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Antar & Abla: légendes
g
11 février 2006 12:36
L'avenir d'une race et d'un pays n'est pas
Dans un homme, fût-il l'arbitre des combats,
Le roi du monde. Rien n'arrête un peuple en marche.
Il monte ! Je le vois monter de marche en marche,
Du levant au couchant, dans un tel flamboiement
Que l'astre d'or pâlit au sein du firmament.
Qu'importe aux aigles fiers et même aux hirondelles
Une plume de plus ou de moins à leurs ailes !
Je ne suis qu'une plume, ami ...

Antar

Antara Ibn Cheddad, chevalier du désert, poète de l’Arabie préislamique qui vécut au VIe siècle de l’ère chrétienne. La bravoure légendaire d’Antara et la perfection de sa poésie primitive "le hissèrent au rang des plus grands poètes et héros arabes". Mais comme on a pu s'en rendre compte dans les récits précédents; derrière chaque grand homme il y a une femme.. Voici son histoire..
f
11 février 2006 12:47
t
11 février 2006 12:53
salam

c'est marrant ca rime aussi en francais...

tres jolie... j'attends la suite avec impatience smiling smiley

salam
i
11 février 2006 15:03
A-tu demandé Ö Abla aux cavaliers qui revenaient!
Ce dont tu ignorait de ce qu'eux savaient,
Te dira celui qui a assistait au combat,
Que j'était brave mais que je réfutait le butin.

Antar
11 février 2006 22:59
la suite,stpsmiling smiley
**Hadro fiya, galo manasswach...igolo,li bghaw igolo...*
g
12 février 2006 01:32
"Certains disent que la légende ou la Sirat d'Antar est plus intéressant que les Mille et Une Nuits parce qu’il est moins merveilleux. Tout l’intérêt est puisé dans le coeur de l’homme"

"C'est une très vieille histoire qui commence comme la Table d'Emeraude.

Il est vrai, sans mensonge et très véritable qu'un jour, l'émir Chaddad, chef de la noble tribu des Beni Abs et son esclave noire Zébiba, eurent un fils du nom de Antara.

Ce dernier tomba éperdument amoureux d'Abla, sa cousine, fille de son oncle Malik, qu'il servait comme esclave. Un jour, la tribu des Beni Abs fut attaquée par la tribu ennemie de Zobeir; et seule la prodigieuse bravoure d'Antara permit de sauver Abla et les siens de l'esclavage. Pour célébrer sa bravoure, l'émir Cheddad, invita Antara sous sa tente, et le valeureux guerrier reçut le titre de "Protecteur des Béni Abs et cavalier du soleil".

Mais ce n'était pas les honneurs qu'espérait Antara en remerciement de ses exploits, mais la main de celle pour laquelle il se mourrait d'amour, et composait des poèmes si beaux!.. Alors mandé par Malik qui l’interroge sur la récompense qu’il désire recevoir, lui avoue son amour pour Abla et la demande en mariage.

Malik est peu pressé d’accorder sa fille à un jeune homme de piètre condition, noir de surcroît! Même fût-il un héros! Aussi prétexte-t-il une promesse d’alliance d'Abla avec Amarat, prétendant riche et puissant.

Antara affirma haut et fort qu'il n'épouserait jamais que celle qu'il aimait, et qu'il noierait sa rage dans le sang de ceux de la tribu qui faisaient obstacle à son bonheur. Le valeureux guerrier devint triste, puis irritable, et un jour, laissa exploser sa colère.

-Pourquoi mon Père, refuse-t-il de m'appeler son fils, et de m'accorder la main d'Abla, celle que j'aime plus que ma vie ?, demanda-t-il à sa mère.

-Ta couleur, mon fils, répondit Zébiba, l'esclave. Un noble arabe ne donnera jamais sa fille à un esclave sans nom, et sans rang, qui n'a pour toute éducation que le talent d'inventer des poèmes. Antara, rongé par l'amertume, s'en alla voir son père, et lui demanda la main d'Abla, mais celui-ci entra dans une grande colère!..

-Voudrais-tu qu'on dise que Chaddad, chef des Beni Abs, a reconnu le fils d'une esclave noire, et l'autorise à prendre rang parmi les Arabes ? Ne me parle plus jamais de Abla, répondit l'émir.

Antara partit pour le désert, car c'était le seul endroit où on lui faisait bon accueil. Il erra seul, de longue journée, puis, se languissant d'Abla, s'en retourna vers la tribu de son père.

Une entrevue orageuse a lieu entre Abla et son père. La jeune fille lui rappelle son serment:

-"Ah! ne me laisse pas dans cet affreux tourment! De penser que tu veux manquer à ton serment", et clame son amour pour Antara: "Je le dis à celui qui veut encore l’entendre!J’aime Antara! J’aime Antara! Lui seul est bon et tendre."

Amarat, fou de jalousie, lui annonce la mort d’Antara, qu’elle se refuse à croire..

Quand Antara arriva, au campement, les femmes lui apprirent que les hommes avaient été capturés par des pillards en tentant de leur donner la chasse. Antara partit à la recherche des siens, et après voir franchi plus de mille dunes et autant de déserts, les trouva prisonniers de leurs ennemis, attachés à leurs chevaux. N'écoutant que son courage, il fondit sur les pilards, se batit comme un lion, tua leur chef, et mit les autres en fuite. Antara fut couvert d'honneurs, mais son père lui refusa une nouvelle fois la main d'Abla, car son coeur repoussait cette chair de sa chair dont la couleur était noire. Antara, retourna dans le désert où il s'enfonça le plus profond qu'il put. Cette fois, il pleura des larmes de pierre, aussi dures que son coeur. Après des jours de marche, écrasé de soleil et de solitude, il rebroussa chemin, et prit la direction du campement où était restée celle qu'il ne parvenait pas à oublier.

Arrivé en haut de la dune, il fut le témoin d'un terrible spectacle. Les Beni Abs se battaient au corps à corps contre un ennemi supérieur en nombre. Le fracas des armes, les cris des femmes et des enfants, le gémissement des blessés, montaient vers lui comme autant d'appels à l'aide.

- Qu'attends-tu pour venir à notre secours, lui cria son père, blessé, en l'aperçevant. Antara s'assit sur le sommet de la dune, observant le désastre qui s'offrait à ses yeux avec une froide indifférence.

- Puisque je ne suis pas digne de ton sang, peu m'importe ce qu'il adviendra de toi et des tiens.

- Ne vois-tu pas qu'on enlève la femme que tu aimes ?

- Pourquoi la délivrerais-je, si c'est pour qu'elle fasse le bonheur d'un autre que moi ?

- Que veux-tu pour prix de ton aide ?

- Je veux que tu me reconnaisses pour fils, et la main d'Abla.

- Soîs béni, O mon fils. Tu as désormais rang d'homme libre, et la main d'Abla t'est acquise, répondit l'émir. A ces mots, Antara bondit sur son cheval, dévala la dune, et se jeta de toutes ses forces dans la bataille qui faisait rage. Il fondit sur le cavalier qui tentait d'enlever sa belle, et lui transperça le flanc de sa lance.
La violence du choc fut telle qu'Abla tomba du cheval ennemi qui l'emmenait de force vers de nouveaux maîtres. Elle roula à terre, et ayant reconnu son sauveur, l'appela à l'aide. Antara, n'écoutant que son amour, attrappa la frêle main tatouée tendue vers lui, et depuis ce jour, leurs destin furent scellés à jamais.

Le mariage eut lieu, ainsi que l'avait promis son père, et de leur union naquit un fils, noir lui aussi, qu'ils nommèrent Antara. Comme son père, il avait le don d'enfiler des perles de mots pour tresser des colliers au vent, et ne perdait jamais une occasion de montrer sa bravoure au combat. Ses victoires suscitèrent encore plus de jalousies que les exploits de son père du temps de sa jeunesse..

Amarat, rongé par la jalousie, va utiliser les services de Zobeir dont il avait fait crever les yeux jadis en accusant Antara de ce crime. Zobeir, dont la cécité a aiguisé le sens auditif, arrive à toucher par une flèche empoisonnée l’épaule d’Antare qui se promenait avec son épouse. Détrompé par Antara qui lui jure qu’il n’a jamais voulu lui crever les yeux, Zobeir lui annonce qu’Amarat va attaquer le camp.

Antar, conscient de sa mort prochaine, fait évacuer le camp et prie son frère Cheyboub de veiller sur Abla, désespérée, qui refuse d’abandonner son époux. Antar demeure seul, il monte sur son cheval pour affronter l’ennemi. Ses ennemis, trompés par les rayons du soleil qui illuminent l’armure d’Antar, le croient en vie, et fuient épouvantés.. Antar meurt dans la gloire.. laissant Abla démunie de leur amour..

Cependant, personne ne vengea la mort d'Antara parmi les arabes de la tribu qu'il servait, parce que selon eux, la mort d'un esclave noir, fut-il attaché à leur service, n'entachait pas leur honneur.

- Nous ne saurions faire couler le sang d'un arabe pour laver celui d'un esclave noir, aussi méritant soit-il, répondit l'Emir au père d'Antara qui réclamait vengeance pour la mort de son fils...

Cette légende raconte la lutte des minorités pour leur reconnaissance. Elle dit la force de l'amour d'un homme pour une femme, elle dit la violence du groupe contre celui qui brise le tabou, elle dit le courage de celui qui se bat pour ceux qui font son malheur, elle nous rappelle aussi le racisme dont certains sont victimes.. Mais elle nous démontre aussi le pouvoir de l'amour.. et qu'il vaut la peine qu'on se batte pour lui.. pour la personne qu'on aime..Elle dit nos faiblesses et nos espoirs. Elle
12 février 2006 21:18
mercismiling smiley
**Hadro fiya, galo manasswach...igolo,li bghaw igolo...*
12 février 2006 21:18
y a encore une suite?
**Hadro fiya, galo manasswach...igolo,li bghaw igolo...*
i
12 février 2006 22:21
Citation
ba_ssma a écrit:
y a encore une suite?

www.cosmovisions.com/textAntar.htm - 20k
georges orwell
13 février 2006 13:06
mercismiling smiley
**Hadro fiya, galo manasswach...igolo,li bghaw igolo...*
 
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