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Amr ibn al As
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11 juin 2009 21:08
« Ô 'Amr ! Prête serment, car l'islam efface ce qui le précède. »

[ Parole du Prophète Muhammad , rapportée par Ahmad et Tabarânî.
Voir La vie des compagnons de Yusuf AI-Kandahlawi. ]

`Amr Ibn AI-'Âs Al-Qurayshî As-Sahma , le père du pieux et illustre 'Abdallah , le compagnon du Prophète que nous avons cité plus haut, était un des ennemis les plus acharnés de l'islam.

Souvenons-nous de son déplacement en Abyssinie et de son insistance auprès du Négus pour rapatrier les musulmans réfugiés sur ordre du Messager de Dieu pour avoir une idée du degré de son opposition à l'islam.

Et pourtant, vint le jour où sa farouche hostilité au message divin fondit comme neige au soleil.

Sa conversion à l'islam eut lieu après le traité d'AI-Hudaybiya et coïncida avec celle de Khâlid Ibn AI-Walîd , autre ennemi acharné de l'islam qui devint ensuite l'un de ses plus ardents défenseurs.

Les deux illustres hommes entrèrent à Médine pour annoncer leur conversion et faire acte d'allégeance au Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui).

En les voyant arriver, celui-ci dit à ses compagnons :

« La Mecque vous envoie ses enfants les plus chers. »

Sur ce, Khâlid s'approcha et prêta serment d'allégeance. Il fut suivi par 'Amr Ibn AI-'Âs qui dit en s'adressant au Messager de Dieu :

« Ô Messager de Dieu! Je te prête serment avec l'espoir que mes péchés passés soient absous. »

L'Envoyé de Dieu lui répondit : « Ô 'Amr! Prête serment, car l'islam efface ce qui le précède.»

Et c'est ainsi que 'Amr , le fameux général arabe se soumit à Dieu et mettra son intelligence au service de l'islam.

Dès sa conversion, le Messager de Dieu , qui connaissait ses mérites sur les plans politique et militaire, lui confia des missions très importantes aux frontières de l'Arabie. Il s'en acquitta fort bien.

À son retour, le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui) avait déjà quitté ce monde.

Sous le Califat d'Abû Bakr , il fut chargé du commandement de l'armée de Palestine ; l'adhésion à l'islam de toute la rive occidentale du Jourdain fut son œuvre. On le trouve aussi à la bataille de Ajnadayn où l'armée musulmane remporta une victoire décisive sur les Byzantins commandés par le propre frère de l'empereur Héraclius. Il en fut de même à la fameuse bataille d'Al-Yarmûk où notre compagnon prit le commandement d'une des trois armées de l'islam dans leur lutte contre les Byzantins.

Mais là où notre valeureux 'Amr s'illustra le plus jusqu'à marquer de son empreinte le cours de l'histoire de l'islam, ce fut lors de la conquête de l'Égypte à laquelle son nom fut indissociablement lié.

C'est sous le Califat de 'Umar Ibn Al-Khattâb que cet événement grandiose eut lieu.

Ce dernier, satisfait du travail accompli par 'Amr Ibn Al-`Âs en Irak et en Syrie, lui confia le commandement de l'Égypte byzantine afin d'y propager la justice et l'équité du message de l'islam.

C'est à la tête de quatre mille hommes seulement que 'Amr entra en Égypte, en passant par le littoral. Durant son périple à travers le pays, 'Amr ne trouva de résistance que de la part des forces byzantines.

Les habitants du pays, les coptes, accueillirent, pour leur part, les musulmans en libérateurs. Il est vrai que les persécutions dont faisaient l'objet les coptes catholiques par les coptes byzantins avaient créé entre les deux communautés des rapports de haine et de rivalités.

Il est vrai aussi que le comportement tolérant et généreux de 'Amr et de ses soldats envers les habitants de l'Égypte y fut pour beaucoup dans l'accueil favorable que ceux-ci réservèrent à l'islam.
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11 juin 2009 21:10
C'est ainsi que 'Amr s'adressa aux évêques et aux dignitaires religieux coptes en ces termes :

« Dieu envoya Muhammad avec la Vérité et lui ordonna de s'y conformer... Le Messager de Dieu s'est acquitté de sa mission avec dévouement et a rejoint son Seigneur après nous avoir laissés sur la voie de la droiture et de la rectitude... Il nous a ordonné, entre autres, d'avertir les gens et de les appeler à l'islam. C'est ce que nous sommes en train de faire en venant chez vous... Celui qui répond favorablement à notre appel sera considéré comme des nôtres, il aura les mêmes droits et les mêmes obligations que nous. Celui qui ne veut pas répondre à notre appel, sans nous déclarer sa belligérance, devra payer l'impôt de la jizya en contrepartie de notre protection pour sa vie, ses biens et sa religion... Quant à celui qui veut nous déclarer la guerre, nous le combattrons jusqu'à ce que Dieu décide entre nous. »

Ces conditions généreuses proposées par 'Amr Ibn Al-'Âs trouvèrent un écho favorable auprès des évêques et des dignitaires coptes qui donnèrent leur assentiment à un tel accord. On rapporte, à cet effet, que même AI-Muqawqis, le roi d'Égypte, accepta les conditions des musulmans en vue de parvenir à la paix d'autant plus que les musulmans ont montré qu'ils étaient venus en libérateurs, non en occupants.

Mais lorsqu'il en référa à l'empereur de Constantinople dont il était l'un des gouverneurs, celui-ci refusa avec arrogance de céder aux exigences des musulmans et ordonna de continuer la lutte et de refuser la négociation.

Certains historiens rapportent qu'Al Muqawqis passa outre les ordres de l'empereur et passa des accords de paix avec les musulmans. En tout état de cause, la vraie résistance à l'entrée des musulmans en Égypte ne vint que des forces byzantines qui virent leur domination sur le pays menacée et compromise.

Durant le siège d'Alexandrie, ceux-ci regroupèrent une armée de cinquante mille soldats sous le commandement du Général Théodoros pour défendre leur capitale. Et ce n'est qu'après un long siège de quatre mois que le génial 'Amr et ses soldats parvinrent à prendre la capitale des byzantins en Égypte.

Cette conquête permit à 'Amr de donner aux habitants d'Égypte le plus bel exemple de tolérance et d'humanité qui soit. C'est ainsi qu'il s'attacha à ce que les coptes qui ne devenaient pas de leur propre gré musulmans, n'eussent point à se plaindre de l'islam et de ses adeptes.

Pour ce faire, il rédigea de sa main un traité garantissant le respect de leurs lieux de culte, menaçant de graves sanctions quiconque contreviendrait à ce traité.

L'impôt qu'il leur imposa était très modeste, et il en dispensa les femmes, les vieillards et les enfants. Il chargea de nouveau la Patrice Benjamin du trône épiscopal avec mission de s'occuper des affaires de ses coreligionnaires sans que les musulmans aient le droit de se mêler de leurs affaires.

En outre, 'Amr laissa aux coptes la gestion et la jouissance de leurs biens et de leurs terres, ce qui démontra à ces derniers le caractère pacifique et humanitaire de la conquête musulmane.

Et c'est ainsi que l'islam se propagea inexorablement parmi les Égyptiens jusqu'à devenir la religion du plus grand nombre d'entre eux.

Une fois la paix revenue, notre génial 'Amr donnera la pleine mesure de ses dons de bâtisseur et d'organisateur hors pair.

En effet, nommé gouverneur d'Égypte par le Calife 'Umar , 'Amr fit montre d'une admirable capacité de gestion et d'innovation en matière de construction, et ce, dans divers domaines.

À cet effet, il fit construire des barrages, des canaux d'irrigation sur le Nil, des ponts, des hôtels pour les voyageurs, une grande mosquée autour de laquelle s'édifiera une véritable ville, appelée Fustat, qui deviendra plus tard Al-Qâhira

(Le Caire, littéralement la victorieuse), des magasins pour l'armée et tant d'autres édifices qui témoignent de son génie en tant que bâtisseur et en tant que gouverneur.

Notre illustre compagnon demeura en Égypte comme gouverneur jusqu'à la mort de 'Umar.

Certes, le Calife connaissait les ambitions politiques de 'Amr et il aurait même dit à son sujet :

« Il ne sied à Abû 'Abdallah de marcher sur la terre que comme émir. »

Mais il était satisfait de son travail et de sa gestion en tant que gouverneur, de même que de l'œuvre qu'il avait accomplie en Égypte. Ce n'est qu'après la mort de 'Umar et la venue de 'Uthmân que 'Amr fut destitué et remplacé par 'Abdallah Ibn Sa`d .
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11 juin 2009 21:13
Notre illustre compagnon se retira de la vie politique et élit domicile à 'Ajlân où il continua à suivre les événements sans y intervenir. Il se garda d'intervenir dans la discorde qui entraîna le meurtre de 'Uthmân et on ne lui connaît aucun rôle dans cette crise.

Ce n'est qu'après la fameuse bataille du chameau qu'il sortit de sa réserve et intervint dans la vie politique en prenant cause pour Mu'âwiya dans sa rivalité avec 'Ali. Il n'est pas dans notre intention de revenir sur les tenants et les aboutissants de cette crise qui provoqua une guerre fratricide à l'origine du plus grave schisme dans l'histoire de l'islam.

Nous en avons déjà parlé plus haut et il n'est pas nécessaire de revenir là-dessus. 'Amr avait pris fait et cause pour Mu`âwiya et, grâce à sa ruse, avait permis à celui-ci de transformer sa défaite imminente en victoire.

Cette attitude lui a valu les reproches de nombreux compagnons des plus illustres.

On rapporte, qu'un jour de pèlerinage, 'Amr rencontra l'illustre Ibn 'Abbâs , le cousin du Messager de Dieu qui était réputé pour sa grande piété et sa droiture : « Ô Ibn 'Abbâs ! Pourquoi me tournes-tu le dos à chaque fois que tu me vois ? »

Ibn 'Abbâs lui reprocha alors ses volte-face et son alignement total avec Mu`âwiya pour les biens de ce bas monde, au détriment de la cause juste de 'Ali.

'Amr se défendit contre ces accusations et s'efforça de justifier ses prises de positions contestées.

Après son retour à la vie politique et son soutien à Mu'âwiya, 'Amr retrouva son poste de gouverneur d'Égypte.

Il y restera comme tel jusqu'à sa mort qui survint en l'an quarante-trois de l'Hégire.

Sur son lit de mort, il se tourna vers ceux qui l'entouraient et leur dit :

« Au début de ma vie, j'étais un incroyant des plus acharnés dans sa haine du Messager de Dieu. Si, à cette époque-là, j'étais mort, j'aurais été du nombre des damnés. Puis, j'ai prêté serment d' allégeance au Messager de Dieu alayhi assalat wa salam qui est devenu pour moi la personne la plus aimée et la plus vénérée d'entre tous les humains à tel point que je ne pouvais supporter longtemps son regard par respect et pudeur. Si, à cette époque-là, j'étais mort, j'aurais été du nombre des élus. Ensuite, les tentations du pouvoir m'ont ébloui et j'ai fait des choses dont j'ignore si elles seront comptées à mon avantage ou à mon détriment. »

Cela étant dit, il leva les yeux au ciel et s'adressa à son Seigneur en ces termes :

« Mon Dieu, je ne prétends pas être innocent pour mériter des circonstances atténuantes, ni être puissant pour triompher. Mais si Ta miséricorde ne vient pas à mon secours, je serai parmi les damnés. »

Et il continua à invoquer Dieu et à Le supplier de lui faire miséricorde jusqu'à ce que son âme s'envolât vers Son Seigneur avec comme dernières paroles sur les lèvres :

« Il n'y a d'autre divinité que Dieu. »

Que Dieu soit satisfait de lui et l'introduise en Sa miséricorde.

Source : [www.sajidine.com]
T
15 juin 2009 20:49
Si tu creuse un peu plus profond, sans etre influencer par les ecrits dit de " la tradition" tu verra que Ce Amr Ibn Al As.............est la clef de voute des debuts de l'islam

Pour ma part il existait pas d'ennemie a l'islam , il existait des juifs et des chrétiens et des juifs-chrétiens et des arabes qui faisaient parti de ces 3 grandes rubriques
 
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