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Angola : Au pays du pétrole, la pauvreté tue
a
23 mai 2007 18:27
ANGOLA - 23 mai 2007 - AFP


Malnutrition, choléra, tuberculose: A l'hôpital public de Benguela (ouest), la deuxième ville d'Angola, la quasi totalité des patients souffrent de l'un de ces fléaux de la pauvreté, dans un pays pourtant riche en pétrole et diamants, aux nombreuses terres fertiles.

Dans un ancien baraquement militaire en amiante, neuf des dix lits sont occupés par des tuberculeux. L'atmosphère y est étouffante malgré les portes ouvertes.

"Ils sont tous mal nourris, leur faiblesse est la première cause de leur maladie", souligne Arminda, l'infirmière en chef.


Pourtant, tout le long du littoral de la ville, relativement épargnée par la guerre civile de 27 ans qui a suivi l'indépendance en 1975, de splendides villas attestent de la richesse réservée à une élite: les proches du pouvoir.

"Ce sont des bandits, ils prennent tout l'argent du pétrole et des diamants, les brasseries, les compagnies de transport, les banques", s'insurge un membre d'une ONG, qui a requis l'anonymat par peur de représailles.

"Le peuple s'est battu pour l'indépendance, mais le peuple n'a rien", dans un pays qui a enregistré en 2006 la plus forte croissance d'Afrique (17,6%).

L'hôpital fournit les médicaments, avec l'aide de l'ONG Médecins sans frontières, ainsi qu'une alimentation de base. Mais c'est aux familles d'apporter les fruits pourvoyeurs des vitamines.

Aussi un système parallèle s'est-il organisé. Devant l'hôpital provisoire -- les Chinois, omniprésents dans la reconstruction du pays, en édifient un nouveau de l'autre côté de la rue --, des vendeurs à la sauvette proposent bananes, oranges et légumes. Les proches des patients se cotisent pour en acheter.

La malnutrition affecte surtout les plus petits. Dans le préfabriqué qui abrite l'unité pédiatrique, de jeunes mères au regard absent veillent au chevet de minuscules bébés qui n'ont plus la force de pleurer.

"Nouvelles maternités précoces", explique Arminda. Enceintes trop vite après la naissance d'un enfant, ces femmes affaiblies ne parviennent pas à allaiter. Toutes viennent des "bairros", ces bidonvilles de la périphérie où vivent 80% du million d'habitants de Benguela.

La misère y est certes moins criante que dans les monstrueux entassements de cabanes de tôles de la capitale, Luanda. Les maisons sont en pisé, il y a plus d'espace. Mais ce sont les mêmes rues de sable poussiéreux qui s'infiltre partout, la même absence d'eau potable, d'égoûts, de latrines.

Les détritus s'amassent à côté des maisons. Les enfants jouent près des trous d'eau croupie. Les moustiques pullulent. Le paludisme, endémique dans les 18 provinces du pays, tue 20.000 personnes par an en Angola, soit la première cause de décès, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'eau stagnante et l'absence d'hygiène favorise le choléra, qui a tué 3.095 personnes depuis février 2006, surtout à Luanda et Benguela.

Cette grave infection intestinale est simple à prévenir. Mais "les habitants des bairros n'ont pas les moyens de dépenser leur combustible à faire bouillir l'eau" contaminée par les déjections, souligne Germano Augusto, l'infirmier responsable de l'unité d'isolement de ces malades.

Le gaz butane est hors de prix pour des gens qui vivent avec moins d'un dollar par jour, soit la moitié du seuil de pauvreté. Ils cuisinent au charbon, source supplémentaire de pollution.

Une campagne du gouvernement préconise d'utiliser l'eau de javel. Mais "les gens se trompent dans les doses", dit l'infirmier. L'OMS a dépêché une équipe de spécialistes, arrivée lundi à Benguela, pour tenter d'enrayer le fléau.
B
23 mai 2007 18:33
Salam aalikoum


au nigeria nous avons la même chose

nigeria 3e exportateur de petrole et pays le plus corrompu au monde


bienvenu en Afrik crying(
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
S
24 mai 2007 00:27
La Pompe'A'fric...Mode d'emploie
L
24 mai 2007 01:08
Romme "la colonisatrice" construisait des égouts dans ses colonies , la misère n'est pas seulement matérielle, mais elle est seulement la plus visible

Que faire ? Quand on vois encore parfois que le moindre interventionnisme meme d'ONG est encore taxé de colonisateur (c'est là que réside la grande différence avec l'asie)
 
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