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Affaire CIH
c
7 avril 2007 00:14
L’ombre de Zahidi plane sur le procès

· L’ex-PDG, en état de fuite, est à l’origine de plusieurs violations

· Le dossier de Kabila Marina monopolise les débats

Une soixantaine de dossiers litigieux, plusieurs violations, des crédits non remboursés et, enfin, un ex-PDG en état de fuite. Sur le plan judiciaire, l’affaire du CIH ne manque pas de piquant. Le dossier, qui traîne dans les méandres des tribunaux depuis bientôt 6 ans, est finalement passé en mode traitement. Au fil des audiences, Mustapha Farès, président du collège judiciaire en charge de ce sulfureux dossier, passe en revue les différentes violations qui ont entaché certains crédits accordés par la banque, notamment sous l’ère de My Zine Zahidi, PDG de l’établissement entre 1993 et 1998. Lors de la séance du 3 avril, c’est le cas Kabila Marina qui a le plus retenu l’attention de l’assistance. Créée en 1986, sous la présidence d’Ahmed Snoussi, (ex-ambassadeur du Maroc aux Nations Unies), la société Kabila avait contracté un crédit d’une valeur de 141 millions de DH. Farès s’est attardé sur le remboursement de ce crédit, mais aussi et surtout sur l’abandon d’une partie de la dette, accordé par la direction du CIH au profit de Kabila. Cet abandon a concerné des pénalités de retard, des majorations et des intérêts échus capitalisés (ce qui correspond à une somme de 58 millions de DH). «Pourquoi avoir accordé une rallonge de crédit à Kabila alors même qu’elle présentait des difficultés dans le remboursement? Et pourquoi lui avoir abandonné la somme de 58 millions de DH?», interroge Farès. En face de lui, Abdelhak Benkirane, ex-directeur général du CIH, explique tout simplement que «ce dossier était directement géré par Zahidi». Loin d’être convaincu, Farès revient à la charge pour demander si certaines violations n’avaient pas eu lieu avant même la désignation de Zahidi à la tête de l’établissement bancaire?.
La Cour a également évoqué le dossier de l’agence de Moulay Sliman à la commune d’Aïn Sebaâ. Les locaux devant servir à cette agence avaient coûté à la banque 8.000 DH le m2, soit un montant global de 6,9 millions de DH, «alors que le prix à cette époque et pour ce quartier ne dépassait pas 3.492 DH le m2», peut-on lire dans le rapport d’instruction. Le mode d’acquisition de ces locaux a aussi été débattu par la Cour puisque l’opération a été passée grâce à un intermédiaire qui se trouve être le gendre de Benkirane. Là aussi, l’ex-DG du CIH évoque son ex-PDG qui, dit-il, «traitait directement ce dossier». Une quarantaine d’autres dossiers attendent le traitement, et la Cour a fixé la prochaine audience au 11 avril.


Chronologie


■ 21 avril 2000: Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur l’état financier de certains organismes publics dont le CIH est présenté au Parlement.
■ 12 juillet 2000: Une commission parlementaire est constituée pour enquêter sur les procédures d’octroi des crédits dans cet établissement. L’enquête parlementaire dure 6 mois.
■ 30 mars 2001: Les conclusions de la commission parlementaire sont transmises à la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) pour enquête et instruction.
■ 12 mai 2002: La BNPJ termine son rapport de 400 pages et le transmet au procureur général du Roi près la Cour spéciale de justice (CSJ), qui le transmet à son tour au juge d’instruction près cette instance.
■ 2004: Suppression de la CSJ et transfert des dossiers pendants devant cette cour aux cours d’appel du Royaume.
Le dossier du CIH atterrit à la Cour d’appel de Casablanca.
■ Février 2007: Démarrage du procès.

Naoufal BELGHAZI
l'economiste
10 avril 2007 12:37
Le CIH, cet organisme a bousillé la vie de beaucoup de familles marocaines.
Maisons, immeubles et autres hypothéques ont été volé au premier qui obtenait un crédit auprés de cette banque.


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- lsouk -
 
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