Addoha passe à la vitesse supérieure. Le groupe immobilier table désormais sur le haut standing et l’hôtellerie. Les projets que le groupe s’apprête à lancer à Rabat et Salé traduisent cette nouvelle ambition. L’investissement est de l’ordre de 11 milliards de DH sur une durée totale de cinq ans.
Quelque 15.000 emplois directs et autant indirects seront créés. Deux mémorandums ont été signés dans ce sens, le 11 novembre dernier, sous la présidence du Souverain.
Le premier projet concerne l’aménagement de l’actuel parc zoologique de la capitale. Montant du projet: 4,7 milliards de DH. Etalé sur une superficie globale de 50 hectares, le terrain brut abritant le zoo est cédé par l’Etat au groupe pour 420 millions de DH, soit une moyenne de 820 DH le m2. Ce montant sera affecté à l’aménagement et la construction d’un parc zoologique et de loisirs sur un nouveau site.
C’est le même groupe Addoha qui sera chargé des travaux. Au parc zoologique proprement dit s’ajouteront des restaurants, des parcs de jeux pour enfants… Pour cela, le groupe fera appel à des sociétés de renommée internationale.
En lieu et place de l’actuel zoo, une nouvelle zone d’urbanisation sera érigée pour un investissement global de 4,2 milliards de DH. Avant, Addoha procédera à l’enterrement des lignes haute tension se trouvant sur le site. Avec ces travaux, le montant investi au m2 sera de 1.000 DH. Des milliers de logements de standing (résidences, villas) seront construits. Des centres d’animation et de loisirs, des plateaux-bureaux et un centre d’affaires seront également mis en place. «L’objectif est de faire de cette zone un espace vivant et non pas un quartier dortoir», indique Hassan Benbachir, conseiller du président d’Addoha.
Le groupe, dont la renommée a été faite grâce au logement social, a-t-il les qualifications requises pour ce type de projets? «Il s’agira certes pour ces projets d’une nouvelle conception et d’un niveau élevé de finition. Mais nous ne comptons pas lésiner sur les moyens et l’expertise pour qu’ils soient réussis», répond le conseiller.
Autre projet, l’aménagement de la plage des Nations à Salé avec une superficie globale de 450 hectares. L’investissement prévu est de 6 milliards de DH. Le prix d’acquisition du terrain brut est de 225 millions de DH, soit 50 DH le m2. Il s’agit du prix maximal retenu pour des groupes internationaux dans le cadre du plan Azur. Quelque 90 hectares seront consacrés à l’aménagement de golfs. Des milliers de résidences et plusieurs hôtels et restaurants seront construits. Quant à l’expérience du groupe dans le secteur hôtelier, Addoha revendique une certaine légitimité historique. C’est un certain Anas Sefrioui, PDG du groupe, qui était il y a une dizaine d’années derrière la création d’un complexe balnéaire à Dar Bouazza. À cela s’ajoute la gestion future des projets touristiques. Celle-ci consistera soit en une délégation soit une revente pure et simple, une fois ces structures achevées.
Pour la commercialisation de ces produits, le groupe est optimiste. Il table en cela sur une demande aussi bien nationale qu’internationale, notamment pour la partie plage. Côté financement, le groupe mise sur ses propres moyens, comme c’est le cas pour tous les projets mis en place jusque-là. Le groupe dispose d’une seule trésorerie. Les résultats enregistrés dans les autres projets peuvent être affectés à ceux de Rabat et Salé. Addoha table également sur les avances clients, mais aussi sur le cash-flow généré par ses parts en Bourse. 60% des résultats en Bourse du groupe seront distribués en dividendes aux actionnaires et 40% seront maintenus dans l’entreprise. Le groupe pourrait également faire appel à des financements bancaires, mais dans le cadre d’appoints limités aussi bien dans le temps (3 à 4 mois) que dans les montants. Quid du logement social? «Le nombre des logements sociaux va augmenter tout au long des cinq prochaines années. Ce qui va changer, c’est la part de ce segment dans nos activités. De manière progressive, cette proportion passera de 95% à 50% d’ici 2010», ajoute Hassa Benbachir.
Addoha entreprend des négociations avec plusieurs groupes nationaux et internationaux (arabes et d’ailleurs) pour de futurs partenariats. «Les résultats seront annoncés dès l’aboutissement de ces négociations. Mais il n’a jamais été question d’une prise de participation dans le capital d’Addoha», explique le conseiller. Ce partenariat passera donc par la création de nouvelles sociétés. L’objectif du groupe est moins de rechercher des financements que de valeur ajoutée par rapport à ses métiers de base. Cette logique de partenariat, l’évolution constatée des activités du groupe et l’augmentation de sa réserve foncière font que le business plan du groupe «mérite une bonne actualisation», dit-il. Un nouveau business plan couvrant la période 2007-2011 est en préparation. Son annonce sera faite à l’occasion de la présentation des résultats 2006 du groupe.
Si j'ai bien compris Addoha va raser l'actuel zoo pour l'urbanisé et en construire un autre plus loin. Franchement vu la dégradation continue de l'actuel zoo c'est pas plus mal!
Décidement Hay Riad se metamorphose très rapidement!
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