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"Années de plomb": les violations ont été dénoncées, mais pas...
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22 décembre 2004 22:26
L'Association marocaine des droits humainsindépendante) s'est félicitée des témoignages publics de victimes des "années de plomb" au Maroc, entamés mardi à Rabat, mais a déploré que les auteurs des violations n'aient pu être désignés.
Les auditions, organisées par l'Instance Equité et réconciliation (IER), un organisme gouvernemental où sont représentés d'anciens militants des droits de l'Homme, ont été retransmises en direct à la télévision nationale.

"On a entendu des témoignages sur de graves violations, on commence à rendre hommage aux victimes, c'est bien", a déclaré à l'AFP le président de l'AMDH, Abdelhamid Amine, après les six témoignages entendus mardi.

"La question des atteintes graves des droits de l'Homme va sortir du cadre de certains initiés et concerner beaucoup plus de Marocains", a-t-il dit. "Toutefois, aucun des témoins entendus n'a pu nous dire qui sont les responsables de ces horreurs", a déploré le président de l'AMDH.

L'IER avait demandé aux auteurs des témoignages de ne pas citer les noms des responsables des sévices subis.

Pour M. Amine, "on a tellement conditionné les gens qu'ils se sont interdit de désigner même la responsabilité de certains organismes et institutions".

"Il s'agit d'un moment historique", a estimé de son côté Habib Belkouch, directeur du Centre de documentation et de formation pour les droits de l'Homme - un organisme public.

"La parole a été donnée aux victimes", a-t-il dit à l'AFP en souhaitant que "ces auditions déclenchent un large débat au sein de la société marocaine". "La valeur du message dépend de son échos dans la société", a-t-il dit.

Les séances devaient reprendre mercredi à Rabat puis début janvier dans diverses régions où des abus ont été dénoncés: Casablanca, Khénifra, Al Hoceïma, Tan-Tan, Errachidia, Figuig, Fès, Tétouan et Smara.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
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22 décembre 2004 22:28
Quelque 200 victimes de violations des droits de l'Homme pendant les "années de plomb" au Maroc ont été invitées à témoigner au cours d'auditions publiques, a-t-on appris mardi à Rabat où ces auditions devaient commencer le même jour en fin de journée.
Les auditions, organisées par l'Instance Equité et réconciliation (IER), un organisme gouvernemental, devaient débuter mardi et mercredi dans la capitale marocaine avec les témoignages de douze premières victimes.

Les séances reprendront début janvier dans diverses régions où des abus ont été dénoncés: Casablanca, Khénifra, Al Hoceïma, Tan-Tan, Errachidia, Figuig, Fès, Tétouan et Smara.

L'IER a été mis en place par le roi Mohammed VI du Maroc en 2003 pour régler les dossiers des "années de plomb" (1960-1990) et jusqu'en 1999, date d'intronisation du souverain.

Ces auditions publiques visent à "réhabiliter les victimes et à immuniser la société contre la répétition de tels dépassements", a indiqué à l'agence marocaine Map, Salah El Ouadie, un membre de l'Instance.

L'IER a choisi des témoins "représentatifs des deux sexes, des différentes régions du Royaume et des évènements historiques en rapport avec ces violations", a indiqué à la Map un autre membre de l'instance, Mustapha Iznasni.

Les témoignages porteront sur les exactions commises au cours des soulèvements du Rif en 1958-1959 et du Moyen Atlas (1973) ainsi que lors de la répression de l'extrême gauche et de diverses émeutes populaires. Ils concerneront également des violations au Sahara occidental.

Les témoins choisis par l'IER ou par des ONG des droits de l'Homme raconteront en public les mauvais traitements qu'ils ont subis. Mais il ne sera pas permis à la Commission d'audition ni au public de leur adresser de questions ou de faire des commentaires, a souligné l'IER.

Ces témoins, a ajouté l'Instance Equité et réconciliation, ne devront pas citer les noms des auteurs de tortures et mauvais traitements. Cette condition a été critiquée notamment par l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante) qui y voit un "encouragement à l'impunité".

Les auditions publiques seront retransmises en direct sur les antennes des deux chaînes de télévision nationales (TVM et 2M) et de la chaîne satellitaire marocaine, ainsi que sur les ondes de la Radio nationale.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
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22 décembre 2004 23:12
L'Instance équité et réconciliation a entendu, mardi 21 décembre, les premières victimes de violations des droits de l'homme entre les années 1960 et 1990. Les auditions ont été retransmises en direct à la télévision et doivent se poursuivre dans plusieurs villes du pays.
Les auditions publiques de victimes de violations des droits de l'homme pendant les "années de plomb" au Maroc ont commencé mardi 21 décembre au soir à Rabat, où six premiers témoignages ont été entendus, selon l'AFP.

Les auditions, organisées par l'Instance équité et réconciliation (IER), un organisme gouvernemental, ont été retransmises en direct à la télévision nationale. Elles se déroulaient en présence de plus de 200 personnes, notamment des militants des droits de l'homme, des responsables politiques et des journalistes marocains et étrangers.

Devant l'assistance, invitée à ne se manifester d'aucune manière et à ne poser aucune question, les premiers témoignages ont porté sur des arrestations arbitraires et tortures subies pendant les "années de plomb" (1960-1990), période marquée par une féroce répression politique à l'encontre, notamment, des militants de gauche.

Parmi les premiers témoins figurait un Marocain ancien professeur de français, Bechari Dahou, qui a raconté son arrestation en 1973, motivée par sa seule appartenance à un parti de gauche, l'Union nationale des forces populaires (UNFP), et au syndicat national de l'enseignement. Dans un texte lu pendant une vingtaine de minutes, cet ancien détenu a raconté "l'extermination des hommes" à laquelle il a assisté, "dans des conditions rien de moins que barbares", dans un "centre de torture" de Casablanca, puis dans une casbah - "citadelle de la torture et de la mort" - proche de la frontière algérienne, dans le sud du royaume.

Sur le groupe de 14 détenus auquel il appartenait, seuls trois hommes ont survécu, a-t-il dit, avant de raconter sa rencontre, lors de sa libération, en 1977, avec un "garçon que je ne connaissais pas" - le fils né de son épouse, enceinte au moment de son arrestation.

UN "ENCOURAGEMENT À L'IMPUNITÉ"

Parmi les autres témoins de cette première séance ont figuré notamment un militant de gauche, Ahmed Benmansour, torturé dans le centre d'interrogatoire tristement célèbre de Dar el-Moqri, à Rabat, un Sahraoui, Ghali Bara, et une femme, Fatima Semlali, qui a souligné les souffrances endurées par les mères et les sœurs des détenus politiques de l'époque.

Les témoins, selon les règles établies par l'Instance équité et réconciliation, ne devaient pas citer les noms des auteurs de tortures et de mauvais traitements. Cette condition a été critiquée notamment par l'association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante), qui y voit un "encouragement à l'impunité". Les séances devaient reprendre mercredi à Rabat puis début janvier dans diverses régions où des abus ont été dénoncés : Casablanca, Khénifra, Al-Hoceïma, Tan-Tan, Errachidia, Figuig, Fès, Tétouan et Smara.

Les témoignages porteront sur les exactions commises lors de la répression politique de l'extrême gauche et au cours des soulèvements du Rif en 1958-1959 et du Moyen Atlas (1973) ainsi que lors de diverses émeutes populaires. Ils concerneront également des violations commises au Sahara occidental.

AFP
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
r
23 décembre 2004 10:00
Les témoins, selon les règles établies par l'Instance équité et réconciliation, ne devaient pas citer les noms des auteurs de tortures et de mauvais traitements. Cette condition a été critiquée notamment par l'association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante), qui y voit un "encouragement à l'impunité". Les séances devaient reprendre mercredi à Rabat puis début janvier dans diverses régions où des abus ont été dénoncés : Casablanca, Khénifra, Al-Hoceïma, Tan-Tan, Errachidia, Figuig, Fès, Tétouan et Smara.
w
23 décembre 2004 10:55
pensées à nos compatriotes qui ont milité pour un maroc libre...
pensées particulieres à saïda lemnebhi,à abdeltif zaroual,morts sous la torture...
pensées à tout ceux qui ont perdu une parties de leur vie,leur integrité physique...
pensées aux disparus qu'on espere toujours retrouver...



[www.ifrance.com]
r
23 décembre 2004 10:55
Ces témoignages sont importants d'abord pour les victimes pour se reconstruire sur le plan psychologique.

C'est important aussi pour la société dans son ensemble, pour la conscience de la nation et pour l'Histoire.

Mais le plus important pour la justice et l'équité, pour une reconnaissance réelle des droits des victimes est de traduire les auteurs et les responsables de ces crimes devant la justice!

Il n y aura pas de véritable réconcilation tant que les resposables et les auteurs de torture et disparitions sont libres et occupent encore de hauts postes dans l'appareil de l'Etat.

Prenez le cas des prisonniers irakiens d'Aboughrib, vous leur dites : racontez votre histoire comme convenu, prener ces milliers de dollars et le dossier est clor.!!!!

dans le cas du Maroc, il s'agit d'une mise en scene scandaleuse: quelques Dirhames et une caméra de TV et voilà la justice et la réconciliation...

Je propose à toutes ces victimes et à leurs proche de publier sur le Net tous les noms et fonctions passées et actuelles des tous les responsables et les auteurs de ces horreurs...
w
23 décembre 2004 11:06
h
23 décembre 2004 11:25
wasmen a écrit:
-------------------------------------------------------
> pensées à nos compatriotes qui ont milité pour un
> maroc libre...
> pensées particulieres à saïda lemnebhi,à abdeltif
> zaroual,morts sous la torture...
> pensées à tout ceux qui ont perdu une parties de
> leur vie,leur integrité physique...
> pensées aux disparus qu'on espere toujours
> retrouver...
>
salam,
merci wasmen pour le lien! j'étais ému à la lecture de certaines lettres de Saïda.

b
23 décembre 2004 11:29
rmermerme a écrit:
-------------------------------------------------------
> dans le cas du Maroc, il s'agit d'une mise en
> scene scandaleuse: quelques Dirhames et une caméra
> de TV et voilà la justice et la réconciliation...


bonjour,

je trouve que le scandaleux ce sont ce genre de jugements, immatures et irresponsables. il y a eu des critiques de tous les cotes, et jusque la elles ont ete toutes contructives et leurs auteurs ont su faire la part des chose malgre toutes les divergences des jugements. mais aller jusqu'a dire de maniere si indigne "quelques Dirhames et une caméra" est un acte que je trouve d'une bassesse !

faut d'abords, pour un pays comme le maroc, avoir les c*** de passer ce genre de temoignage sur une chaine nationale, cela en direct, et pas une seule fois. n'oublions pas que l'autre chaine (2m) a multiplie les reportages sur theme.

il ne faut pas oublier non plus que cette instance ne limite pas son trvail a la seule mediatisation audio-visuelle. je connais des famille qui ont ete indemisees recement pour des histoires remontant a l'aube de l'independance sans avoir vraiment lutte specialement pour cela. ca ne leur rend pas leurs proches perdus, mais c'est un gest qu'elles ont apprecie. et cela, aucun journal ni media n'en a parle.

mais au lieu de m'attarder sur ce je recommande aux ames qui sont vraiment et serieusement interessees par le pays, son passe, son present et son avenir, de lire le temoignage d'abraham serfaty paru hier sur aujorud'hui le maroc. son opinion n'est pas aboslue ni divine, mais je pense qu'il est l'une des rares personnes qui possedent un optimum d'atouts pour porter un jugement sur la question. voila ce qu'il dit entre autre:


+++
Vous n’êtes peut-être pas satisfait de l’IER ?

Au contraire, je me félicite le plus sincèrement du monde de la création de cette instance dont la plupart des membres sont des amis à moi et il y a même parmi eux des gens avec qui j’ai fait la prison. J’ai une totale confiance en MM. Driss Benzekri et Salah El Ouadie qui font leur travail de la manière la plus honnête. Je conteste seulement le terme « réconciliation », car je le répète, on ne peut pas se réconcilier avec un tortionnaire. Ceci, tout en demandant aux victimes et leurs proches de calmer leurs ardeurs personnelles et toute tendance vengeresse.

On n’a pas à craindre quoi que ce soit, on ne peut être crédible aux yeux de l’opinion qu’en disant la vérité et l’impact n’en serait que plus positif sur la démocratie prônée par notre pays.

Ce serait bénéfique pour la santé politique du pays, car tant qu’il reste un flou qui plane, tant que la lumière n’est pas faite, on n’aura rien gagné. On part sur des bases saines, mais on ne dit pas la vérité jusqu’au bout. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les choses continuent de traîner sous le coup de l’hésitation. Le fait de ne pas citer les noms des concernés sous crainte de tomber sous la diffamation ou l’absence de preuves tangibles comme l’avancent certains organes de presse serait plus décrédibilisant. Ils ne sont qu’une dizaine tout au plus (les chefs tortionnaires) ceux à cause de qui le processus de la vérité jusqu’au bout est bloqué.
+++

vous pouvez lire le reste de linterview ici: [www.aujourdhui.ma]


laissons la mauvaise foi et le defaitisme enfin de cote et devenons citoyens responsables bon sang !
r
23 décembre 2004 11:47
Bonjour bikhir,

Il ne faut s'enerver, garde ton calme!

Merci d'avoir collé l'entretien avec Mr Serfaty.

Tu peux constater que je ne dis pas plus que ce qu'afffirme Serfaty lui-même.

Serfaty dit " Processus de la vérité bloqué...." car les tortionnaires et les criminels de tout bord roulent en Mercedes en plein centre de Rabat.
Ils se marrent bien en suivant sur leur écran cette mise en scène tout en saveurant leur wisky.

Serfaty dit : "Je conteste seulement le terme « réconciliation », car je le répète, on ne peut pas se réconcilier avec un tortionnaire."

Et il a raison, et si tu sais bien lire entre les lignes, tu comprendras bien ce qu'il veut dire....


Oui je persiste et je signe, les témoignages des victimes c'est bien, mais dans un tribunal face à leur tortionnaires c'est mieux!!!

b
23 décembre 2004 12:01
je suis mais vraiment calme rme.
je crois que qu'il se passe quelque chose de tres important a ce niveau au maroc. les effets, surtout indirects, seront d'une grave importance.

alors nous avons, comme je ne cesse de le repeter, le choix entre d'une part, etre responables et contructifs et faire de sorte que ce bourgeon qui surgit devienne une vraie plante, saine et bonne, et d'autre part, le sombrer dans le fatalism et le defaitisme et le pietiner comme le reste du monde arabe.

c'est a nous tu vois ? c'est dans nos mains. un roi ne peut faire plus que ce que fait m6.

si vous voulez ces utopies dont vous ne cesser de revez, alors faut etre capable de faire comme les argentins par exemple, ou les ukraniens.

dris basri se balade en france et jusque la pas une seule manif de ceux qui sonteste le regime au maroc. ou sont-ils ? en train de draguer les filles ? que font des gens comme lemrabet qui ne savent que s'achrner sur le regime au maroc ?

et qd ils parlent de lui ils le deculpabilisent de toute reposnabilite et de maniere grave en insistant qu'il n'etait qu'un chien de son maitre. non il etait responsable monsieur comme dit bien serfaty.

c'est ca l'esprit destructif que je dennonce avec toutes mes forces.

mais moi je prefere la voie marocaine pour le moment. les choses se passent en paix, personne ne meurre, et les acquis sont geants ! et enocre une fois je suis loin de voir les choses en rose !



s
23 décembre 2004 12:08
Je crois qu'une partie des marocains est incapable de croire que le fait de libérer la parole prouve la décision en haut lieu d'aller de l'avant et ce pour une raison toute simple: ce pouvoir nous a habitués à autres choses, comment voulez vous nous faire croire à un changement aussi "radical"?

La question est légitime, par contre les arguments sont de mauvaise foi!
Une étude comparative des autres expériences dans le monde (du type IER) a eu lieu, toutes les écoles sont défendables. L'Espagne n'a pas choisi l'option de "jugement" des coupable et aujourd'hui on dire que l'Espagne est réconcilié avec son passé. Le Salvador a opté pour la méthode radicale: résultat le processus n'est pas allé à son terme. De son côté l'Afrique du sud a choisi la réconciliation pure est simple!

La méthode retenue par l'IER est "bien évidement critiquable" mais, de grâce, que certains arrête de jouer aux opposants qui se sentent obligés de dire NON pour être crédible dans leur opposition dogmatique. cette "pseudo-opposition" ne se soucie pas de l'intérêt général mais seulement de son dogme figé.
Abraham Serfaty, l'analyse très bien dans son livre concernant l'incapacité de la gauche radicale à se remettre ne question quant à ses orientations idéologique. Même en prison (à Kénitra dans les années 70, voir le récit de serfaty dans "mémoire de l'autre"winking smiley, les détenus politiques ont trouvé le moyens d'excommunier des codétenus qui ont "osé" remettre en cause certaines orientations "staliniennes".

Ce que les détracteurs de l'IER oublient de dire c'est que la mise en cause des tortionnaires implique la réponse de ces derniers sinon il y a pas de justice! et ça n'est possible que devant la justice. Personne n'empêche les victimes de porter plainte à la lumière du dossier constitué par l'IER!

Il ne faut pas nier que ce processus est le premier du genre de la région et qu'il provoque un débat très positif au Maroc et des prises de parole sur d'autres questions (démocratie et Sahara, la démarche de démocratisation devient irréversible)

Je sais que c'est plus glorifiant de dire "c'est nul" "c'est de la foutaise"...
On est un vrai opposant si l'on distille ce genre de catastrophisme. Mais l'honnêteté doit s'imposer si l'on veut construire sans céder à l'angélisme du journal (aujourd'hui le Maroc), c'est vrai que la nuance est compliquée, seulement les positions radicales se font entendre, c'est dommage.
r
23 décembre 2004 14:00
Bien, je constate que certains aiment cultiver le flou et l'ambiguité tout en croyant qu'avec ces méthodes la population perdra la visibilité.




Plus de 20 000 dossiers de torture et de disparitions au Maroc, et jusqu’à présent il n y a eu aucune condamnation des responsables et auteurs de ces crimes.

Le pire encore est que les victimes peuvent croiser leurs bourreau sur une terrasse de café ou dans une administration…ils vivent dans l’impunité générale.


Comment appeler cela une « réconciliation » ??

Où est l’équité dans cette pseudo-vérité ?

Comment une famille de victimes, un père, une mère, un fils, une fille, un frère, peut faire son deuil, tourner la page, lorsqu’on lui prépare un discours sur mesure à réciter face à une caméra ?

Comment une victime puissent soigner ses blessures profondes, des années de tortures, quand elle constate que les tortionnaires sont intouchables ?

Alors vous appelez cela : équité et réconciliation ? … on aura tout vu !

Eh bien je vous dis que cette façon de faire n'est qu'un trompe-oeil.

On présentant quelques victimes devant la TV avec quelques déclarations bien répétées, on veut donner l'illusion d'une reconnaissance, d'une justice par rapport à l'injustice subie. Mais illusions, illusion.


IL N Y A PAS DE JUSTICE NI DE RECONCILIATION? NI EQUITE SANS JUGEMENT DES COUPABLES.
r
23 décembre 2004 14:22
Vous devez aussi remarquer que tant que les coupables ne sont pas punis, vous laisser la porte grande ouverte à la pratique de la torture dans les centres de détention et les prisons marocaines.

D’ailleurs, les organisations humanitaires ont publié récemment des rapports accablants à ce sujet : pratique de la torture dans des centres de détention secrets, disparitions des islamistes à l’ère de M6. (avec Hassan2 s’étaient les gauchistes ).

Si vous souhaitez un Maroc réellement démocratique, respectant les droits de l’Homme, vous devez condamner la torture sous toute ses formes et quelque soient les motifs.

Au Maroc, on est expert dans les spot publicitaires : Maroc 2006, Maroc 2010, Justice et vérité sans toucher aux coupables,..

Tout le monde sait que des milliards se sont évaporés des caisses de la CNSS, le CIH, le CA…..

Tout le Monde connaît les responsables (les dirigeants de ces boites)… mais l’impunité est totale.

C’est la même chose avec la torture, les assassinats et les disparitions… Les coupables sont bien connus des autorités, mais c’est l’impunité générale…..
Le serviteur Basri est au chad à Paris proche de ses coffres à Genève...

Et dans toutes ces situations, on tente de donner au peuple l’illusion de la démocratie.


A ceux qui se lancent dans des comparaisons boiteuses, je leur dirai que Franco est mort, mais il a laissé une Espagne 10 ème puissance commerciale et industrielle du monde…

Hassan2 a laissé quoi ?
k
23 décembre 2004 14:45
C’est de la poudre aux yeux!
Pour que les marocains et surtout les victimes se réconcilient avec le passé il faut une commission d’enquête dirigée par des organismes de défense des droits de l’homme pour établir clairement les responsabilités des coupables.
Les Marocains baignent comme à leurs habitudes dans l’hypocrisie.
Imaginez si un bourreau assassine votre être cher et qu’il vient vous demander de se réconcilier avec lui en vous imposants ses propres conditions!
Rêvez….Rêvez et rêvez encore! les Marocains ont vu leur monarque dans la lune?
b
23 décembre 2004 14:50
rme,

ce que tu dis est inacceptable et teoigne d'une position politique depassee et qui souffre. de cete maniere tu te contredis de maniere flagrante en voulant joindre tes propos a ceux de serfati. tu ne peux pas etre mieux place que lui, pourtant voici, je repete, ce qu'il dit:

+++
Au contraire, je me félicite le plus sincèrement du monde de la création de cette instance dont la plupart des membres sont des amis à moi et il y a même parmi eux des gens avec qui j’ai fait la prison. J’ai une totale confiance en MM. Driss Benzekri et Salah El Ouadie qui font leur travail de la manière la plus honnête. Je conteste seulement le terme « réconciliation », car je le répète, on ne peut pas se réconcilier avec un tortionnaire. Ceci, tout en demandant aux victimes et leurs proches de calmer leurs ardeurs personnelles et toute tendance vengeresse.
+++

si tu ne le sais pas serfaty a fait plus d'un quart de siecle de prison et il est l'un des embleme les plus forts de l'extreme gauche marocaine.

ta position, telle que tu l'exprimes ici, est desperement defaitiste et totalement hors jeux.

si tu es marocain, je me permets de te conseiller de revoir un tat de tes positions et atitudes envers le pays.

si tu ne l'es pas, je te serais remerciant de me/nous le dire honnetement, car ca aiderait a comprendre.

k
23 décembre 2004 14:51
Hassan2 a laissé quoi ?
Réponse:
Les Marocains ont les yeux pour pleurer
k
23 décembre 2004 15:03
Je cite Serfaty :
« Je conteste seulement le terme « réconciliation », car je le répète, on ne peut pas se réconcilier avec un tortionnaire» fin de citation.
Si je comprends bien Serfaty ne veut pas de réconciliation avec ses bourreaux avant que la justice ne fasse la lumière et puis ce n'est pas à l'État tortionnaire de pardonner c'est aux victimes et leurs proches que revient le choix de pardonner ou non.
b
23 décembre 2004 15:34
je cite serfaty aussi,

+++
alm:
- Est-ce que la manière avec laquelle le problème est abordé est appropriée aux fins affichées ?

Abraham Serfaty : "Dans l’ensemble, je dirais que oui. Cependant, j’ai tout de même des remarques à faire. [...]"

[...]

"[...] je me félicite le plus sincèrement du monde de la création de cette instance dont la plupart des membres sont des amis à moi et il y a même parmi eux des gens avec qui j’ai fait la prison. J’ai une totale confiance en MM. Driss Benzekri et Salah El Ouadie qui font leur travail de la manière la plus honnête."
+++

voila. mr serfaty adopte une position positive, constructive et affirmative sur l'evenement et ca n'a aucun sens de cherche les pous derriere ses "mais".

r
23 décembre 2004 16:20
Eh Bikhir doucement,

Je peu te confirmer que j'ai lu la majorité des publications de Serfaty,, j'ai assisté à quelques une de ces conférences et j'ai eu l'honneur de lui poser quelques questions..... sans oublier les soirées-débats d'Ila Alamam.


Bon là n'est pas la question. Par ailleurs, c'est cureiux, parfois nous points de vus se rejoignent mais souvent je ne comprends pas ta position ambigue.

Je suis entièrement d'accord avec toi sur ce que tu as avancé ci-dessus sur Basri, il doit être traduit en justice. Mais il est libre avec sa fortune et à Paris au dessu de tout! terre des droits de l'Homme!!

Certains essaient de nous jetter de la poudre aux yeux en invoquant les spots publicitaires du Makhzen: Basri n'a pas de passeport, Basri est sans carte de séjour,... Batata, Batat...

Mais ils nous prennent pour qui ???

Basri est un milliardaire en euros!!! il est assis sur une immense fortune volée au peuple marocain ... il n a jamais été inquiété et s'il est à Paris libre, si sa fortune est en sécurité c'est grace au pouvoir marocain.

Alors cessez de baratiner.


Sur cette instance d'"équité et réconciliation" je ne suis pas contre et je respecte le travail de ses membres. Là n'est pas la question mr Bikhir.

Je vous pose une question:
On massacre vos proches les plus chers, après on vous donne quelques Dirhams et une emmission de Télé pour raconter votre calvaire et on vous dit basta. et votre tortionnaire est tjrs là peut être il applique la même torture aux autres victimes qui portent aujourd'hui l'etiquete d"islamiste".


C'est cela la réconciliation? l'équité? la justice?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/12/04 16:30 par rmermerme.
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