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Miss Match ^^ a écrit:
Comment j’ai pu ecrire des poèmes comme celui-là durant autant d’années ?
Mon dieu je me rends compte à quel point ils sont DE-PRI-MANTS
Que la rose aille au diable mdr on a qu’une vie !
^^
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Savondalep a écrit:
Tu es une tarée, toi
Qu'est ce que tu as contre mon amie la rose ?
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Miss Match ^^ a écrit:
J’ai aussi écrit un poème à « la rose » .. attends que je te le retrouve.
Le miens est plus dans.. le rebelle
J’ai rien contre. Mais ca fait quelques moi que je n’ecris plus de poemes. Je ne comprenais pas. Et mtn je comprends.
C’est deprimant et j’ai plus besoin de ca dans ma vie.. la deprime jveux dire ^^
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Miss Match ^^ a écrit:
La rose est fanée,
L'horloge est cassée.
Sa robe de velour s'est déchirée,
Son teint vermeille s'est essoufflé.
La rose a rendu l'âme
D'un souffle glacial elle a péri,
Sa poitrine de rouge meurtrie
Telle une princesse qu'on désarme.
La rose est vaincue
Elle a vécu son temps, et ses enfants.
Des perles écarlates dégoulinant
Le long de son visage déchu.
Le temps a vaincu la rose,
Elle qui pensait pouvoir défier de sa prose
Le sablier, déchaîné dans sa course
La balafrant, l'écorchant, la défigurant tel un ours.
La rose a perdu,
La voilà comme toutes les autres
De noir vêtue...
Et Le temps, lui, qui sur sa tombe se vautre !
Telle est celle,
Qui pensait oser défier
La Nature déchaînée dans sa majesté.
À son péril la rose jouvencelle,
Elle chancelle, offrant son visage immaculé,
Elle affronte et n'a pas peur de l'ennemi caché.
Je l'aime, ma Rose ma Rebelle.
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kaloupile a écrit:
C'est vrai que la poésie peut être déprimante !
Moi j'adore celui-là.
Femme noire
Femme nue, femme noire
Vétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au cœur de l'Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l'éclair d'un aigle
Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémit aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée
Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire
A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.
Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor, Chants d'ombre