Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Algerie,Tunisie en Feu
c
8 janvier 2011 00:53
Emeutes et désespoir : L'Algérie de Bouteflika, douze années au pouvoir pour en arriver là... .

Il ne se passe pas un jour, mais pas un jour, sans que l’on signale des émeutes qui éclatent aux quatre coins d’Algérie. Crise de logement, mal-vie, hausse des produits de consommations, chômage, routes défectueuses, gouvernants démissionnaires, injustice, les raisons de ces poussées de colères violentes sont tellement nombreuses qu’il serait fastidieux de les énumérer. Si ces émeutes sont l'expression d'une large frustration et d'un ras-le-bol, elles ne sont pas moins l'échec cuisant du pouvoir incarné par le président Bouteflika depuis 12 ans.

Au moment ou l’Etat étale les chiffres d’une santé financière insolente, presque grossière, des Algériens sortent dans les rues pour crier leur ras-le-bol. Au moment les réserves de changes du pays ont atteint la somme de 155 milliards de dollars, oui 155 milliards, des Algériens défient l’Etat pour le rappeler à ses devoirs, pour signifier à ses représentants qu’ils ont failli à leurs promesses.

Ils le défient parce qu’ils manquent de logements, qu’ils souffrent du chômage, qu’ils n’ont pas accès aux soins adéquats dans les hôpitaux, que leurs salaires ne sont pas suffisants pour garantir leur subsistance, que leurs enfants se rendent à l’école à pied faute de moyens de transport, que leurs gosse fuient l’Algérie à bord de bateaux-cercueil, qu’ils ne peuvent pas supporter de voir une minorité s’enrichir quand eux trainent le diable par la queue, parce qu’ils n’ont plus confiance en leurs maires, leurs chefs de daïras, leurs juges, leurs walis, leurs députés, leurs ministres, leurs président…

Dans cette Algérie qui possède 155 milliards de dollars de réserves de changes, dans cette Algérie qui a engrangé plus de 600 milliards de dollars depuis 2000, dans cette Algérie qui a dépensé plus de 200 milliards de dollars depuis 1999 et qui compte encore dépenser 285 autres milliards à l’horizon 2014, il existe manifestement une ligne distincte qui sépare deux communautés : celle des privilégiés et celle des démunis. L’Algérie d’en haut et celle d’en bas.

D’un côté, ceux qui profitent de la rente pétrolière, de l’autre ceux qui n’en ont pas droit. On a beau retourner la question d’un sens comme dans un autre, on ne peut pas comprendre que des villes s’embrasent, que des Algériens réclament violemment des conditions de vie décentes alors même que leurs pays est immensément riche. Plus riche qu’il n’a jamais été depuis son accession à l’indépendance en juillet 1962. Plus riche que la Tunisie et le Maroc réunis.

Songez qu’en 2011, une femme de la cité des Palmiers, un quartier d’Alger situé à un battement d’aile d’oiseau du siège de la présidence de la république, affirme que « l’indépendance n’est pas encore arrivée » dans son quartier parce qu’elle vit avec son mari et ses 7 enfants dans un réduit de 15 mètres carrés et que sa cuisine donne directement sur des égouts et un tas d’immondices !

Songez que dans l’Algérie d’aujourd’hui, des centaines d’Algériens s’aventurent sur des rafiots, au péril de leurs vies, pour rejoindre la méditerranée simplement parce qu’ils ont désespéré de vivre chez eux et qu’ils cherchent un pays de rechange !

Songez que dans l’Algérie d’aujourd’hui des gosses à peine sortis de la puberté roulent dans des voitures qui coûtent 6 millions de dinars (80 000 euros), s’achètent des villas à 400 millions de dinars (5 millions de dollars) alors d’autres quittent l’école à l’âge de 12 ans pour aller vendre des galettes de pain sur la route, pour garder des troupeaux de chèvres et de moutons ou pour ramasser des tas de ferrailles pour la revente parce que leurs parents n’ont pas assez d’argent pour nourrir cinq, six, sept bouches.

Si ces émeutes sont la manifestation d’un ras-le-bol général, elles ne constituent pas moins un aveu d’échec du système de gouvernance mis en place par le président Bouteflika depuis son accession au pouvoir voila bientôt 12 ans. C’est un échec cuisant parce que Bouteflika a promis à ces concitoyens « une Algérie fière, forte et sereine » et c’est tout le contraire qui s’offre aujourd’hui à ces citoyens.

Douze ans à la tête de l’Etat, des milliards de dollars dans les caisses, une situation sécuritaire largement maitrisée pour enfin en arrivée là ? Que l’actualité qui domine l’Algérie en janvier 2011 est l’émeute et la violence ? Que l’image qu’on retient de l’Algérie est celle d’un pays corrompu, d’un pays où sa caste dirigeante est rejetée par son peuple ? Douze années pour en arriver là ?

Un président absent, aphone et vieillissant qui s’accroche au pouvoir à 73 ans alors qu’il aurait pu sortir par la grande porte en organisant une transition démocratique qui assure la stabilité à son pays et l’avenir de ses enfants. Une classe politique discréditée parce que le pouvoir ne lui a laissé aucune chance d’exister en lui fermant les portes de l’audiovisuel, en lui interdisant les espaces d’expression publique. Une économie qui repose sur la seule rente pétrolière.

On n’ose pas imaginer ce qui aurait pu se passer si le pays n’avait pas eu ce don du ciel qui est le pétrole et si le prix de celui-ci était restait à 10, 15 dollars, prix auquel il était cédé durant les années 1990, les années de feu et de terreur en Algérie. On n’ose pas imaginer comment Bouteflika, ses gouvernements, ses ministres auraient géré l’Algérie au cours des 12 dernières années s’ils n’avaient pas bénéficié de cette providence pétrolière qui s’est déversée sur le pays.

Mais voilà, même avec cette providence, même avec ces milliards de dollars, on en a fait de l’Algérie un pays de l’émeute et du désespoir.
[dna-algerie.com]

[www.youtube.com]
K
8 janvier 2011 11:33
Salam oualikoum,

Dommage pour l'Algérie, parmi les manifestants on ne vois que des jeunes qui saccagent dans la plupart du temps des biens du peuple lui même, mais ou sont les syndicats, associations, autres organisations représentatives !!!!! contrôlés par l'Etat bien évidemment.

Il est temps que les choses changent dans ce pays voisin, le pouvoir en place est vieillissant, caduc ... ce clan de "Nedromiens" ronge ce pays et toute la région avec, ce pays est dirigé par les militaires qui ne négocient pas qui se permettent de prendre toutes les décisions qui vont dans leur sens, il faut laisser la place aux jeunes compétents capables de diriger dignement et pertinemment ce pays et Dieu sait qu'il n'en manque pas en Algérie.

Allah yssehel elomores.
[b][center]ما كل ما يتمنى المرء يدركه - تجري الرياح بما لا تشتهي السفن[/center][/b] [center][i]أبو الطيب المتنبي[/i][/center]
r
8 janvier 2011 12:22
ou son passe les soit disant defenseurs des droits de l'homme en europe ? ils ne s'interresse au droits de l'homme que quand il s'agit du maroc ..
c
8 janvier 2011 16:55
Citation
razak a écrit:
ou son passe les soit disant defenseurs des droits de l'homme en europe ? ils ne s'interresse au droits de l'homme que quand il s'agit du maroc ..

Biensur razak et il faut pas oublier que c'est un retour de flamme bien meriter pour le gouvernement algeriens qui à tenter en novembre dernier de semer la fitna entre les marocain en déclenchant aussi des emeutes!!
Mais maintenant ils n'ont que la monnaie de leur pièces avec une maladie plus importante !!
c
8 janvier 2011 16:58
Ras-le-bol, affrontement, destructions : Ces émeutes qui font mentir le pouvoir algérien
Vendredi, 07 Janvier 2011, 17:46 | Tayeb Belmadi
Envoyer Imprimer
2retweet
0

Les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont repris vendredi à Alger tandis que de violents incidents ont éclaté à Annaba, dans l'est de l'Algérie, à Oran ainsi qu’en Kabylie où des manifestants ont affronté la police. Ces émeutes les plus graves et les plus importantes en Algérie depuis la révolte d'octobre 1988 et les événements de Kabylie en 2001 constituent un désaveu massif de la politique mise en place par le pouvoir algérien depuis une décennie.

A Alger, dans le quartier populaire de Belouizdad (Belcourt), des groupes de jeunes ont affronté avec des pierres et des bouteilles en verre des policiers déployés en masse et lourdement armés, selon ces sources. Les policiers se sont opposés aux manifestants en faisant usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. A Annaba, épargnée jusqu'à présent par la contestation qui s'est étendue depuis son début à une dizaine de départements, de violents incident ont éclaté après la grande prière du vendredi dans le quartier populaire dit « gazomètre », selon un correspondant de l'AFP

Les incidents ont commencé vers 15H00 (14H00 GMT) quand des centaines de jeunes se sont mis à lancer une pluie de pierres contre des policiers déployés depuis la veille, notamment autour des bureaux de la wilaya (département). Les échauffourées se sont ensuite étendues à la cité voisine des Lauriers-Roses avant que les manifestants ne coupent avec des barricades la principale artère menant vers le Centre hospitalier universitaire de la ville, selon la même source.

A Oran, la grande métropole de l'ouest algérien, où plusieurs édifices publics avaient été saccagés mercredi soir, les échauffourées ont repris vendredi après-midi dans la quartier du Petit-Lac, à quelque 2 km de la ville. Des dizaines de jeunes ont attaqué avec des pierres des policiers qui ont riposté avec des grenades lacrymogènes, selon un correspondant de l'AFP. L’autoroute Est-Ouest, « chantier du siècle » en Algérie, a été fermée à la circulation au niveau de Boukadir par la population pour protester contre la mort d’une personne âgée percutée par un automobiliste.

Des scènes d’une rare violence on été également enregistrés dans la vallée de la Soummam. Des jeunes manifestants se sont pris à des édifices publics en saccageant à Tazmalt, Akbou, El Kseur, Béjaia et Tichy. Des affrontements opposaient vendredi de jeunes à des éléments anti-émeute.

Outre les affrontements avec les forces de l’ordre, la colère des manifestants est particulièrement dirigée sur les édifices publics, symboles de l’Etat. Sièges de l’entreprise nationale d’électricité, bureaux des impôts et de la poste, tribunaux, daïras (sous-préfecture), postes de police et commissariat, de nombreux établissements ont été attaqués, pillés ou brûlés comme ce fut le cas du tribunal d’Akbou et du siège de la Sonelgaz à Tazmalt, deux villes situées dans la wilaya de Bejaia. La région de Kabylie a connu des émeutes meurtrières durant le printemps 2001, émeutes qui ont fait plus de 120 morts.

Pour ne pas revivre le spectre de cette révolte sanglante durant laquelle gendarme et policiers ont tiré à balles réelles, les autorités ont donné ordre aux services de sécurité de ne pas faire usage d’armes de feu. D’éventuelles victimes pourraient avoir des conséquences incalculables pour le pouvoir.

Depuis plus d'une semaine, des groupes de jeunes – les moins de 30 constituent 75 % des 35, 6 millions d’Algériens - dénoncent un peu partout dans le pays ce qu'ils appellent leur « mal-vivre ». Chômage, le mal-logement, corruption, inégalités sociales, injustice et abus d’autorité, manque de perspectives, la cherté de la vie, les passe-droits, les raisons de cette brusque colère sont multiples.

Ces émeutes, les plus importants et les plus graves en Algérie depuis la révolte populaire d’octobre 1988 sonnent comme un désaveu pour le pouvoir algérien. Elles soulignent également un fossé entre le discours triomphaliste des autorités et la réalité de la société algérienne. C’est d’autant plus frappant que le pays est immensément riche grâce à la manne pétrolière.

Etrangement, trois jours après le début des émeutes, ni le Président Bouteflika ni son Premier ministre ne sont exprimés sur cette situation explosive qui prévaut dans le pays. La seule réaction officielle est celle du ministre du Commerce qui annonce la tenue samedi 8 janvier d’un conseil interministériel pour examiner les moyens de juguler la flambée des prix des produits de base.
[dna-algerie.com]

Scènes de guerilla à Tizi Ouzou : Deux banques attaquées, Air Algérie vandalisée, abris bus cassés
Vendredi, 07 Janvier 2011, 17:01 | Slimane Khalfa
Envoyer Imprimer
retweet
0

Après une matinée relativement calme, les affrontements entre manifestants et CRS ont repris de plus belle l’après du vendredi 7 janvier, a constaté DNA sur place. C’est pratiquement tous les quartiers de la ville de Tizi Ouzou qui sont embrasés dans la soirée du vendredi. De nombreux édifices publics ont été littéralement mis à sac par des émeutiers.



Après un début timide de reprise des affrontements juste après la prière du vendredi, les émeutes qui ont gagné en intensité se sont propagées à tous les quartiers de la ville des Genêts. Les manifestants se sont pris aux sièges de deux banques, la CNEP et la BNA sis au niveau de la rue Abane-Ramdane. Des abris bus cassés, des lampadaires arrachés, des routes barricadées, le climat est des plus tendu.

L’agence Air Algérie a été vandalisée. Chaises cassées, centrale informatique éventrée, vitres fracassées, tout a été mis sens dessus dessous. Les émeutiers ont réussi à embraser les quartiers en un clin d’œil. Une course poursuite a mis aux prises les forces anti-émeute aux manifestants lesquels jouent au chat et à la souris.

Les policiers ont usé de bombes lacrymogènes, dont une a atterri dans un balcon d’un appartement au niveau du quartier Djurdjura. Durant les violents affrontements, aucun blessé n’a été enregistré, selon des sources sécuritaires. Des pics de violence ont été enregistrés devant l’ancienne mairie où l’on a assisté presque à un corps-à-corps entre manifestants et policiers. Dans la soirée, les émeutes n’ont pas baissé d’intensité. Au contraire, elles ont gagné tous les autres quartiers jusque-là paisibles. Les rues de la ville sont jonchées de détritus, de pneus usagés en flammes, des cartons et autres débris en tous genres.

En début d'après-midi, devant le stade du 1er-Novembre, le quartier les Genêts, les deux ronds-points du centre-ville, la cité du 20-Août ont connu des échauffourées sporadiques. C’est après la prière du vendredi que les affrontements ont éclaté, a-t-on constaté. Les policiers ont usé de bombes lacrymogènes pour disperser les jeunes émeutiers qui voulaient en découdre avec les forces de l’ordre mobilisées en grand nombre.

Si par endroits les affrontements ont baissé en intensité, les escarmouches n’ont pas tardé à se propager jusqu’au niveau de la rue Abane-Ramdane, qu’on appelle communément la Grand-Rue, tant le boulevard principal de Tizi Ouzou. Aux jets de pierres et autres cocktail Molotov, les éléments anti-émeute ripostaient par des tirs nourris de grenades de gaz lacrymogène. A 16 h 30, des pics de violence ont atteint les bâtiments bleus et les environs de la CNEP.

Les rangs des manifestants grossissaient à vue d’œil, alors que les automobilistes empruntent des détours pour éviter le théâtre des affrontements.
[dna-algerie.com]
c
8 janvier 2011 17:01
[www.youtube.com]

0.38 avec sabres et couteaux ,le meme style que les terro de laayoune ,ceci explique cela
c
8 janvier 2011 17:02
Par défaut URGENT : La Situation de dégrade en Algérie : le bilan des émeutes atteint trois morts

Les émeutes commencent à prendre une tournure dramatique. Au quatrième jour des manifestations, trois manifestants ont déjà trouvé la mort et plusieurs dizaines blessés. Un manifestant de 32 ans est mort vendredi 7 janvier lors d'une manifestation à Bou Smaïl, dans la wilaya de Tipaza, selon l’agence AFP qui cite des sources médicales. Akriche Abdelfattah serait décédé après avoir reçu une grenade lacrymogène en pleine figure, selon cette source médicale. Son corps a été transporté à la morgue de la petite ville de Qolea, à un vingtaine de kilomètres d'Alger, selon cette même source. A M'sila un deuxième manifestants a succombé à ses blesssures.
le 08 Janvier, 2011 le MATIN DZ
c
8 janvier 2011 17:04
L'Algérie s'embrase, Alger se déchaîne. Dans ce pays habitué aux violences, l'Etat commence à paniquer.

Touchant une vingtaine de villes et toutes les régions Nord, des émeutes ont éclaté simultanément dans la majorité de l'Algérie. Selon le journal arabophone El Khabar, un jeune homme de 18 ans serait mort, tué par balle lors d'un affrontement avec la police à Ain Lahdjel dans la région de M'sila. Un homme de 34 ans serait également mort à Bou Smail. Le régime, pourtant habitué depuis des années aux contestations violentes, panique. Car il s'agit d'Alger, le centre névralgique. Là où la vitrine du pays ne doit pas être cassée.16°C au thermomètre, un soleil radieux inonde Alger en cette matinée du vendredi 7 janvier. Le calme est précaire, la ville est en préchauffage en ce troisième jour d'émeute. Le jour, chacun vaque normalement à ses occupations, fait ses courses ou débat du bien-fondé de cette révolte, laissant la nuit aux jeunes et aux émeutiers. Aux portes de Belouizdad, quartier populaire du centre d'Alger, trône le ministère de la Jeunesse, dont toutes les vitres ont été cassées la veille par des jets de pierre. Devant lui, 5 camions anti-émeute flambant neuf et des groupes de policiers en état d'alerte. «Enfin un investissement qui se voit», commente ironiquement Hamid, un quadragénaire habitant du quartier. Depuis la fin du terrorisme, dans les villes et villages de l'intérieur du pays, les émeutes sont nombreuses et quasi quotidiennes, pour le logement, le raccordement au gaz de ville, pour l'état des routes, le chômage, l'eau ou pour rien. Quelques centaines d'émeutes plus tard, le régime a mis de l'argent dans du matériel anti-émeute, près de 45 millions d'euros pour la dernière commande, et la semaine dernière, a décidé d'augmenter les salaires des 180.000 policiers du pays de 50%, avec effet rétroactif depuis 2008. Ils touchent aujourd'hui près de 40.000 dinars par mois (350 euros) pour les plus bas échelons, soit le salaire d'un médecin. «Comme si l'Etat avait senti que les policiers allaient devoir travailler encore plus en ce début d'année», poursuit le riverain, rieur et impassible. L'Etat a de l'argent. L'Algérie a dépensé en deux plans de relance successifs près de 300 milliards de dollars, l'équivalent de la dette globale africaine. Mais les injections de ressources sont mal réparties et victimes de ponctions des réseaux de prébende bien installés dans et autour de l'Etat. La majorité des Algériens sont sous-payés, sans compter le chômage, officiellement ramené à 10% pour 2010 mais officieusement à 30, avec une inflation de 5% pour la même année, chiffres invérifiables tant les méthodes de calcul sont devenues pernicieuses. Tout comme l'austère Premier ministre Ahmed Ouyahia, invisible depuis le début des émeutes, les yeux rivés sur les indicateurs macroéconomiques en bon élève du FMI, qui avertit depuis des années des conséquences sur l'inflation de toute augmentation de salaire. Résultat, une équation fermée, niveau de vie en baisse.

Une guerre de vieux par émeute de jeunes interposée
Au troisième jour d'émeute, alors que les violences reprenaient à Alger et contaminaient la Kabylie et la grande majorité des grandes et moyennes villes, le ministre de la Jeunesse s'exprimait à la télévision d'Etat, la seule. Unique officiel à s'exprimer, avec un unique mot, la manipulation. Sans dire d'où elle vient, sans la définir ni l'identifier, il entrait ainsi de plain pied dans l'une des thèses à la mode à Alger, cette guerre larvée entre le président Bouteflika, vieux, absent et fatigué, et le général Toufik, vieux et fatigué aussi mais patron indéboulonnable des services secrets, faiseur et défaiseur de rois, le premier voulant mettre le deuxième à la retraite, le second voulant faire partir le premier. Une guerre de vieux par émeute de jeunes interposée. Y a-t-il une force en Algérie capable de faire sortir tout le pays dans la rue? Un certain nombre de gens pensent que oui, d'autres estiment au contraire que la jeunesse est déjà au bord de la crise de nerfs et il ne faut pas grand-chose pour que les jeunes dérapent. Vie chère, absence de perspective professionnelle et de loisirs, dans un pays pris en sandwich entre la bureaucratie et la corruption de l'Etat et la pression moralisante et castratrice des islamistes, l'Algérie est probablement l'un des rares pays où personne ne regrette de ne plus avoir 20 ans. Le record vient d'ailleurs d'être franchi, au 2 janvier 2011. Dans la foulée de la nouvelle vague harragas, littéralement les «brûleurs», boats people qui s'embarquent clandestinement dans des barques bondées à destination de l'Espagne ou l'Italie, un enfant de 9 ans a réussi la traversée, très dangereuse en cette saison. Accompagné de son grand frère bien sûr. De 20 ans.

Alger le jour, Alger la nuit
Vendredi soir, le ministère de la Jeunesse est sous haute surveillance. L'immeuble est cassé, mais personne n'y est entré. Dans les quartiers populaires d'Alger, les gens de bonne famille, les femmes, les vieux et les enfants sont rentrés chez eux. Comme prévu, la jeunesse a repris les affrontements avec les forces de l'ordre, ces derniers ayant reçu l'ordre de la contenir tout en évitant la provocation. La situation est explosive et il faut gérer cette émeute globale, premier grand test pour le nouveau patron de la DGSN, direction générale de la sûreté nationale, le général Hamel, en poste depuis six mois seulement. Après d'intenses tractations entre la présidence, l'armée et les services de renseignement qui ont duré des mois et laissé la place vacante, c'est un militaire qui contrôle la police, après l'assassinat de son prédécesseur Ali Tounsi au début de l'année dernière dans des conditions troublantes. En temps normal, 25.000 policiers quadrillent Alger, pour 4 millions d'habitants. Mais des renforts ont été déployés dans la capitale, quitte à laisser certaines régions livrées à elle-mêmes, au pillage et à la casse. Samedi matin, le bilan provisoire est donné, des centaines de blessés sur tout le territoire national, des dégâts matériels considérables et des arrestations par centaines, sauf à Alger. Les cibles ont été diverses dans la capitale, l'opérateur de téléphonie mobile public, un garage Show Room Renault, quelques dépôts de farine, un centre commercial, un commissariat et quelques tribunaux, et surtout, l'œil de l'état, ces centaines de caméras de surveillance installées l'année dernière pour surveiller la capitale.

Les émeutes de 1988
A l'abri des regards, on discute. Samedi matin, la vie reprend son cours, sous le même soleil insolent. Dans les cafés, on commente les affrontements de la veille. Avec cette question, pourquoi maintenant? L'augmentation des prix des produits alimentaires a peut-être été un facteur déclenchant mais il n'y a pas que ça: «Je ne sais même pas combien coûte la farine ou l'huile», explique un émeutier, «comme si c'était le problème!»

Traditionnellement, ce sont les enfants, petites filles surtout, qui vont chez l'épicier du coin acheter ce qu'il manque à la maison. L'exemple tunisien? «Ils sont mieux organisés que nous, explique un Algérois non émeutier. Nous sommes surtout connus pour la violence, les Tunisiens ne font pas beaucoup d'émeutes mais arrivent à faire passer leur message.» A vérifier, les émeutes sont légion en Algérie, près de 200 l'année dernière, localisées certes, mais avec souvent des résultats à la clé, réfection de route, électricité ou promesses de recrutements. A tel point que des entreprises algériennes veulent s'assurer contre les émeutes: «Les Tunisiens sont en retard, poursuit encore un autre, hésitant entre l'action et la réflexion. Il y a une vingtaine de jours, des émeutes ont éclaté dans la banlieue algéroise pour des histoires de logement. Le centre d'Alger a suivi, même si c'est pour d'autres raisons.» Sauf que maintenant, au point de cet embrasement généralisé, personne ne sait ce qu'il va se passer. Les informations sont rares et l'Etat intervient au compte-goutte, laissant tout le monde dans l'attente.

Heureusement, il y a Internet, Youtube, Facebook ou les autres réseaux sociaux, et les journaux électroniques qui font le plein, informant heure par heure du déroulement de la plus grosse émeute du pays depuis vingt ans. Au ministère de la Jeunesse, il ne s'agit d'autre chose. Il faut tenir jusqu'au retour au calme, en attendant les directives d'en haut ou un remaniement ministériel. Dehors, Hamid, le quadragénaire attentif, parle lui aussi des émeutes géantes d'octobre 1988, ici même à Alger, auxquelles tout le monde aime à comparer celles d'aujourd'hui et qui avaient forcé le régime à s'ouvrir, autorisant le multipartisme et la création de journaux privés. Le 5 octobre 1988, l'immeuble du ministère de la jeunesse était dévasté par les jeunes Algérois en colère et le ministre avait dû être évacué par hélicoptère à partir du toit, comme une défaite américaine au Vietnam. Hamid était là, il avait 20 ans.

Chawki Amari
b
8 janvier 2011 18:33
Le Monde est tourné vers la Côte d' Ivoire et l'on crie au scandale ! A la fraude au génocide menaçant !
Les forces perfides et intéressées de la planète veulent toutes se ruer vers ce petit coin d'Afrique pour en découdre avec un clown nommé Bagbo , mais si ces forces faisaient d'une pierre deux coups et mettre dans la même fosse, Bagbo, Ben Ali, Bouteflika et de nombreux despotes arabes, asiatiques et africains aussi dangereux que cette sangsue ivoirienne qui s'accroche au pouvoir pour profiter du sang versé par sa faute.
h
8 janvier 2011 18:36
Citation
bou-maqla a écrit:
Le Monde est tourné vers la Côte d' Ivoire et l'on crie au scandale ! A la fraude au génocide menaçant !
Les forces perfides et intéressées de la planète veulent toutes se ruer vers ce petit coin d'Afrique pour en découdre avec un clown nommé Bagbo , mais si ces forces faisaient d'une pierre deux coups et mettre dans la même fosse, Bagbo, Ben Ali, Bouteflika et de nombreux despotes arabes, asiatiques et africains aussi dangereux que cette sangsue ivoirienne qui s'accroche au pouvoir pour profiter du sang versé par sa faute.

et M6 ?eye rolling smiley
S
8 janvier 2011 19:36
ça leur donnera de quoi s'occuper, pour laisser le Maroc tranquille..
J
8 janvier 2011 19:38
Citation
hyksos a écrit:
Citation
bou-maqla a écrit:
Le Monde est tourné vers la Côte d' Ivoire et l'on crie au scandale ! A la fraude au génocide menaçant !
Les forces perfides et intéressées de la planète veulent toutes se ruer vers ce petit coin d'Afrique pour en découdre avec un clown nommé Bagbo , mais si ces forces faisaient d'une pierre deux coups et mettre dans la même fosse, Bagbo, Ben Ali, Bouteflika et de nombreux despotes arabes, asiatiques et africains aussi dangereux que cette sangsue ivoirienne qui s'accroche au pouvoir pour profiter du sang versé par sa faute.

et M6 ?eye rolling smiley


Oui ils oublient souvent de le citer whistling smiley
c
8 janvier 2011 21:41
Oui M6 pense à son peuple ils se déplace toujours lui même pour allé à sa rencontre! il fait venir des firmes étrangère pour que les sous traitants marocains puissent travailler comme les entreprise aeronotique portuaire et maintenant ferroviaire! et oui malgré que le Maroc n'a pas des pétrole mais il a des idée et on se débrouille très bien!

Donc arrêter d'avoir le syndrome de Stockholm et reconnaissez que vous avez un gouvernement pourris! qui détourne des fond

L'Algerie! un pays RICHE peupler de PAUVRE!! et oui c'est la réaliter! donc au lieu de rester fière et bien soyez humble et RECONNAISSEZ LES CHOSES!!!

Qu'Allah Bénisse les martyre Algérien MORT POUR LA JUSTICE!!!
c
8 janvier 2011 23:52
M6 est meme allé faire tomber la pluie dans les campagnes souffrant de sécheresse.
comment pouvez critiquez un tel bienfaiteur du maroc. vous n'etes pas digne qu'il pose son regard divin sur vous.
c
9 janvier 2011 01:44
Belle vidéo (comme d'hab) d'Euronews avec interview des émeutiers avec couteau et sabre à la main c'est chaud, ils ont en marre de ce gouvernement, le retour du front islamique du salut n'est pas à écarté, j'ai vu une vidéo de Ali Benhadj hier dans la rue à parler avec les émeutiers qui appelle à la révolte contre ce gouvernement corrompu jusqu'au slip :

[fr.euronews.net]

écoutez le dernier slogan des émeutiers sa fait peur à entendre
s
9 janvier 2011 07:11
Salam Alaykoum,

Les Algériens et les tunisiens, dans le désarroi actuellement, sont nos frères en religion. Nous devons les soutenir et les aider à sortir de cette crise.
b
9 janvier 2011 17:12
Citation
JiiGSaaW a écrit:
Citation
hyksos a écrit:
Citation
bou-maqla a écrit:
Le Monde est tourné vers la Côte d' Ivoire et l'on crie au scandale ! A la fraude au génocide menaçant !
Les forces perfides et intéressées de la planète veulent toutes se ruer vers ce petit coin d'Afrique pour en découdre avec un clown nommé Bagbo , mais si ces forces faisaient d'une pierre deux coups et mettre dans la même fosse, Bagbo, Ben Ali, Bouteflika et de nombreux despotes arabes, asiatiques et africains aussi dangereux que cette sangsue ivoirienne qui s'accroche au pouvoir pour profiter du sang versé par sa faute.

et M6 ?eye rolling smiley


Oui ils oublient souvent de le citer whistling smiley

Si cela peut vous consoler !!!!
[www.youtube.com]
c
9 janvier 2011 21:19
Selon les sites d'opposition algérienne,Bouteflika serait très malade et en suisse dans une clinique, et que son frère a fuit le pays

[www.lequotidienalgerie.org]
c
9 janvier 2011 22:46
Algérie : un 5e mort dans les émeutes, au moins 800 blessés

Le bilan des violences en Algérie s'est alourdi ce dimanche à cinq morts. Un chauffeur de taxi de 65 ans est décédé après avoir inhalé des gaz lacrymogènes lors de heurts entre forces de l'ordre et manifestants à Annaba, selon une source hospitalière. La veille au soir, un jeune homme a été tué par balle dans la région de Tiaret, à 340 km à l'ouest d'Alger, alors que trois personnes étaient déjà décédées depuis le début des émeutes, le 5 janvier.


Plus tôt dans la journée de dimanche, le ministère de l'Intérieur avait considéré que la page des violences était «tournée», tout en reconnaissant des «incidents» «à Boumerdès, Béjaïa et Tlemcen».

Un millier de personnes interpellées

Selon le gouvernement, quelque 800 personnes ont été blessées, dont 763 policiers, dans les émeutes contre la cherté de la vie qui secouent le pays depuis une semaine. Par ailleurs, un millier de manifestants ont été arrêtés. Selon le site d'informations Dernières nouvelles d'Algérie, ils risquent de lourdes peines de prison pour vol, destruction des biens de l’Etat ou encore pour attroupement illégal.

Samedi, le gouvernement a par ailleurs répondu dans l'urgence à la contestation par des mesures destinées à juguler la hausse des prix. Mais dimanche, les émeutes ont repris dans certaines villes d'après le site d'information Tout sur l'Algérie, qui évoquait des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre à Bejaïa, dans les villes balnéaires de Tichy, Aokas et Souk-El-Tenine, et dans la ville d’El-Kseur.

Reprise des affrontements à Tizi Ouzou

Le site Dernières nouvelles d'Algérie affirmait, pour sa part, que les affrontements avaient repris dimanche à Tizi Ouzou, en Kabylie. «C’est vers 13h30 que de jeunes manifestants ont installé des barricades de fortune au milieu de la chaussée sur l’avenue principale de la ville des Genêts, écrit un journaliste. Les brigades anti-émeutes, installées dans l’ancien siège de la gendarmerie, ont réagi énergiquement pour dissuader les manifestants d’enclencher les hostilités. Une première grenade de gaz lacrymogènes est le prélude aux affrontements. En un temps record, la Grand-Rue est transformée en un véritable champ de bataille. Les commerces ont baissé rideau tandis que les établissements publics n’ont pas du tout ouvert de la journée, pourtant jour ouvrable.»

A Alger en revanche, les habitants tentaient dimanche de reprendre une vie normale. Les commerces avaient rouvert et le trafic ferroviaire, interrompu depuis jeudi, avait repris au départ de la capitale et dans le reste du pays. Mais la ville gardait encore les stigmates des violences. «Les dégâts sont immenses», a estimé le ministre de l'Intérieur, citant des dégradations visant des banques, des boutiques de téléphonie, d'informatique, de montres, de vêtements, des concessionnaires automobiles et des bâtiments publics.
12 janvier 2011 22:24
Citation
brabrasud a écrit:
Citation
JiiGSaaW a écrit:
Citation
hyksos a écrit:
Citation
bou-maqla a écrit:
Le Monde est tourné vers la Côte d' Ivoire et l'on crie au scandale ! A la fraude au génocide menaçant !
Les forces perfides et intéressées de la planète veulent toutes se ruer vers ce petit coin d'Afrique pour en découdre avec un clown nommé Bagbo , mais si ces forces faisaient d'une pierre deux coups et mettre dans la même fosse, Bagbo, Ben Ali, Bouteflika et de nombreux despotes arabes, asiatiques et africains aussi dangereux que cette sangsue ivoirienne qui s'accroche au pouvoir pour profiter du sang versé par sa faute.

et M6 ?eye rolling smiley


Oui ils oublient souvent de le citer whistling smiley

Si cela peut vous consoler !!!!
[www.youtube.com]

wa nta bghiti tarta9 lihoum lmerrara oula chnou ...surtout qu'en ce moment certains sont sur les nerfs ! lol

"esmak bi albi jaliss ma7four bdahabi lkhaliss rabi men 3andou ya7miki lmalik mohamed essadiss" thumbs up grinning smiley
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook