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« Les Algériens nous envient »
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6 avril 2005 17:23
« Les Algériens nous envient »
MAROC - 3 avril 2005- par HAMID BARRADA

L'Algérie et le Maroc ne se réduisent pas à leurs dirigeants. Il y a ici et là des sociétés vivantes, exigeantes, des femmes et des hommes qui ont leur mot à dire et qui le disent haut et fort à l'occasion. Il y a des opinions constituées ou en formation, constantes sur certaines questions ou changeantes sur d'autres. Le mauvais voisinage étant établi, installé, consommé entre l'Algérie et le Maroc, comment réagissent les Marocains ? Plus exactement, comment les Marocains voient-ils les Algériens aujourd'hui ? Ce regard, véhiculant clichés et stéréotypes, est traditionnellement chargé de sentiments divers et contrastés, tantôt d'admiration ou même de fascination, tantôt d'agacement et de colère, mais toujours nuancé d'une bonne dose d'étonnement et de surprise. Qu'en reste-t-il ?
Un brin d'histoire pour commencer. Jadis à Fès, c'est l'étrangeté qui domine dès qu'il s'agit des Algériens : ils ne sont pas comme nous. Un Algérien est un Wasti, c'est-à-dire originaire du Maghreb du centre ou du milieu, avec une connotation d'éloignement et de dépréciation. Dans le constat de différence, il y a reproche et réprobation. Ils ne sont pas comme nous, alors qu'ils devraient l'être. D'où, pour désigner les Algériens, l'expression « deuxièmes Francès » (deuxièmes Français, Français d'une autre catégorie), qui date du protectorat. Ils sont arabes et musulmans, mais se comportent comme des Nesranis (Nazaréens, pour dire Européens). Ils boivent de l'alcool, tiennent des bars et à l'occasion renseignent les autorités. Normal : les premiers débits de boisson sont attribués à des Algériens. Pour l'aristocratie fassie, l'Algérien est un zoufri, déformation très significative d'ouvrier qui désigne le voyou.

Cette première image, peu flatteuse, s'est modifiée avec le temps. Le protectorat a amené dans ses bagages d'autres Algériens, des professeurs, des administrateurs, des juges, qui, eux, ont nourri une réputation de compétence et d'intégrité. Certaines familles ont fait souche au Maroc et fourniront des cadres appréciés à la Révolution algérienne.

Le 1er novembre 1954 et la guerre d'indépendance de l'Algérie vont transformer fondamentalement l'image des Algériens. Désormais, c'est l'héroïsme qui l'emporte. Les Algériens ne sont pas comme nous, ils sont mieux que nous. C'est d'autant plus vrai que l'indépendance marocaine, après l'euphorie des débuts, laisse un vague sentiment d'inachèvement et de frustration. À coup sûr, pour la gauche, éloignée du pouvoir, l'Algérie est un modèle. Dans les rues de la capitale, les étudiants manifestent au cri de ce slogan rimé (en arabe) : « Ben Bella à Rabat et Hassan II sous nos chaussures ! »

La « guerre des Sables » (octobre 1963) perturbe fortement la donne. Les relations entre la République algérienne démocratique et populaire et l'ancien Empire chérifien vont connaître une transformation profonde et durable qui n'épargne pas les deux peuples. Un épisode permet de saisir à vif les sentiments réciproques. On avait distribué des armes aux hommes valides des deux côtés. Le jour, ils se tiraient dessus à vue et, lorsqu'il faisait noir, ils se rattrapaient à coups d'injures. Les Algériens se défoulent en traitant les Mrarkas (pluriel de Marroki) de « mangeurs de méchoui », de « oulad sidi » et « oulad moulay », allusion aux titres hiérarchiques qui choquent dans une société qui se veut plus égalitaire. En face, pour invectiver les Wastas, on avait une préférence marquée pour les shmata, ce qui signifie en général faux-jeton et désigne ici ceux qui ne respectent pas, suprême infamie, les accords sur les pâturages.

Cette péripétie est précieuse, non seulement parce qu'elle nous donne un florilège sur la guerre des stéréotypes, mais parce qu'on y trouve, résumé, ce qui sera, pour les Marocains, l'idéologie dominante sur leurs incommodes voisins. Méchoui, sidi, moulay... Si les Algériens nous reprochent notre excès de civilité ou notre goût pour la bonne chère, c'est qu'ils nous envient. Ce thème, on l'entendra dans les discours de Hassan II comme dans les salons de Rabat ou de Casablanca.

Sur un mode moins polémique, les Marocains se sont persuadés que les Algériens, au fond, aiment le Maroc et les Marocains. Et ils le montrent volontiers quand ils séjournent dans le royaume. Ils apprécient le mode de vie, le faste, l'hospitalité, la belle vie, et par-dessus tout les chikhates, ces chanteuses-danseuses folkloriques au verbe salace et joyeux qui animent les mariages de toutes conditions et ne détonnent pas dans les soirées huppées.

On pourrait même déceler chez les Algériens qui découvrent le Maroc ou aiment y revenir une certaine nostalgie, ou, si l'on préfère, le mal du pays perdu. Dans le Maroc de toujours, ils retrouvent l'Algérie disparue. Dans les années 1980, un groupe de médecins algériens visite le royaume. Pendant dix jours, ils vont là où il faut aller : Rabat, Fès, Meknès, Marrakech... Au dernier dîner, leurs hôtes leur posent la question rituelle mais pas très innocente : « Alors, comment avez-vous trouvé le Maroc ? - Eh bien, c'est la même chose que chez nous... Avec les remparts en plus. » À la même question, un entrepreneur, qui envisageait de s'installer, eut cette réponse : « C'est l'Algérie, mais une Algérie qui marche ! » On peut citer encore cet homme politique qui avait sillonné le monde arabe mais rêvait de vivre dans la médina de Fès pour retrouver l'Algérie qu'il n'avait pas connue, l'Algérie de ses rêves.

Donc, les Algériens aiment les Marocains. Et ceux-ci le leur rendent bien. Ils aiment en eux ce qu'ils ne sont pas eux-mêmes, ce qu'ils n'osent pas être. Ils sont d'abord surpris par cette dignité à fleur de peau « typiquement algérienne », puis finissent par l'apprécier. Un ami marocain m'a raconté une curieuse histoire qui lui est arrivée à Alger. Il se promenait avec sa femme (française) du côté de Bab el-Oued et s'arrêta à une échoppe qui vendait des crèmes à raser. Le marchand, un vieil homme plutôt taciturne, lui présente les marques disponibles et décline leur prix. L'ami hésite un moment et choisit la plus chère, puis demande à son épouse de payer. Le vieil homme s'interpose et oblige le client, en invoquant Dieu, à prendre la marchandise sans la payer : « Pour ne pas nous humilier devant la Gaouriya [la Française]. » « Impensable au Maroc », conclut mon interlocuteur, avec un brin de regret et de jalousie.

Le portrait-robot de l'Algérien dessiné ici est loin d'être antipathique. Ombrageux, révolté, se mettant en colère pour un rien, prenant des libertés avec les choses de la religion, il devient franchement irrésistible lorsqu'il sacrifie à la prière : les versets coraniques qu'il récite sont truffés de mots français et il ne peut s'empêcher de pester contre Dieu et tous les saints ! Au jeu des comparaisons, le Marocain ne gagne pas toujours. Un lettré de Fès m'a dit un jour : « Notre pays est émollient et le relâchement nous atteint jusque dans nos vices et défauts. Regarde les Algériens : ils sont entiers, tout d'une pièce, ce sont des saints ou des salauds. Nous, lorsque la vertu nous fait défaut, nous sommes surtout des canailles ! »

La fraternisation entre Marocains et Algériens se fait sur le dos des Tunisiens. Aux yeux des Marocains, la première qualité des Algériens est qu'ils ne sont pas comme les Tunisiens. Et réciproquement, les Algériens créditent les Marocains du même avantage. Le Tunisien, plus proche de l'Orient, est censé posséder les qualités pacifiques du commerce, alors qu'entre les monts de l'Atlas et des Aurès ce sont les vertus guerrières qui l'emportent.

Bien entendu, la forte sympathie mâtinée d'admiration qu'éprouvent les Marocains à l'endroit des Algériens a été ébranlée par l'affaire du Sahara. La position de l'Algérie n'a jamais été comprise et choquait profondément les Marocains. Évoquant l'aide apportée par le royaume à sa lutte de libération, on dénonçait volontiers l'ingratitude de l'Algérie. Fort heureusement, on s'en prenait à l'Algérie, à ses dirigeants et singulièrement à Houari Boumedienne, mais pas aux Algériens dans leur ensemble. Et c'est justice, car les Algériens eux-mêmes ne se sont jamais sentis concernés par l'affaire du Sahara...

L'incompréhension marocaine à l'égard de la position officielle de l'Algérie sur les « provinces du Sud » s'accompagne d'une réelle inquiétude. Jusqu'au début des années 1980, le Polisario pouvait porter des coups durs à l'armée marocaine au-delà même du Sahara occidental, et l'Algérie, forte de son pétrole, de son armée, de sa diplomatie, faisait vraiment peur. Elle exerçait aussi une irrésistible fascination. « À l'époque, rappelle un professeur de Sciences-Po, on se croyait obligé, en rédigeant un mémoire sur les relations internationales, de citer les articles de Révolution africaine, la Pravda locale ! »

L'ouverture des frontières en 1988 permet soudain aux deux peuples de se découvrir dans leurs réalités respectives, loin des craintes et des fantasmagories. Côté algérien, c'est le rush vers l'eldorado et sur les objets de consommation courante, fruits, légumes, textiles. Ils ne cachent pas leur bonheur et se font photographier devant des pyramides de pastèques. De l'autre côté, les universitaires qui rendent visite à leurs collègues à Alger ou à Constantine se délestent rapidement de leurs complexes. On assiste même, à la faveur de l'ouverture, à une inversion des attitudes et des rôles : les Marocains découvrent qu'ils ne sont pas si mal lotis chez eux et regardent leurs voisins avec tristesse : « Les pauvres !... »

La montée des islamistes en Algérie, l'interruption du processus électoral, la guerre civile susciteront un grand intérêt au Maroc, surtout au début. Dans la classe politique et au-delà, le sentiment dominant est bien exprimé par le verbe arabe tashafi, qui signifie « se réjouir du malheur des autres ». Bien entendu, cette attitude malsaine n'est pas sans lien avec la trouille que suscitait, encore hier, le pays voisin. Plutôt que de chercher à comprendre les tenants et les aboutissants de la crise, on se contente de commentaires péremptoires du genre : « Les Algériens n'ont que ce qu'ils méritent. » Avec ce corollaire : « Ça ne risque pas de nous arriver, nous, nous sommes différents. »

Le Maroc sera frappé par le terrorisme islamiste en mai 2003, mais on n'a pas remis en question le postulat de base : l'Algérie n'est pas le Maroc.

Maintenant que l'Algérie est en train de sortir du tunnel et retrouve ses marques et son assurance, comment sera-t-elle perçue au Maroc ? Peut-on esquisser un état de l'opinion dans le royaume, qui est concerné au premier chef par le retour de l'Algérie ? Pour tenter de répondre, il faudrait que l'histoire cède la place à la géographie. Le regard change en effet radicalement au fur et à mesure que l'on s'approche de la frontière. Et l'Algérie vue de l'Oriental n'est pas celle dont on parle à Rabat ou à Casablanca.

À Oujda, c'est bien simple, on vit à l'heure algérienne. Le pain qu'on y mange est pétri, cuit dans les boulangeries de Maghnia, la ville où est né un certain Ahmed Ben Bella. Les marchands de fruits secs participent aux enchères des dattes très prisées (Deglet Nour). Lorsque vous êtes invité chez un notable, il arrive qu'il précise que la viande de son tagine est marocaine. Ce qui n'est pas la règle. On roule avec du carburant algérien, vendu dans des jerricanes le long des routes à proximité de la frontière.

Les échanges vers l'Algérie ne sont pas moins intenses. Sur les marchés de Maghnia, on trouve des fruits et légumes qui ont poussé au Maroc, mais aussi jeans, djellabas, caftans (très recherchés pendant la saison des mariages), tissus d'ameublement, électronique en provenance de Nador dans le Nord... Faut-il préciser que tous ces produits, la frontière étant officiellement fermée, empruntent les réseaux plus que tolérés de la contrebande.

L'amélioration des relations entre l'Algérie et le Maroc est un souhait, une revendication très populaire. Il y va de la vie quotidienne de la région, sinon de sa prospérité. Et c'est parce que le gouvernement algérien le sait qu'il tarde à faire ce « cadeau ».

En s'éloignant d'Oujda, à Rabat ou à Casablanca, on découvre, non sans surprise, que l'Algérie ne fait plus recette. Il faut se résoudre à l'évidence : la rupture a fait son oeuvre. Le sentiment dominant n'est pas la désaffection, la détestation ou l'inquiétude, mais l'indifférence. On ne parle plus de l'Algérie, et, si vous y amenez la conversation, on regarde poliment ailleurs. La réconciliation, les retrouvailles ? On n'y croit pas, on n'y croit plus. La rupture n'est pas uniquement dans les esprits, elle est dans les faits et elle est générale. D'ordinaire, quand les gouvernements ne se parlent plus, les partis maintiennent des relations entre les deux pays. Ce n'est plus le cas. Seul le socialiste Abderrahmane Youssoufi, lorsqu'il était à la tête du gouvernement, s'était démené pour mettre fin à la brouille. Il a échoué et personne ne songe à le relayer. Sondage impromptu : famille du quartier chic de Casablanca ; si la fille annonce à son père qu'elle veut épouser un Algérien, le père ne lui donne pas sa bénédiction. Avec un Français ? Il sera plus accommodant et posera des questions sur le garçon et sa famille. Pour épouser la dulcinée, il devra seulement, s'il n'est pas musulman, se convertir (une formalité)...

Lorsque les relations, sous le gouvernement de José María Aznar, étaient détestables avec l'Espagne, on s'en désolait dans les milieux d'affaires, déplorant la perte de temps et le manque à gagner. Rien de tel à propos de la rupture avec l'Algérie. « Il semble bien que le Maghreb ne soit plus au coeur des préoccupations, me dit un politologue. La région en tant que concept opératoire favorisant les échanges et la prospérité est en train de s'effacer au profit de la mondialisation, qui, paradoxalement, paraît moins abstraite. » Aujourd'hui, dans un certain Maroc qui n'est pas tout le Maroc mais qui compte, l'Espagne, la France, l'Europe, l'Amérique... vous disent quelque chose. L'Algérie ? Connais pas.

On peut supposer que des initiatives judicieuses et, surtout, une réelle politique de coopération devraient avoir raison de la désaffection actuelle et relanceraient le Maghreb. Peut-être.

En attendant, c'est le Maghreb de l'ignorance qui domine. Aussi bien en Algérie qu'au Maroc, l'état des opinions publiques, dès qu'il s'agit du pays voisin, est calamiteux. Quiconque connaît les deux pays ou simplement continue de s'y intéresser est atterré par les inepties proférées par les uns sur les autres et réciproquement. À défaut de se connaître, on se contente de misérables stéréotypes plaqués sur des réalités politiques devenues opaques. Pour les Algériens, le Maroc est le royaume des esclaves prosternés. Les Marocains sont des sujets serviles, éternellement soumis à un tout-puissant et mystérieux Makhzen. Aux yeux des Marocains, la vie politique est tout aussi absente en Algérie, république de la manipulation exercée dans l'ombre par l'armée ou, mieux, la fameuse S.M., la Sécurité militaire. On le voit, la politique au Maghreb n'est pas très compliquée : S.M. ici et S.M. là !

Pour ne pas rester sur cette note sombre, un dernier mot sur le football et un match mémorable. Décembre 1979 : Algérie-Maroc à Casablanca. 5-1. Une correction sans précédent, la honte. Au cours de la démonstration, le public casablancais est, bien entendu, dans tous ses états. À un moment, un slogan surgit de la foule dans l'intention, semble-t-il, de limiter les dégâts et de canaliser la colère : « Le Sahara est marocain ! » Le slogan est aussitôt repris et amplifié avec cet additif lourd de sens : « Le Sahara est marocain, mais le foot est algérien ! » Et les Casablancais réservent leurs encouragements et applaudissements à l'équipe adverse. Comme quoi, le Maghreb des peuples n'est peut-être pas un slogan obsolète

Source : Jeune Afrique
H
6 avril 2005 17:36
« Les Marocains sont trop serviles »
ALGÉRIE - 3 avril 2005- par FARID ALILAT

Les Marocains ? Ils sont généreux, hospitaliers, travailleurs, braves, mais fourbes et serviles. Les Marocaines ? Elles ont la cuisse légère, sont bonnes vivantes mais sacrément portées sur la sorcellerie et la magie noire. Pour qualifier leurs voisins, les Algériens ne manquent pas d'adjectifs. D'une manière générale, les Algériens complimentent leurs voisins plus qu'ils ne les dénigrent. Naturellement, les deux pays sont unis par de lointains liens. Bien sûr, les gens d'Alger, d'Oran, de Tlemcen ou de Tizi-Ouzou considèrent les gens de Fès, de Marrakech, d'Agadir ou de Tanger comme des « frères ». Évidemment aussi, les Algériens n'apprécient pas la tendance de leurs voisins à donner du « sidi » et du « moulay » à tout bout de champ. Ils n'aiment pas non plus le « baisemain », ce protocole marocain qu'ils jugent ridicule et dégradant. Mais, au-delà des clichés auxquels il est difficile de ne pas succomber, comment les Algériens perçoivent-ils véritablement les Marocains ?
« Ils sont courageux. » L'homme qui parle, Youssef, est un ex-militaire. Sa route a croisé à maintes reprises celle de dizaines de Marocains entrés clandestinement à Béchar et à Tindouf, deux villes situées à la frontière algéro-marocaine. Le métier de Youssef consistait à surveiller cette frontière et à traquer les clandestins. Dans ces vastes étendues désertiques, on peut rencontrer d'authentiques espions déguisés en bergers ou de pauvres soldats de l'armée royale égarés dans le désert. Il arrivait que Youssef interroge brutalement ces Marocains, capturés par les services de sécurité. « Lemrarka [les Marocains, en arabe dialectal] ont du courage. Ils ne parlent pas facilement et rares sont ceux qui pleurent ou font dans leur "froc", dit Youssef. Je me souviens d'un officier espion qui nous a baladés un mois durant. Il a fini par craquer lorsqu'on lui a fait subir un chantage sexuel. »

Aujourd'hui, Youssef n'éprouve ni remords ni plaisir malsain à l'évocation de ses souvenirs, plutôt de la compassion. « Ces pauvres Marocains étaient souvent des fils de paysans, comme nous. Je n'aimais pas ce que je faisais, mais la sécurité du pays passait avant tout. »

Lorsque Youssef quitte les rangs de l'armée, il se retrouve au chômage. Pour vivre, il vend de la drogue. L'ouverture des frontières entre le Maroc et l'Algérie en 1988 est une aubaine pour les trafiquants algériens et les producteurs marocains. Faute de travail « honnête », Youssef devient contrebandier. Avec ses copains, il parcourt l'Atlas marocain pour acheter du kif et le revendre à Alger. Surnommée la capitale de la zetla (drogue, en dialectal), la région de Ketama, dans le Rif, est connue de tous les contrebandiers. On y achète, dit-on, le meilleur cannabis de tout le royaume.

Dans les montagnes du Rif, Youssef découvre des « paysans simples, des gens honnêtes et accueillants ». Lors d'une virée avec une bande de trafiquants, il s'égare dans les maquis rifains. Au bout de dix jours d'errance, ses économies presque épuisées, il finit par trouver le village des producteurs de haschich. L'accueil est aussi simple que chaleureux. « Vous êtes d'abord nos invités avant d'être nos clients », lancent les villageois. La soirée, arrosée avec du vin bon marché et du kif de première qualité, s'achève dans un cabaret local. Aux frais des Marocains.

Le lendemain, les Algériens repartent avec deux kilos de drogue, payés à moitié prix. Dans l'euphorie de la transaction, ils oublient vêtements, cassettes et poste-radio. « Quatre mois plus tard, j'étais de retour à Ketama, raconte Youssef. Mes affaires étaient repassées et le transistor soigneusement gardé par le propriétaire de la maison. » Petites délicatesses de marchands de drogue à l'intention de bons clients ? Pas du tout, répond Youssef. « Nous avions droit à un traitement de faveur parce que nous étions algériens. En fait, ajoute-t-il, Marocains et Algériens s'entendent très bien. Ce sont leurs dirigeants qui se font la guerre. »

Abdelatif est, en quelque sorte, un membre de cette caste de dirigeants qui évoluent entre guerre et paix depuis quarante ans. Ex-ministre et ancien ambassadeur, il est de ceux qui connaissent bien le royaume chérifien et apprécient la compagnie de ses « sujets ». « Je n'ai jamais eu d'amis tunisiens dans le corps diplomatique. Les seuls Maghrébins pour lesquels nous avons de l'estime sont les Marocains », affirme-t-il. Et « pan » sur le bec des Tunisiens, amis aussi des Libyens ! Pourquoi donc tant de bienveillance ? Parce que les Algériens ont une dette de reconnaissance à l'égard du Maroc. Durant la Révolution, dirigeants et population du royaume ont fait preuve d'une solidarité sans faille. À cette époque, Oujda servait de base arrière à ce qu'on appelle « le groupe d'Oujda ». Oujda, c'était l'armée des frontières. C'était aussi Ben Bella, Boumedienne, Boussouf et, bien sûr, un certain Abdelaziz Bouteflika, natif de cette ville, considérée comme la plus algérienne des villes marocaines.

Les exemples de la solidarité marocaine sont nombreux. Lorsque Abdelaziz Bouteflika se rend en France en 1961 pour rencontrer les dirigeants du FLN, détenus au château d'Aulnoy, il voyage avec un vrai-faux passeport délivré par l'administration marocaine. Et qui était l'avocat de ces chefs du FLN ? Abderrahmane Youssoufi, leader de la gauche marocaine et futur Premier ministre du gouvernement d'alternance sous Hassan II.

Mais, pour les Algériens, le Maroc c'est aussi et surtout un roi : Mohammed V. L'un des plus célèbres boulevards d'Alger ne porte-il pas son nom ? Pourquoi donc ce souverain marocain demeure-t-il populaire en Algérie plus de quarante ans après sa mort ? Parce qu'il a ouvertement soutenu le FLN. N'est-ce pas lui qui a mis à la disposition de cinq dirigeants du FLN l'avion de la compagnie marocaine Air Atlas qui devait les amener à Tunis, avant que l'appareil ne soit détourné par l'armée française ? Cet épisode de l'histoire est encore enseigné dans les collèges d'Algérie.

S'il est vrai que les Algériens cultivent une certaine antipathie pour les rois et les reines, pour les princes et les émirs, ils vouent, paradoxalement, une grande estime au père de Hassan II. Dans certaines maisons d'Oran, de Maghnia ou de Tlemcen, on peut encore voir, accrochés aux murs, les portraits de Mohammed V, aux côtés des photos de Messali el-Hadj et de celles de Houari Boumedienne. Jeune sultan, Mohammed V avait promu chambellan le vieux fqih Mohamed Mammeri, oncle de l'écrivain algérien Mouloud Mammeri. La famille Rahal, dont l'un des membres exerce aujourd'hui les fonctions de conseiller auprès du président Bouteflika, n'avait-elle pas ses entrées à la cour royale ?

Si Mohammed V est encore adulé, qu'en est-il de son fils et de son petit-fils ? Pour la majorité des Algériens, Hassan II, surnommé « Hassan Dos », est indissociable de « la guerre des Sables » et de l'affaire du Sahara occidental. La première a coûté la vie à de jeunes soldats de part et d'autre, et la seconde empoisonne toujours les relations entre les deux peuples. Houari Boumedienne au pouvoir, les Algériens raillaient à loisir ce monarque « qui passait son temps à jouer au golf, à monter à cheval et à embastiller ses opposants ». De Maghnia à Annaba, on se repassait une légende pour illustrer la suprématie de l'armée algérienne sur les Forces armées royales. Nous sommes au milieu des années 1970, au plus fort de la tension entre l'Algérie et le Maroc. Chadli Bendjedid, alors chef de la région militaire d'Oran, s'adresse à Boumedienne avec aplomb : « Accordez-moi deux heures et je vous ramène la tête de Hassan II sur un plateau d'argent. » Bien sûr, Chadli n'a jamais tenu de tels propos, mais allez convaincre ses compatriotes du contraire.

Rancuniers, les Algériens, envers Hassan II ? En tout cas, ils sont nombreux à ne pas lui pardonner cette malheureuse phrase prononcée en 1992, alors que le pays sombrait dans le chaos islamiste : « L'Algérie est un laboratoire intéressant. » Hassan II, un monarque hautain et dédaigneux ? Un ancien ministre se souvient : « Avec Ben Bella, il était arrogant et méfiant. Avec Boumedienne, il était admiratif et respectueux, et avec Chadli, il était condescendant. » Et avec Bouteflika ? Même au plus fort de la crise algéro-marocaine, témoigne un ami du chef de l'État, les deux hommes n'ont jamais coupé les liens. On raconte que Bouteflika, loin du pouvoir, entretenait des relations courtoises avec le roi défunt.

Mais Hassan II et son fastueux protocole agacent les Algériens. En juin 1988, lors du sommet de l'Union du Maghreb arabe (UMA) à Alger, le roi refuse poliment de partager un café en compagnie de ses homologues maghrébins. Il est alors rejoint par une escouade de domestiques pour un cérémonial du thé qui laisse les Tunisiens et les Mauritaniens admiratifs, mais pas les Algériens. Ces rituels imposants et ces cérémonials grandioses exaspèrent parce qu'ils sont perçus comme une marque de mépris et de dédain envers le pays hôte. En prévision du sommet de la Ligue arabe organisé à Alger en 1988, les services de la présidence réquisitionnent un étage entier de l'hôtel Aurassi pour la délégation marocaine. Méfiant, Hassan II refuse d'y séjourner et préfère le confort de son bateau qui mouille au large de la baie d'Alger. Le jour, les serviteurs du roi, portant djellabas blanches et babouches, défilent vers l'hôtel pour être aux petits soins avec le souverain et sa délégation. Évidemment, ce spectacle suscite les sarcasmes des Algérois. Ils ne se gênent pas pour qualifier ces valets de « pingouins ».

Quid du jeune Mohammed VI ? Peu connu, on le soupçonne de prendre de haut ses voisins. Il est vrai que les photos publiées dans la presse algérienne - lunettes noires, visage fermé et regard hostile - ne contribuent pas à donner de lui une image sympathique.

Ce que les Algériens ne supportent pas chez leurs voisins ? Leur côté servile et docile. Le Marocain se couche devant le policier, il fait des courbettes aux fonctionnaires de l'administration et il baise la main du roi. Ah ! ce rite du baisemain ! Une tradition incomprise et un geste inconcevable en Algérie. Ce qui surprend aussi au Maroc, c'est l'omniprésence des portraits de la famille royale. Les photos de Mohammed VI, de Hassan II et des princesses sont accrochées dans tous les bâtiments publics, dans les maisons, dans les cafés, dans les gares et même dans les rues, où elles se vendent comme des petits pains. Un couple d'enseignants d'Oran, en visite chez des amis à Tanger, ose la question qui fâche : « Pourquoi les Marocains aiment-ils tant leur roi ? » Réponse des Marocains : « Pourquoi les Algériens détestent-ils tant leurs dirigeants ? » Là réside peut-être le principal point de divergence entre les deux peuples. Les premiers, traditionnellement réfractaires au pouvoir central, ne peuvent s'imaginer vivre sous une monarchie. Les seconds trouvent le système politique algérien instable et ingérable.

L'ouverture des frontières en 1988 a permis aux deux peuples de se retrouver après tant d'années de séparation. Ce rabibochage a été l'occasion pour une nouvelle génération d'Algériens de découvrir un pays qu'ils connaissent peu, sinon très mal. Toutefois, au risque de choquer, force est de reconnaître que les Algériens ne se rendent pas au Maroc pour faire du tourisme, à l'instar des Occidentaux. Ils s'y rendent pour acheter des babioles, pour se procurer de la drogue, mais aussi pour profiter des plaisirs de la chair. Ils sont persuadés que les Marocaines vendent leurs charmes facilement. Un journaliste oranais, en vacances avec sa petite fille dans la région d'Al-Hoceima, dans le nord du royaume, a été surpris par la proposition audacieuse d'un hôtelier : « Si vous souhaitez passer une soirée en compagnie galante, nous pouvons satisfaire tous vos goûts. » Un médecin raconte que ses amis se rendaient fréquemment au Maroc pour s'encanailler. « Certaines familles sont tellement pauvres que leurs filles s'adonnent à la prostitution », précise-t-il.

Beaucoup d'Algériens sont de toute façon convaincus que la femme marocaine est une créature plutôt facile. Facile mais redoutable parce qu'elle maîtrise l'art de l'envoûtement et de la magie noire. Les Marocaines, des expertes en sorcellerie ? Lorsqu'on visite le Maroc, on est frappé par l'usage fréquent des talismans, des amulettes et autres mixtures, censées accroître le plaisir sexuel, ligoter la puissance d'un homme ou faire céder une femme qui se refuse à son mari.

S'il y a deux Marocains qu'on aime par-dessus tout en Algérie, c'est bien Djamel Debbouze et Gad Elmaleh. Les Algériens connaissent par coeur les sketchs et les répliques de Djamel. Son dernier spectacle, 100 % Debbouze, figure parmi les meilleures ventes de DVD pirates. Quant à Gad Elmaleh, c'est simple : tout le monde est convaincu qu'il est algérien. N'est-il pas le seul acteur marocain à avoir joué successivement dans deux films « made in Algérie » ? Gad a fait ses premiers pas au cinéma dans Salut Cousin de l'Algérien Merzak Allouache, avant de camper le rôle d'un travesti algérois, en exil à Paris, dans Chouchou, du même réalisateur. « Gad est marocain ? Non, jamais ! Tu te trompes, mon frère ! Il est aussi algérien que l'est Madjer », vous dira le quidam d'Alger ou d'Oran.

Source : Jeune Afrique
H
6 avril 2005 17:43
Si vous avez le temps de les lire, ce sont deux bons article sur le quoi du comment. Comment les algériens sont perçus au Maroc et comment les marocains sont perçus en Algérie. Un gouffre de stéréotypes pas si loin de la réalité qu'on peut le penser nous sépare....
m
6 avril 2005 18:25
Merci Hichamo

a quand un magazine tenus par des journalistes des trois pays de l'afrique du nord ?? Et ce, pour une meilleure connaissance et de meilleurs rapports par une approche subjective de chacun sur son pays certe mais de bonne foi !!!
a
6 avril 2005 19:33
Merci pour les articles. On ne peut etre plus précis et descriptifs. Bien qu'il y ait un peu d'exagération, le fond des articles est honnete, pour des paysages vus par des gens qui decouvrent avec des lunettes différentes.
c
6 avril 2005 22:48
d'aprés l'article les algériens nous prennent pour des gens serviles et les marocainnes pour ddes prostituées.

"
Les Marocains ? Ils sont généreux, hospitaliers, travailleurs, braves, mais fourbes et serviles. Les Marocaines ? Elles ont la cuisse légère, sont bonnes vivantes mais sacrément portées sur la sorcellerie et la magie noire. ...Toutefois, au risque de choquer, force est de reconnaître que les Algériens ne se rendent pas au Maroc pour faire du tourisme, à l'instar des Occidentaux. Ils s'y rendent pour acheter des babioles, pour se procurer de la drogue, mais aussi pour profiter des plaisirs de la chair. Ils sont persuadés que les Marocaines vendent leurs charmes facilement. Un journaliste oranais, en vacances avec sa petite fille dans la région d'Al-Hoceima, dans le nord du royaume, a été surpris par la proposition audacieuse d'un hôtelier : « Si vous souhaitez passer une soirée en compagnie galante, nous pouvons satisfaire tous vos goûts. » Un médecin raconte que ses amis se rendaient fréquemment au Maroc pour s'encanailler. « Certaines familles sont tellement pauvres que leurs filles s'adonnent à la prostitution », précise-t-il. "

ils prennent nos femmes pour des prostitués je crois que c'est claire,
remarquer si vous demandez aux saoudiens ou autres arabes ils répondront la même chose.
H
6 avril 2005 22:54
Est-ce qu'ils sont loin de la réalité ?
Donne toi une heure de promenade à Casa et tu verras combien tu peux en "ramasser". Fais la même experience à Alger, Riad, ou Bagdad et tu comprendras... Une nette différence....

Mettez ça sur le dos de la liberté, de la prostitution, du liberalisme à l'occidental, de l'ouverture, ou de la débauche mais le constat est la.

A mon avis cette reputation est bien meritée....
c
6 avril 2005 23:35
Hichamo a écrit:
-------------------------------------------------------
> Est-ce qu'ils sont loin de la réalité ?
> Donne toi une heure de promenade à Casa et tu
> verras combien tu peux en "ramasser". Fais la même
> experience à Alger, Riad, ou Bagdad et tu
> comprendras... Une nette différence....
>
> Mettez ça sur le dos de la liberté, de la
> prostitution, du liberalisme à l'occidental, de
> l'ouverture, ou de la débauche mais le constat est
> la.
>
> A mon avis cette reputation est bien meritée....

mais je suis tout à fait d'accord avec toi ...
f
7 avril 2005 00:03
Je trouve cette remarque exagérée et dégradante.moi marocaine jusqu'au bout des doigts de tels propos m'exaspèrent et me font mal..
c
7 avril 2005 00:17
fatiha912 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Je trouve cette remarque exagérée et
> dégradante.moi marocaine jusqu'au bout des doigts
> de tels propos m'exaspèrent et me font mal..

cette remarque est peut être dégradant mais dans les fait elle est hélas réél , même si bien sur toutes les marocainnes faciles et tous les marocains serviles ,
je suis marocain est ça ne m'enchante pas non plus.
Mais comme dit hichamo en ce qui concerne les filles ils suffit d'aller sur les boulvards de casa ou d'une autre ville et constaté par soi même.
pour les hommes serviles ils suffit de voir comment un employé courbe l'échine devant sont supérieur , ou comment les marocains courbent l'échine devant les français par exemple.
f
7 avril 2005 00:25
on n'a pas vu non plus les boulevards d'Alger, de Tunis, de Beyrouth ou encore d'Alexandrie.Au Maroc le plus c'est que ces filles-là osent se montrer..
Moi je pense que les filles faciles sont présentes partout et, au Maroc on ne remarque que ces filles là alors que derrière ca il y a des milions de filles "bien" ou encore des filles voilées mais bon ca sert à rien de le spécifier vu que ce qu'ils cherchent c'est ternir notre image.Malgré toutes ces critiques qu'elles soient vraies ou pas je suis fière d'être marocaine et pour rien au monde je changerai d'origine (si cela aurait été possible) à cause de remarques comme celles venant de nos voisins ou autre.
c
7 avril 2005 00:35
C'est eux mêm qui disaient venir au maroc pour ça , si ils trouvaient ça chez eux pourquoi viendraient ils ?
f
7 avril 2005 00:41
comme tu as dis "c'est eux-mêmes" moi je ne me base pas sur ce qu'ils disent c'est comme l'Histoire des sorcières alors que je pourrais des dizaines d'Histoire de shour de l'autre côté du Maghreb.
ALLAH OU A3LAM moi je ne crois personne..
f
7 avril 2005 00:44
et bon quand on voit le nbre d'algériens mariés à des marocaines on se pose des questions...
c
7 avril 2005 00:48
y a bien des français marié a des thailandaise ça veus rien dire , le maroc est un pays de tourisme sexuel, c'est une réalité.
On alaissé venir les saoudiens est autre au maroc "consommer" en toutes libérté.
maintenant on a cette réputation.
f
7 avril 2005 01:07
t'as l'air d'aimer cette réputation...ALLAh I STER.
m
7 avril 2005 02:46
casaparis a écrit:
-------------------------------------------------------
> fatiha912 a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Je trouve cette remarque exagérée et
> > dégradante.moi marocaine jusqu'au bout des
> doigts
> > de tels propos m'exaspèrent et me font mal..
>
> cette remarque est peut être dégradant mais dans
> les fait elle est hélas réél , même si bien sur
> toutes les marocainnes faciles et tous les
> marocains serviles ,
> je suis marocain est ça ne m'enchante pas non
> plus.
> Mais comme dit hichamo en ce qui concerne les
> filles ils suffit d'aller sur les boulvards de
> casa ou d'une autre ville et constaté par soi
> même.
> pour les hommes serviles ils suffit de voir
> comment un employé courbe l'échine devant sont
> supérieur , ou comment les marocains courbent
> l'échine devant les français par exemple.
>



Parle pour toi. Avant de dire n'importe quoi commence par visiter les pays dont tu parle, t'auras d'énormes surprises. Tu te fie trop aux apparences.

[www.algerie-dz.com]
[www.algerie-dz.com]
[www.algerie-dz.com]
[www.algerie-dz.com]

et y'en a des tonnes comme ça. Alors il est où le "nif" de ces femmes algériennes ? Met toi dans la tête que les marocaines sont comme les femmes des autres pays, y'en a de tout. Alors arrête de te flageller tu va finir par jouir.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/04/05 02:52 par masque86.
m
7 avril 2005 04:18
si on nous parle de la prostutition au maroc pour moi; ce n'est q'une insulte ni + ni - ce phénomène existe bel et bien partout.si un algérien viens au maroc c'est d'abord pour acheter tout ce qu'il veut puisque c'est archi moins cher que chez eux et peut être par la même occasion il profite de la chaire puisque c'est toujour - cher qu'en algérie.


Aucun pays au monde n'est purifié et débarrassé de dames de compagnies même l'europe; alors dans un pays comme les notres;il n'y a pas d'excéption; qu'on me raconte ce qu'on veut je ne leur donnerai jamais raison en s'assossiant avec eux pour insulter uniquement mon pays; et leurs femmes et filles ; sont des anges,à d'autres.la flèche va dans les deux sens seulement il faudrait l'accépter.Ce n'est pas parcequ'un journaliste l'a écrit qu'on devrait le croire les yeux férmés;et son pays n'a rien à se reprocher de ce coté là;et nous;on commence à citer nos villes pour leurs faire plaisir à nos détriment.
a
7 avril 2005 04:24
en algerie, qd un algerien se marie a une marocaine, on dit du mari:

Bien fait pour lui, elle va vraiment savoir comment s'en occuper de luismiling smiley.


j ai aussi une remarque a ajouter a ces deux articles:

quand le maroc a gagne l algerie ( 3-1) dans la CAN 2004, on a demande a une femme de rabat (qui faisait la quarantaine) et qui prenait partie aux festivites dans la rue apres la victoire : Que pensez vous du match?

elle a repondu : cette victoire est tres importante pour les marocains. si le maroc perd contre israel au foot, je m en fous mais je n avalerai pas une defaite contre les algeriens.............
H
7 avril 2005 06:12
Dommage qu'il n'y a que la ligne sur les femmes faciles qui a été retenue de ces deux beaux articles. Mais je vais tomber dans le même piège et répondre la dessus moi aussi.

On dit qu'il n'y a pas de fumé sans feu. Les marocaines n'ont pas cette mauvaise ou bonne réputation de femmes faciles pour faire plaisir au reste des femmes arabes mais bien parce qu'elle est réelle. Pas besoin de se voiler la face. On est entre marocains ici et on peut tout se dire. Si j'étais sur un forum algérien j'aurais défendu la réputation des marocaines bec et angles mais on est entre nous ici.

Effectivement la prostitution existe partout mais on ne parle pas de prostitution mais plutôt de femmes faciles et ça n'a rien a avoir. Il est tellement facile de draguer une fille à Casa sans qu'elle soit prostituée. Il s'agit plutôt de ce constat là. En plus de la prostitution très répandue il y a ce phénomène bon ou mauvais selon le point de vue.

Quand je dis que l'article vise juste en parlant de ce sujet, j'en sais quelque chose. Je suis allé à Tlemcen et je suis allé à Oran et j'ai vu la différence. Elle est nette. Je ne peux certainement pas le confirmer pour Alexandrie parce que je n'y suis pas allé mais dans les rues de Casa en tout cas, on a pas besoin de fournir un grand effort pour faire monter dans sa voiture.

Si on veut parler prostitution maintenant, on m'a raconté des histoires d'horreurs sur ce qui se passe dans l'atlas. Khenifra etc. Je n'y suis jamais allé malheureusement smiling smiley mais j'en connais qui y sont allés et apparemment il y a même des familles qui fournissent leurs propres filles aux clients. Cela m'étonnerai beaucoup de voir ça dans un autre pays arabe. Certainement pas en Algérie.
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