MAROC - 18 juillet 2007 - PANAPRESS Amnesty International (AI) a demandé aux autorités marocaines d'annuler les peines d'amende et d'emprisonnement prononcées à l'encontre de huit membres de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) reconnus coupables d'atteinte à la monarchie, a indiqué un communiqué de la section marocaine d'AI publié mercredi à Rabat.
Parmi les condamnés, cinq purgent actuellement des peines allant d'un à trois ans de prison tandis que les trois autres ont été condamnés avec sursis, rappelle le communiqué, indiquant qu'ils ont également écopé de lourdes amendes.
Selon Amnesty International, les huit membres de l'AMDH sont des "prisonniers d'opinion, détenus pour leur seule participation à des manifestations pacifiques au cours desquelles ils ont pacifiquement exprimé leur opinion".
Le 15 juin, les forces auxiliaires marocaines ont "violemment dispersé" un sit-in organisé par l'AMDH, à Rabat devant le Parlement, en solidarité avec les détenus.
L'organisation de défense des droits de l'homme demande aux autorités marocaines d'ouvrir une enquête "approfondie, indépendante et impartiale" sur le comportement des forces auxiliaires lors de la dispersion de ce sit-in, afin d'établir s'il a été fait usage excessif de la force.
Elle demande également l'autorisation de manifestations pacifiques au Maroc, estimant qu'il s'agit d'un exercice légitime du droit fondamental à la liberté d'expression et de réunion.