NOUAKCHOTT (Reuters) - Des incidents ont opposé la police mauritanienne à des islamistes armés lundi à Nouakchott, et selon une source médicale un membre présumé d'Al Qaïda accusé de l'assassinat de quatre touristes français en décembre a été tué.
Tandis que des tirs retentissaient après la tombée de la nuit, une journaliste de Reuters a vu des dizaines de policiers et de gendarmes, les uns armés de fusils d'assaut, les autres maniant des mitrailleuses à bord de véhicules, sur une artère conduisant au nord de la capitale.
"Ce sont des affrontements avec les salafistes", a déclaré sur place un colonel de gendarmerie.
Les forces de sécurité avaient lancé la semaine dernière une chasse à l'homme pour retrouver Sidi Ould Sidna, 20 ans, qui a faussé compagnie à des policiers au palais de justice de Nouakchott mercredi dernier après avoir demandé qu'on le laisse seul pour prier.
Sidna est accusé d'avoir assassiné fin décembre quatre touristes français qui pique-niquaient le long d'une route dans le sud de la Mauritanie.
Une source médicale a indiqué à Reuters que Sidna avait été tué dans la fusillade, et des policiers ainsi que des sources médicales ont également fait état de la mort d'un policier.
Les soldats ont tiré en l'air devant l'Hôpital national de Nouakchott où des vigiles peinaient à retenir les personnes tentant de voir les blessés.
Près du lieu de la fusillade, des gens sont sortis de chez eux pour voir ce qui se passait, certains tentant de prendre en photo des policiers sur leurs téléphones portables.
L'évasion de Sidna était une source d'embarras pour la Mauritanie. Les autorités ont rapidement suspendu les responsables liés à cette affaire et dessaisi du dossier le juge d'instruction d'abord désigné, devant lequel Sidna avait comparu juste avant qu'il ne s'échappe.
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