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Aéronautique
S
5 juin 2008 21:04
éronautique: Safran croit en l’étoile du Maroc

· Le groupe y étudie l’extension de ses activités

· Le gouvernement soutiendra l’effort de formation du secteur

Dans l’aéronautique, le Maroc caresse le rêve de devenir pour l’Europe, ce que le Mexique est pour les Etats-Unis. Lancé bien plus tard que le pays des Aztèques, mais avec des similitudes dans l’approche, le Maroc réunit toutes les conditions pour créer un véritable pôle dans ce secteur à forte valeur ajoutée, tranche Emeric D’Arcimoles, directeur général adjoint au développement international du groupe Safran. Dans une industrie globalisée, la concurrence directe ne se limite donc pas à la Tunisie, ni à la Roumanie. Le Mexique est un redoutable compétiteur, car à sa proximité des Etats-Unis et sa localisation dans la zone dollar, il greffe une multitude d’incitations.
Le groupe Safran dont l’arrivée au Maroc remonte à dix ans à travers la jointe-venture d’entretien des moteurs d’avion avec Royal Air Maroc, se dit très satisfait de son activité (voir encadré) dans le Royaume. Le groupe y étudie d’ailleurs une possibilité d’extension de ses activités confirmant ainsi le potentiel de la destination.
A l’instar de tous les fournisseurs du duo Airbus et Boeing, Safran est soumis à une pression constante pour baisser ses coûts. Pression exacerbée par la baisse du dollar vis-à-vis de la devise européenne. Les niveaux atteints par l’euro face au billet vert menacent l’équilibre économique des équipementiers européens. Les couvertures de change et les gains de productivité ne suffisent plus pour compenser l’effondrement du billet vert. Seule solution, désensibiliser les coûts de production du dollar, expression préférée à celle de délocalisation. La baisse d’un centime en dollar par rapport à l’euro impacte de 20 à 22 millions d’euros les comptes des grands équipementiers européens, selon desexperts.
Dans ce contexte, le Maroc tient une belle carte, même si la monnaie n’est pas son argument principal. Outre la proximité avec l’Europe, son avantage compétitif tient à la flexibilité de l’organisation du travail et à la motivation du personnel, explique Emeric D’Arcimoles. Et sans doute aussi, le coût de la main-d’œuvre et la langue pour les firmes tricolores (françaises). «Lorsqu’une chaîne de montage d’un client a des besoins urgents, nous sommes capable d’adapter l’outil de production immédiatement». Selon le DGA chargé du développement international, le niveau de productivité des unités de Safran a aussi rattrapé celui des sites européens du groupe.
«Notre implantation au Maroc nous permet de maîtriser le développement et d’apporter une réponse optimisée sur le plan économique», justifie Emeric D’Arcimoles. «Si notre croissance n’est concentrée qu’en zone euro, elle deviendrait une vraie pénalité pour le groupe».
Après avoir posé les bases de cette industrie, le défi pour le Maroc est de pouvoir préparer la montée sur la chaîne de valeur ajoutée. Cela implique une politique déterminée et durable en matière de qualification, d’éducation et d’habilitation des ressources humaines dans un secteur où les exigences de la globalisation ne tolèrent aucun relâchement.
Aujourd’hui, les entreprises du secteur forment elles-mêmes leur personnel mais demain, avec la volonté de relever le niveau de valeur ajoutée car il faudra des compétences et en quantité, dans ces nouveaux métiers.
Le système éducatif sera mis à contribution, le gouvernement envisage d’ores et déjà de spécialiser certaines institutions aux métiers de l’aéronautique. Et en attendant que les premiers lauréats arrivent sur le marché, il a décidé de soutenir l’effort de formation du secteur en accordant une subvention aux entreprises. Selon nos informations, la contribution financière de l’Etat oscillerait entre 20.000 et 30.000 dirhams par salarié. Les conventions ont déjà été conclues. L’industrie aéronautique au Maroc emploie environ 6.500 à 7.000 personnes, des techniciens, ingénieurs avec une croissance moyenne annuelle de 25%.

2.500 salariés, 500 millions de dollars en 2012
S
5 juin 2008 21:04
Le groupe est présent au Maroc à travers cinq centres de compétence : les systèmes électriques aéronautiques produits par la société Labinal ; la maintenance réacteurs avions par Snecma Services dont il détient 51% du capital; les composites pièces de nacelle à travers Aircelle Maroc, filiale à 100%. Safran dispose également d’une filiale d’ingénierie aéronautique, Teuchos et d’un bureau d’études et de développement de logiciels biométriques, Sagem Sécurité Maroc qui emploie actuellement 200 personnes avec un objectif de passer à 600 dans quatre ans. A en croire les responsables du groupe, cette entité sera le deuxième plus gros bureau d’études à l’étranger après celui de Bengalore en Inde.
D’ici la fin de l’année, les différentes entités marocaines de Safran emploieront 1.600 techniciens et ingénieurs et 2.500 en 2012. Depuis cinq ans, le groupe a investi 100 millions de dollars au Maroc, pour un chiffre d’affaires consolidé de 250 millions de dollars à l’export. Il prévoit de doubler cette performance en 2012, soit 500 millions de dollars.

Abashi SHAMAMBA
t
29 juin 2008 11:53
j´ ai vu dernièrement la zonne industrielle près de l´ areoro-port de Naousser didiée à l´ aéoronautique, c´ est vraiment gégantesque.
 
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