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analyse de la situation egyptienne
c
27 janvier 2011 00:12
"Les événements de Tunisie n’ont pas déclenché le mouvement, ils ont servi de coagulant du mécontentement"
L'analyse de Marc Lavergne, directeur du Cedej
Propos recueillis par Sylvie Braibant

Le mouvement égyptien a-t-il été déclenché par les événements tunisiens ?
L’Égypte vit depuis cinq ans maintenant sous un régime de semi liberté, avec une réelle liberté d’expression, une presse d’opinion, des journaux indépendants et un vrai débat politique entre les partis et les organisations de la société civile. Par ailleurs, le mouvement social a lui aussi pris beaucoup d’ampleur. Il y a eu en 2009, plus de mille mouvements de grève, pas seulement chez les ouvriers, mais dans toutes les professions, y compris les libérales.
Nous vivons ici dans une société en ébullition, même si bien sûr il y a des sujets tabous, tels que le président ou l’armée. Les réseaux sociaux jouent dans cette effervescence un grand rôle, ils maintiennent les jeunes Égyptiens en liaison constante avec le reste du monde.

Les événements de Tunisie n’ont donc pas déclenché le mouvement, ils ont plutôt servi de coagulant du mécontentement, du désarroi dans de larges couches de la population, qui ne comprennent pas ce qu’ils ressentent comme un désengagement de l’État de plus en plus fort. Par ailleurs, les échelles ne sont pas les mêmes non plus qu’en Tunisie. La société est ici plus diversifiée, les classes moyennes jouent un rôle moins important qu’en Tunisie, la pauvreté et la misère touchent de très grands pans de la société. L’économie égyptienne est bonne, mais elle repose surtout sur le tourisme ou sur les envois des émigrés, le canal de Suez et les hydrocarbures qui laissent à l’écart la plupart des Égyptiens et emploient peu de monde.
Les produits de base viennent de connaître une hausse des prix considérable. L’avenir semble bouché à toute une jeunesse que l’Égypte n’a absolument pas la capacité d’absorber. La Tunisie est amarrée à l’Europe, tandis que l’Égypte subit de plein fouet la concurrence asiatique.

Quelle est la nature politique de ce mouvement ?
En 2005, Le Caire a vécu une sorte de printemps, avec la naissance de mouvements de jeunes et d’intellectuels, tels Kefaya – cela veut dire « Ça suffit », qui étaient soutenus par nombre d’organisations politiques, jusqu’aux Frères musulmans. Donc le terreau est là, même si ce mouvement est retombé depuis. La société civile égyptienne est très composite et on y trouve toutes sortes d’organisations de défense des droits des citoyens. Ce qui me frappe aujourd’hui, dans la contestation, c’est son côté mai 68. On discute à tout rompre. On voit débarquer des politiciens qui se mettent à discuter avec les manifestants, Des tribuns se succèdent, dans une atmosphère de libération de la parole, avec des hommes, des femmes, voilées ou pas, etc. Cela bien sûr dans la journée. Le soir, c’est beaucoup plus violent. Mais le pouvoir ne prendra aucun risque. Il fera tirer sur la foule si nécessaire, même si la famille Moubarak n’est pas prédatrice comme celle de Ben Ali.

La question des chômeurs diplômés est-elle autant cruciale en Égypte qu'en Tunisie ?
Comme en Tunisie, il y a en Égypte une grande démonétisation des diplômes qui ne correspondent pas, en raison du système complètement ossifié de l’éducation, à la demande professionnelle ou économique. Les Égyptiens misent sur l’éducation supérieure, mais au lieu d’ouvrir des perspectives, celle-là les formate vers des carrières obsolètes. Mais c’est le seul point commun avec la Tunisie. Ici, la grande question est aussi celle des salaires. La plupart des Égyptiens doivent faire deux journées de travail.

Où sont les femmes ?
Si les femmes sont peu visibles dans les manifestations, c’est sans doute dû à la campagne d’intimidation contre les manifestants, encore plus sévère à leur encontre. Les commissariats sont connus comme des lieux de violence et même de viols. Mais on peut dire aussi que leur visibilité dans les protestations reflète la part qu’elles occupent dans les partis politiques ou les associations de la société civile.

Où sont les Frères musulmans ?
Il est intéressant et même troublant de regarder l’implication faible des Frères musulmans dans la contestation actuelle. C’est qu’ils ont perdu beaucoup de terrain dans l’initiative politique et la réflexion idéologique. Certes ils sont bridés, harcelés par le pouvoir qui les pourchassent et les emprisonnent par centaines, afin de les briser, et cela juste pour préparer un terrain libéré de la confrérie, à Gamal, le fils de Moubarak, et successeur désigné présumé du père. Mais il faut dire aussi que la société égyptienne s’est réislamisée toute seule – on voit de plus en plus de voiles, par exemple -, et que les Frères musulmans n’ont plus grand chose à proposer. La société égyptienne les a devancés. Ils tournent un peu en rond autour d’un social réduit à la charité et d'une économie libérale, sans intervention de l’État. C’est un peu court comme proposition idéologique. Ce qui fait qu’ils sont absents aussi bien des grands débats de société que des grèves. Les syndicats se mobilisent loin d’eux. Ce qui ne veut pas dire que s'ils pouvaient vraiment se présenter aux élections, les gens ne voteraient pas pour eux, mais ils le feraient sans grande conviction.

Où est la gauche ?
Des intellectuels de gauche qui ont connu leur heure de gloire voilà trente ans, réapparaissent dans les manifestations. Mais les leaders d’opinion sont surtout des écrivains qui ancrent leur œuvre dans le social et le politique, comme Alaa el-Aswani, auteur des romans Chicago, l’Immeuble Yacoubian, J’aurais aimé être Egyptien, ou Khaled el Khamissi, auteur de Taxi ou L’Arche de Noé, et qui s’inscrivent dans une longue tradition de littérature réaliste, en lieu et place des partis politiques. Mais on ne peut pas dire que l’Egypte soit à la veille d’une option socialiste, marxiste ou nassérienne, même si la nostalgie de cette époque est toujours vivante, celle d’un État protecteur et fort. La gauche ne représente certes pas une alternative aujourd’hui.

Les Moubarak partiront-ils ?
On dit que la femme du président, Suzanne, serait déjà partie, hier, le 25 janvier, vers Londres. On dit même que onze avions seraient partis. Mais on ne sait pas avec qui à bord. Cela dit, je ne crois pas du tout que la fuite et l’abandon du pouvoir soient dans la stratégie de Moubarak, qui en plus, vit loin du Caire, à Sharm El Cheikh, dans une autre Égypte. La seule question, c’est de savoir s’il se représentera en 2011, ou pas.

Jusqu'où ira le loyalisme de l'armée et la police ?
La police ici, c’est juste une armée de mendiants composée en majorité de fonctionnaires sous-payés qui doivent recourir à la corruption pour survivre. Et qui donc n’est animée par aucune allégeance particulière au pouvoir. Le vrai pouvoir est entre les mains des services de sécurité de l’État de la présidence, sorte de Securitate roumaine ou de Stasi allemande. Mais ses membres sont prêts finalement à servir n’importe qui. Alors on ne sait jamais. A priori soudés au pouvoir, ils peuvent aussi basculer sans état d’âme… L’armée quant à elle, vit dans un monde parallèle, avec ses propres hôpitaux, ses écoles, ses quartiers, et il est sûr qu’elle aurait beaucoup à perdre avec un renversement de régime.

Quelle position adopteront les États-Unis ?
J’imagine que les Américains souhaitent avec ambivalence la stabilité ne bloque pas une évolution du régime, ils sont partagés entre le cœur et la raison. Pour l’instant, ils sont peu présents, et tournés vers l’Irak et surtout l’Afghanistan aujourd’hui. Ils payent… Mais il est vrai aussi que l’avènement de la démocratie pourrait devenir un cauchemar pour Israël, leur principal allié dans la région. Alors ils oscillent certainement.
vous voulez les misérables secourus, je veux la misère abolie.
27 janvier 2011 19:25
Merci Coldman, tres bon article, bonne analyse mais fait l'impasse sur deux problemes.
Comme en Tunisie, le clan Moubarak occupe les pans de l'economie la plus juteuse et barre la route a toute personne qui essai d'entrer en concurrence. La derive d'un regime presidentiel vers un" royaume" republican avec la menace qui pese sur les prochaines elections: le choix entre Mubarak pere ou Moubarak fils... pas tes rejouissant.
Finalement et c'est une chose que bcp de gens sous estiment, la coopeartion entre l'Egypte et les Israeliens pour etouffer les palestinians. Car le sujet de la Palestine est tres present dans les coeurs de tous les arabes. C'est un des problemes des occidentaux, ils ont du mal a comprendre que 3 generations ont grandis avec la cuase palestinienne, les exces des Israeliens et l'hypocresie des occidentaux.
Je ne dis pas cela pour commencer un debat polemique. J'essaye juste d'expliquer une situation.
Merci pour l'article et j'espere que tout intervenant sur ce sujet restera courtois meme s'il desaporuve quoi que ce soit
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
c
27 janvier 2011 22:18
de rien. c'est ce que j'ai trouvé de plus interessant. en fait, la plupart des articles sur l'egypte sont vides.
28 janvier 2011 08:41
en attendant , internet est coupé en Egypte
B
28 janvier 2011 10:07
Citation
Btof a écrit:
Merci Coldman, tres bon article, bonne analyse mais fait l'impasse sur deux problemes.
Comme en Tunisie, le clan Moubarak occupe les pans de l'economie la plus juteuse et barre la route a toute personne qui essai d'entrer en concurrence. La derive d'un regime presidentiel vers un" royaume" republican avec la menace qui pese sur les prochaines elections: le choix entre Mubarak pere ou Moubarak fils... pas tes rejouissant.
Finalement et c'est une chose que bcp de gens sous estiment, la coopeartion entre l'Egypte et les Israeliens pour etouffer les palestinians. Car le sujet de la Palestine est tres present dans les coeurs de tous les arabes. C'est un des problemes des occidentaux, ils ont du mal a comprendre que 3 generations ont grandis avec la cuase palestinienne, les exces des Israeliens et l'hypocresie des occidentaux.
Je ne dis pas cela pour commencer un debat polemique. J'essaye juste d'expliquer une situation.
Merci pour l'article et j'espere que tout intervenant sur ce sujet restera courtois meme s'il desaporuve quoi que ce soit

la cooperation entre l egypte et l occupant sioniste va prendre fin avec la chute de moubarrak, l islam doit se reunir pour chassé
l occupant de nos terre.

soutient a la palestine
A
28 janvier 2011 15:44
En Egypte, une déferlante de manifestants antirégime se heurte à la police.

L'ESSENTIEL — La police est massivement mobilisée pour la quatrième journée de manifestations sans précédent contre le régime de Hosni Moubarak. L'accès à internet qui joue un rôle-clé dans la contestation a été coupé cette nuit, les communications téléphoniques sont difficiles.

10 heures. La police a quadrillé les rues du Caire, postée dans les endroits stratégiques de la capitale. Les forces de sécurité sont mobilisées pour faire face à une quatrième journée de manifestations sans précédent contre le régime de Hosni Moubarak.

De nouveaux appels ont été lancés pour des manifestations vendredi, à l’issue des traditionnelles prières musulmanes qui ont lieu en milieu de journée.
Mais le ministère de l’Intérieur a, dans un communiqué, «renouvelé sa mise en garde» contre de nouvelles manifestations et affirmé que «des mesures décisives seront prises pour y faire face, en conformité avec la loi».

11 heures. Le secrétaire-général des Nations unies, Ban Ki-moon, à Davos: La liberté d'expression doit être «totalement respectée».

11h30. L’opposant Mohamed ElBaradei participe à la prière hebdomadaire avec 2.000 personnes sur une place publique du centre du Caire.

12h10. Lacrymogènes et balles caoutchoutées pour disperser la foule à Alexandrie rassemblés après la prière du vendredi dans le centre d’Alexandrie, deuxième ville d’Egypte.

12h50. Arrestation de quatre journalistes au Caire. Michèle Alliot-Marie, la ministre des Affaires étrangères, «a demandé à notre ambassade de s’informer sur la situation de nos compatriotes, d’entrer en contact immédiatement avec les autorités égyptiennes, et si cette information était vérifiée, de demander leur libération immédiate», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Selon une source diplomatique, il s’agit de journalistes travaillant pour le Journal du Dimanche, le quotidien Le Figaro, l’agence photo Sipa et l’hebdomadaire Paris-Match.

13h23. Une première dans l’histoire d’internet. La coupure du réseau internet pour contrecarrer les manifestations anti-Moubarak est une première par son ampleur, les précédents exemples en Birmanie ou en Iran n’ayant occasionné que des ruptures partielles. «Selon nos informations, environ 88% du réseau internet n’est plus disponible en Egypte, c’est une première dans l’histoire d’internet», a déclaré à l’AFP Rik Ferguson, expert sécurité pour Trend Micro, troisième éditeur de solutions de sécurité mondial. «Les réseaux les plus importants du pays sont coupés, mais il reste encore quelques réseaux minoritaires qui répondent toujours, comme Noor Data Networks», indique-t-il.

14 heures. Les manifestations contre le régime de Moubarak s’étendent à travers tout le Caire. Malgré un déploiement massif des forces de sécurité, les manifestations, marquées par les cris «A bas Hosni Moubarak» et «le peuple veut la chute du régime», se sont étendues à tout le Caire, une métropole de 20 millions d’habitants, selon les journalistes de l’AFP sur place.

14h40. Les quatre journalistes français interpellés ont été relâchés, annonce le Figaro. «Ils ont été arrêtés dans une rue par des policiers en civil qui les ont relâchés après plus d’une heure de discussions. Ils n’ont pas été conduits dans un commissariat», a précisé Philippe Gelie, rédacteur en chef étranger du Figaro.

15 h10. Pendant ce temps en Tunisie... Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant l’ambassade d’Egypte à Tunis en signe de solidarité avec les manifestants en Egypte. A coups de: «Moubarak out», «Moubarak dégage», «Liberté».

[www.liberation.fr]
"Pas de guerre entre les races, pas de paix entre les classes" !
A
28 janvier 2011 19:12
17h28. Les manifestants ont mis le feu vendredi au Caire au siège du Parti national démocrate (PND) au pouvoir en Egypte. Le bâtiment, qui donne sur le Nil, est pris par les flammes, selon des images retransmises en direct par la télévision.

[www.liberation.fr]


C'est plus une émeute mais bien une révolution. Courage peuple frère et renversez votre Sheytane de dictateur !
"Pas de guerre entre les races, pas de paix entre les classes" !
28 janvier 2011 19:36
Salam tlm

Qui sait que c'est le temps d'éveil de la nation musulmane afin enfin qu'israel paie enfin !

Je me demande l'intérêt des usa dans le conflit intérieur Egyptien et aussi tunisien ! Merci de nous éclairer là dessus

Esperance
28 janvier 2011 22:08
D'après Aljazeera, plusieurs hommes d'affaires et personnalités quittent le pays avec leurs avions privés...
28 janvier 2011 22:43
Le président du parlement égyptien va faire une annonce très importante d'ici quelques minutes selon Aljazeera!!

J'ai une impression de déjà vu Mdr!!
28 janvier 2011 23:13
Moubarak va faire un discours dans quelques minutes...
28 janvier 2011 23:32
Moubarak a annoncé le limogeage de son gouvernement actuel!
f
29 janvier 2011 08:26
Tous ces mouvements (émeutes/révolution/révoltes)de part le monde entier ne sont pas que des bons signes...


Les menaces belliqueuses s'intensifient...d'énormes souffrances en perspective!fuir ce monde où les hommes s'entredéchirent!

Où se réfugier alors?
E
29 janvier 2011 09:16
Le plus vieux vempire terroriste de peuple Egyptiens tourne la chemise contre le gouvernement qu'il a creer et mis en place lui meme . Apres 30 ans de terreur et brutalite , la destruction des biens et surtout le massacre des citoyens qui reste inconnu jusqu'a present . Les USA ne sont pas aussi differents que le vempire a qui ils restent fideles et apportent un fort soutien .

Hosni Moubarak dissout le gouvernement égyptien

Mots clés : Egypte, Hosni Moubarak, Barack Obama, Mohamed Elbaradei
Par lefigaro.fr, Avec AFP
29/01/2011 | Mise à jour : 08:32 Réactions (4)
Le président égyptien intervenait pour la première fois depuis le début du mouvement mardi.
Le président égyptien intervenait pour la première fois depuis le début du mouvement mardi. Crédits photo : HO/REUTERS
Hosni Moubarak a annoncé lors d'une allocution télévisée, vendredi soir, qu'un nouveau cabinet serait formé samedi. Il a également promis de «nouvelles mesures» pour la démocratie.

Hosni Moubarak sort de son silence. Vendredi soir, le président égyptien a annoncé dans une allocution télévisée dans la nuit la formation d'un nouveau gouvernement dès samedi et promis des réformes, après quatre jours de violentes manifestations anti-gouvernementales ayant fait au moins 27 morts. Il s'agissait de sa première allocution publique le début mardi du mouvement de protestation le plus important depuis son arrivée au pouvoir il y a trente ans.

Vendredi des centaines de milliers de manifestants ont réclamé son départ à travers tout le pays et des heurts avec les forces de l'ordre ont fait 20 morts, treize à Suez, à l'est du Caire, cinq au Caire et deux à Mansoura, dans le delta du Nil.

Le président égyptien, âgé de 82 ans, a déclaré avoir demandé au gouvernement «aujourd'hui de démissionner», affirmant qu'il allait mettre en place un nouveau gouvernement samedi. Il a promis «de nouvelles mesures pour endiguer le chômage, augmenter le niveau de vie, développer les services et soutenir les pauvres».

Un entretien avec Barack Obama

Peu après cette intervention, Barack Obama a annoncé s'être entretenu par téléphone avec son homologue égyptien pendant 30 minutes. «Je lui ai dit qu'il avait pour responsabilité de donner un sens à ces mots. Je lui ai dit de prendre des mesures concrètes pour tenir ses promesses», a indiqué le président américain dans une déclaration à ses concitoyens. Il a également appelé les autorités à «s'abstenir d'utiliser la violence contre les manifestants pacifiques».

Vendredi devant l'ampleur des manifestations, Hosni Moubarak a demandé à l'armée, épine dorsale de son régime, de faire respecter la sécurité avec la police qui a semblé débordée par la mobilisation populaire sans précédent. Le couvre-feu a été décrété au Caire, à Alexandrie et à Suez entre 18 heures à 7 heures du matin, et ce jusqu'à nouvel ordre.

En soirée, des soldats lançaient des signes de victoire à des milliers de manifestants ayant bravé le couvre-feu dans la capitale et des policiers serraient la main de manifestants. Toujours au Caire, un peu plus tôt, les manifestants ont mis le feu au siège du Parti national démocrate (PND), au pouvoir. Dans la journée, ils avaient incendié deux commissariats de la capitale.

«Le peuple veut la chute du régime»

Hosni Moubarak s'est appuyé pendant près de 30 ans sur un redoutable appareil policier et un système dominé par un parti qui lui est entièrement dévoué. Dans la matinée, dès la fin des prières musulmanes, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour ce «vendredi de la colère», à l'appel du Mouvement du 6 avril, un groupe de jeunes pro-démocratie. Aux cris d'«A bas Hosni Moubarak» et «le peuple veut la chute du régime», les manifestations se sont étendues à tout Le Caire, une métropole de 20 millions d'habitants, et ont gagné les principales villes du pays. Les policiers ont eu recours à des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des canons à eau pour disperser les manifestants.

L'opposant le plus en vue, Mohamed ElBaradei l'ex-chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui s'est dit prêt à mener une transition au pouvoir après un éventuel départ de Hosni Moubarak, et les Frères musulmans, ont participé aux manifestations. A Mansoura, certains imams ont appelé à «sortir et demander le changement».
A
29 janvier 2011 11:31
Citation
gemia a écrit:
Tous ces mouvements (émeutes/révolution/révoltes)de part le monde entier ne sont pas que des bons signes...


Les menaces belliqueuses s'intensifient...d'énormes souffrances en perspective!fuir ce monde où les hommes s'entredéchirent!

Où se réfugier alors?

Tu as peur que cela mène à une guerre mondiale ? C'est toujours la dernière carte des plus nantis, faire entre tuer le petit peuple avant que celui ci ne s'en prenne à ses biens.

Perso, je vois dans ces mouvements de révoltes un signe d'encouragement et une superbe leçon au peuple français. On devrait demander aux tunisiens et aux égyptiens de nous envoyer quelques uns de leur meneurs pour nos futurs manifs^^

11h06: Dans une interview à France 24, l'opposant Mohammed ElBaradei demande à nouveau le départ de Moubarak.

[www.lemonde.fr]
"Pas de guerre entre les races, pas de paix entre les classes" !
f
29 janvier 2011 11:46
Tu as peur que cela mène à une guerre mondiale ? C'est toujours la dernière carte des plus nantis, faire entre tuer le petit peuple avant que celui ci ne s'en prenne à ses biens.


=Je réagis en femme,en pacifique...intuition féminine simplement et aussi angoisse certainement...la violence encore et encore...
29 janvier 2011 12:21
La révolte continue en Egypte . Soutenons-les.
f
30 janvier 2011 10:14
Effectivement pour l'Egypte, j'ai entendu un politologue parler plutôt de révolte car l'armée n'est pas passé encore du côté du peuple !
A
30 janvier 2011 13:29
13h25: Al jazeera (arabe) : un représentant des frères musulmans (Sayed badi) en direct au téléphone qui appelle les jeunes à ne pas "lâcher" et continuer à manifester, incombant la responsabilité de ce qui se passe à Moubarak. A la questions de la participation des frères musulmans aux manifestations et leurs position, il refuse les nouvelles désignations de Moubarak et affirme la participation des frères musulmans à l'opposition et au soutien du peuple.

[www.lemonde.fr]
"Pas de guerre entre les races, pas de paix entre les classes" !
A
30 janvier 2011 14:25
Le point sur la situation à 14 heures 20 :

Rassemblements au Caire. Des milliers d'Egyptiens ont commencé à se rassembler dans le centre du Caire, en particulier sur la place Tahrir. Selon des témoins sur place, aucun policier n'est déployé. En revanche, l'armée est présente en masse. Selon plusieurs médias, l'armée contrôle l'accès à la place et des files d'attente se créaient à cet endroit.

D'après une journaliste du "Monde" sur place, une myriade d'hélicoptères survolent le Caire et la situation est "extrêmement tendue". L'armée a exhorté les Egyptiens à respecter le couvre-feu. Selon Al-Jazira, l'armée a reçu l'ordre de tirer sur les manifestants.

Des manifestations sont également en cours à Alexandrie.

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