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Antiterrorisme : la coopération entre les E.-U. et l'Afrique est essentielle.
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19 mars 2005 19:50
L'instabilité politique, la pauvreté et l'isolement
géographique peuvent inciter les organisations terroristes à opérer,
recruter et planifier en Afrique. Conséquemment, les États-Unis
s'associent avec des pays du continent pour fournir stabilité et
sécurité
à leurs populations afin d'empêcher ce risque de se matérialiser.

Le 10 mars, lors d'une déposition devant la sous-commission de la
Chambre
sur le terrorisme international et la non-prolifération, M. William
Pope,
coordonnateur par intérim du Bureau de la lutte antiterroriste au
département d'État, et le vice-amiral Hamlin Tallent, directeur des
opérations du Commandement des États-Unis en Europe (EUCOM), ont
affirmé
que la coopération entre les États-Unis et l'Afrique protégeait les
pays
africains concernés et, par extension, les États-Unis, du terrorisme.

Le département d'État est la principale agence fédérale responsable de
la
lutte antiterroriste. Ce ministère est notamment chargé d'administrer
le
programme présidentiel de lutte contre le terrorisme international et
de
coordonner et mettre en œuvre la politique des États-Unis dans ce
domaine
à l'étranger.

Le vice-amiral Tallent a expliqué comment l'armée des États-Unis jouait
un
rôle essentiel de soutien en offrant des programmes de formation à la
lutte contre le terrorisme dans le cadre de l'Initiative Pan-Sahel
(PSI),
qui s'inscrit désormais dans l'Initiative transsaharienne de lutte
contre
le terrorisme (TSCTI). Ces programmes, auxquels participent des armées
africaines et des agences civiles de l'ordre public, visent à repérer
les
terroristes et à les chasser de leurs sanctuaires.

L'objectif de la TSCTI est d'aider les gouvernements et les peuples de
la
région, notamment l'Algérie, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le
Maroc,
le Niger, le Sénégal, le Nigeria et la Tunisie, dans leur lutte contre
l'extrémisme islamique.

« De nombreux imams et des responsables sociaux de la région du Sahel
nous
ont fait part de leur inquiétude croissante au sujet des "longues
barbes"
(partisans de la guerre sainte) et de leur message extrémiste. Si l'on
place cela dans le cadre d'un taux de chômage élevé des jeunes, il est
évident qu'un problème se profile à l'horizon », a déclaré M. Tallent.

La façon de relever ce défi, a-t-il ajouté, est simple. « Nous créons
des
capacités locales en renforçant les structures régionales de lutte
contre
le terrorisme (...) en améliorant le savoir-faire au niveau du
maniement
des armes, des communications, de la navigation, des patrouilles et des
soins médicaux. Nous formons des forces à la protection de leurs
frontières par le biais du repérage et de la destruction des enclaves
terroristes. »

« Nous soutenons les intérêts de sécurité des États-Unis dans la guerre
mondiale contre le terrorisme en renforçant la sécurité de l'Afrique.
Ce
faisant, nous aidons ce continent à devenir autosuffisant et stable. »

Il s'agit avant tout de prendre l'initiative et de maintenir les
terroristes sur la défensive. « Il n'y a pas à dire, la prévention a du
bon, et c'est le fond de notre façon de concevoir la PSI. Cette
initiative
est avant tout préventive. »

M. Tallent a ensuite souligné l'importance de l'échange d'informations
et
de renseignements et de l'intégration de ceux-ci à un programme ayant
un
impact régional. Autrement, « si on laisse mijoter l'instabilité
politique
en Afrique, elle risque de mener à des interventions répétées et
coûteuses
des États-Unis. La TSCTI représente un investissement relativement
modeste, mais qui pourrait avoir un pouvoir d'immunisation puissant
contre
les activités terroristes et contribuer à la stabilisation de
l'Afrique. »

M. Pope a rappelé le rôle important de l'Afrique dans la lutte contre
le
terrorisme dans le monde et donné les grandes lignes de diverses
démarches
supplémentaires entreprises pour appuyer et coordonner les mesures
antiterroristes de pays africains amis.

Le terrorisme, a-t-il affirmé, représente une menace grave pour les
intérêts des États-Unis en Afrique, et les risque d'attaques contre des
ressortissants américains en Afrique sont élevés. En aidant des
partenaires africains à se protéger par le truchement d'un large
éventail
de programmes coopératifs d'aide et de formation, les États-Unis
renforcent leur propre protection.

M. Pope a ensuite évoqué l'Initiative de lutte contre le terrorisme en
Afrique orientale (EACTI), qui prévoit de consacrer 100 millions de
dollars à l'aide et à la formation à la lutte contre le terrorisme dans
six pays de la région : Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Tanzanie, Ouganda
et
Kenya.

Il a souligné les succès de cette initiative au Kenya. Elle a permis à
ce
pays de mettre au point de meilleures tactiques de lutte contre le
terrorisme, notamment au moyen des 10 millions de dollars qu'il a reçus
au
titre du financement de programmes de formation.

« Le programme mis en œuvre au Kenya (...) représente une approche
individualisée fondée sur les atouts et les faiblesses du pays
partenaire.
Il implique la participation de formateurs (stationnés au Kenya) qui
gagnent la confiance de leurs collègues kényans et de diverses agences
du
gouvernement fédéral des États-Unis, notamment le département d'État et
le
ministère de la justice, qui combinent leurs ressources et leurs
compétences pour offrir l'assistance la plus efficace possible. »
signé :acharif moulay abdellah bouskraoui.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/03/05 19:52 par moulay abdellah.
 
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