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Algérie : Le tourisme, une porte à peine entrouverte
a
30 mai 2006 17:51
Algérie
Le tourisme, une porte à peine entrouverte
En 2005, l’Algérie a accueilli près d’un million et demi de touristes, a-t-on annoncé au Salon international du tourisme et des voyages (SITEV), tenu à Alger du 15 au 19 mai. Aujourd’hui, les pouvoirs publics algériens veulent croire qu’il est possible de faire du tourisme un secteur économique à part entière au sein d’une économie de marché florissante, arrosée de pétrodollars. Le patrimoine, à commencer par le Sahara, du deuxième plus grand pays d’Afrique est aussi énorme que l’enjeu de son ouverture. Mais, entre les grandes intentions ministérielles et les retombées concrètes, la route est encore longue.


L’Algérie mise sur son attrait saharien pour garantir le décollage économique dans son secteur touristique.
(Photo : Cerise Maréchaud/RFI)Reportage à Tamanrasset


Il est midi à Tamanrasset. Le charter d’Air Méditerranée, bondé d’une centaine de touristes français au look soixante-huitard, atterrit sur le tarmac poussiéreux. Qui pourrait croire, en débarquant sur cette steppe aride, qu’il s’agit d’un pôle stratégique sur lequel mise l’Algérie pour assurer l’envol de son tourisme naissant ?

Et pourtant. Deux fois par semaine, le vol Paris-Tamanrasset vient grossir les rangs des adeptes du grand Sud, western saharien ponctué de gueltas (oasis) et de sculptures volcaniques taillées dans l’horizon, que traversent encore les caravanes touarègues. Un intarissable vivier de treks et méharées de plus en plus prisées par les voyageurs européens.

Trois millions de touristes en 2015


Cet attrait du Grand Sud (18 000 visiteurs en 2005) est l’argument principal de l’optimisme affiché aujourd’hui au ministère du Tourisme algérien quant à l’essor du secteur, notamment au cours du 8e Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) d’Alger. « 1 400 000 étrangers ont visité l’Algérie en 2005, soit 8% de plus que l’année précédente, et plus qu’en 1990 », note Abdelkader Gouti, directeur de la coopération et de la communication au ministère, y voyant d’abord le symbole que la parenthèse de la guerre civile (1992-2000) est bel et bien close.



(Carte : RFI)Car en soi, un million et demi de touristes demeure un maigre effectif. Selon l’Organisation internationale du tourisme (OIT), l’Algérie ne représente que 0,1% du secteur au niveau mondial. Mais tandis qu’entre les années 70 et 90, l’activité touristique, embryonnaire, n’a pas suscité de fol intérêt pour son développement, elle bénéficie aujourd’hui d’une conjoncture radicalement différente : l’ouverture du pays à l’économie de marché et une croissance (+5% en moyenne depuis cinq ans) digne d’un pays émergent.

Valorisant enfin l’énorme potentiel de son patrimoine, le ministre Noureddine Moussa a affirmé lors du Sitev 2006 sa volonté de rattraper le temps perdu et de faire du tourisme un secteur économique propre pour ne plus se reposer seulement sur la seule poule aux œufs d’or pétrolière. « Nous sommes en négociation avec des investisseurs allemands, américains et émiratis pour un grand complexe balnéaire à 500 millions de dollars près d’Alger », assure M. Gouti. On promet aussi que le tourisme profitera du plan quinquennal 2005-2009, doté d’une enveloppe de 60 milliards de dollars.

« L’objectif premier, poursuit M Gouti, est de passer de 60 000 à 120 000 lits d’ici 2015 ». L’horizon 2015, c’est aussi trois millions de visiteurs, 1,5 milliard de dollars de recettes et 30 000 emplois potentiels, espère-t-on au ministère, inspiré par le succès des voisins marocain et tunisien. « Des voisins bientôt saturés », estime M Gouti, selon qui « l’Algérie peut s’imposer comme une destination alternative ». Plus de 170 zones d’exploitation touristique ont été établies en vue d’un « tourisme pluriel » : balnéaire (1 200 km de côtes), culturel (vestiges romains), religieux (pèlerinage à l’ermitage du Père Charles de Foucault) et mémoriel (Pieds-noirs).

Un effort de diversification visant également à ne pas dépendre trop étroitement des aléas sécuritaires, souci numéro un des voyageurs et voyagistes concernant l’Algérie, notamment après l’enlèvement d’otages européens en février 2003 par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). En termes d’image notamment, le développement de son tourisme est un enjeu de taille pour l’Algérie qui souhaite rompre avec un embargo psychologique tenace. Mais au-delà des grandes intentions, la route est longue à parcourir.

Laxisme des pouvoirs publics ?

« De belles paroles », estime Mokhtar Zounga. Cet ancien touareg à la stature de boxeur, fondateur en 1972 de la première agence privée de tourisme saharien à Tamanrasset, déplore le laxisme des autorités. « Les agences galèrent avec du matériel ultra vétuste, notamment ces vieilles Toyota à 5 millions de dinars (500 000 euros) trop chères à remplacer. Le manque de carburant nous guette en permanence, la pénurie d’eau est loin d’être réglée, les hôtels sont quasi-inexistants et il n’y a pas de réelle formation pour les guides de tourisme saharien », d’où ces dizaines d’agences clandestines qui fleurissent à l’ombre des tamaris. La surprenante effervescence de la ville (passée de 4 000 à 120 000 habitants en vingt ans), Zounga l’explique par son rayonnement frontalier et la double poussée migratoire venue du nord (pendant la guerre) et du sud (transit des candidats subsahariens à l’eldorado).

« Ca viendra, positive cette responsable d’agence de voyage parisienne. Mais les chantiers ne manquent pas » : monter un réseau d’offices du tourisme à l’étranger, simplifier les conditions – draconiennes - d’obtention de visas touristiques, améliorer ses infrastructures qui, comme le montre l’opération de fermetures d’hôtels non conformes en avril dernier à Alger, sont loin d’être à niveau. « Rien n’est impossible. Après tout, la Croatie, Cuba et même la Libye voisine y sont parvenus en peu de temps ».





par Cerise Maréchaud, RFI

Article publié le 29/05/2006Dernière mise à jour le 29/05/2006 à 15:50 TU
s
30 mai 2006 18:39
L'algerie est un tres beau pays avec des paysages, mashaallah tres divers avec des sites archeologiques qui remontent depuis la nuit des temps!
L'algerie ne pourra se lancer dans le tourisme que quand le pays sera stable politiquement, et la, j'en suis persuadée que dans quelques années, l'algerie pourrait devenir un pays tres attractif au point de devancer la tunisie et le maroc.
D
30 mai 2006 18:42
Salam,

Il est clair que l'Algerie a de beaux paysages, maintenant pour pouvoir decoller, il faut la stabilité politique ainsi que la mise en place d'infrastructure et ça ça prend du temps.
[hr] [b][center]Si perçante soit la vue, on ne se voit jamais de dos[/center][/b][b]Boycottez pour la paix !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! [color=#FF0000]Boycottez!!!!!!!!![/color][color=#FFFFFF]!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/color] [color=#009900]Boycottez pour les enfants de Gaza!!!!!![/color][/b]
z
31 mai 2006 04:00
La crise du tourisme en Algerie va au dela de la non-organisation et du retard pris. La mentalite d'accueillir le touriste est un frein culturel qui sera bcp plus dur a eradiquer que les autres problemes d'infrastructure ou de paysages. Je ne pense pas que l'algerie percera dans le tourisme a un haut niveau.
a
31 mai 2006 09:13
Le ministère du Tourisme a recensé près de 700 demandes d’investissement émanant d’opérateurs nationaux. C’est ce que nous a affirmé M.Noureddine Moussa qui estime qu’il va falloir passer au crible ces demandes car il n’est pas évident, selon lui, que toute demande d’investissement a un intérêt certain pour être retenue. «Nous avons mobilisé des spécialistes dont des universitaires pour élaborer un schéma national d’aménagement touristique qui prendra ancrage dans le schéma national d’aménagement du territoire», a-t-il souligné à ce propos. Il s’agit, en fait, d’une commission consultative, chargée de l’examen des projets à caractère touristique, et qui a été installée dernièrement. Outre les représentants du tourisme, elle est constituée de membres des départements ministériels de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme, des institutions tels le Cread, l’Epau et l’université d’Oran, ainsi que des experts dans plusieurs disciplines. Ce cadre pluridisciplinaire, intersectoriel et interinstitutionnel vise la mise en place d’une démarche concertée en vue d’examiner et d’émettre notamment des avis sur l’aménagement des zones d’expansion et sites touristiques, sur l’architecture des projets touristiques et leur intégration à l’environnement ainsi que sur l’impact socio-économique et environnemental des projets en vue d’une utilisation optimale et durable des potentialités du secteur. Il est question, également, selon notre invité, de désigner les zones qui vont recevoir un tourisme haut de gamme, créateur d’emplois et de richesses, et celles qui recevront un tourisme moyen.
M.Moussa a insisté, dans ce sens, sur le fait que l’aménagement touristique et l’occupation du sol sont une prérogative des pouvoirs publics. Des plans d’aménagement seront notamment élaborés et seront soumis à une procédure d’approbation qui concernera tous les intervenants: collectivités locales, communes, wilayas, structures centrales et les spécialistes en économie et sociologie pour que les projets soient pris en charge sous tous les aspects. Notons que 301 hôtels sont en cours de réalisation avec un taux d’avancement de 56%. Il est prévu cette année de réceptionner une partie, ce qui va ajouter une capacité de 30.000 lits supplémentaires. A en croire le ministre, le développement de l’investissement constitue le cheval de bataille de son département et figure parmi les principaux axes de la stratégie décennale arrêtée à l’horizon 2015. Ce qui est visé par l’investissement, c’est le tourisme international. «Nous nous situons dans le bassin méditerranéen, l’endroit le plus prisé par les touristes, et nous n’avons pas le droit d’aller sur des projets incertains ou de donner des terrains qui sont non renouvelables». Si le ministre formule ses remarques, c’est parce qu’il a constaté que les zones d’expansion touristique ont subi de multiples agressions. Des pseudo-investisseurs ont bénéficié de parcelles de terrain dans le cadre de l’investissement touristique et, après cinq ou six ans, rien n’a été fait. Evoquant le retard accusé dans ce domaine, M.Moussa considère qu’il est dû, en premier lieu, aux hésitations des banques à épauler la stratégie d’investissement. Après de précédentes accusations pour non-accompagnement des projets de création d’emplois pour défaut de financement des investissements, c’est le tour cette fois-ci de Nouredine Moussa qui gratte fort sur la carte bancaire. Le tourisme n’est décidément pas le seul secteur qui souffre des lenteurs et des hésitations des institutions financières. Cette problématique se pose parmi d’autres obstacles qui freinent l’investissement privé et l’essor des secteurs névralgiques de l’économie nationale.
Pourtant, une réunion de travail entre les représentants des banques et les cadres du tourisme a eu lieu à la fin de l’année écoulée. Une entrevue qui intervient en guise de secours à un secteur jugé important pour l’Algérie.
b
31 mai 2006 21:05
non non mais comme meme moi je prefere que le maroc s'aemeliore dans le domaine touristique mais bon y a qu'ua lire les temoiniage sur routard.com pour se dire que la fedelisation du touriste au maroc n'est pas pour demain
 
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