'une telle notion sort des limites de l'intellectuel et de l'empirique, mais il l'accepte pour représenter la manière singulière de la vivre, et malgré toutes les critiques des empiristes et des rationalistes, il ose appeler le Soi "Dieu en nous".


Le Selbst marque l'ultime étape du difficile chemin de l'individuation. Après les nombreuses régressions indispensables aux progressions, le Selbst est la progression parvenue à terme, la formation de soi.

Cette rénovation est un état subjectif, la conscience étroite et partiale du moi - persona se transforme en une conscience amplifiée dont la fonction est liée à l'objet, au monde extérieur, et qui place l'individu dans une relation indissoluble à eux.
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2 mai 2007 10:07
(suite et fin)

Ce nouvel état est invisible aux autres, seuls ceux qui y sont parvenus aussi peuvent le déceler. L'homme individué ne s'émeut pas devant les événements. Il n'est affecté que sur des plans inférieurs de son être, il demeure impassible devant des incidents très agréables ou désagréables. Il est parfois poussé vers des tâches très spéciales; il les réalise, car des forces lui permettent de nager à contre courant des valeurs collectives, elles surgissent du Soi. Il lui sera même souvent impossible de faire "ce qu'il aimerait faire" pour satisfaire les gens qu'il aime, car il lui est aussi impossible de réaliser ce que ces personnes aimeraient qu'il fasse.
Sa position dans le cosmos a changé radicalement, son nouveau centre de gravité le fait vivre en fraternité mystérieuse avec les animaux, les dieux, les cristaux, les astres, sans admiration, ni réprobation, ni orgueil.




Synchronicité

Les types de relation les plus connues sont la causalité et la motivation. La persona ne connaît pas l'ombre, et la rencontre des deux n'est motivée par aucun désir concret, il y aurait plutôt aversion. Elle n'est pas non plus "causale", car la libido ne peut être identifiée à l'énergie physique.
Jung et le mathématicien W. Pauli ont élaboré une théorie de connexion acausale et immotivée: La synchronicité est une coïncidence simultanée et significative dans l'espace - temps entre des faits intérieurs et extérieurs qui ne sont pas connectés, l'un n'étant pas la cause de l'autre. Si la coïncidence n'est pas significative, ce n'est qu'une synchronie. La synchronicité est mise en évidence par l'accumulation de faits simultanés qui défient le hasard.

Ex: si je pense aller en ville en voiture, mais qu'elle tombe en panne, et si je me souviens alors d'un ami garagiste, et qu'à ce même moment il frappe à ma porte en disant: "je passais ici par hasard et je me suis dit, je vais monter le voir", il peut s'agir d'une coïncidence. Mais si, ensuite il me dit qu'il devait prendre l'avion ce mâtin et que sa voiture est aussi tombée en panne sur la route de l'aéroport et que c'est pour cette raison qu'il a fait le détour pour venir me voir…le nombre de coïncidences simultanées devient une synchronicité.
Dans ce sens, le fait qu'un événement extérieur active en nous un archétype et nous motive à prendre le sentier étroit de l'individuation est une relation par synchronicité.
La synchronicité ne varie pas selon les distances.
 
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