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Abus sexuels : comment protéger son enfant ?
P
10 mars 2021 07:31
Salam Alaykum,


"[...] Pour que l’enfant soit capable de reconnaître un abus sexuel et de s’en défendre, il doit avoir été, au jour le jour, aidé et encouragé à faire respecter son corps et son intimité.

Il est préférable que les informations sur la prévention soient données à des moments propices et en rapport avec la vie quotidienne.

Quelques exemples :

Entre trois et cinq ans, les enfants commencent à revendiquer leur intimité et veulent par exemple prendre leur bain tout seul. Ne vous moquez surtout pas de votre petit s’il refuse de se montrer nu (même s’il est du même sexe que vous !). Saisissez plutôt cette occasion pour bien expliquer que vous comprenez sa pudeur et que sa réaction est positive, parce qu’effectivement son corps n’appartient qu’à lui.

D’un point de vue général, pour respecter la pudeur de chacun, mettez des limites claires entre les membres de la famille : par exemple, on frappe avant d’entrer dans la chambre de quelqu’un si la porte est fermée ou encore, personne ne se ballade complètement déshabillé à la maison.

Devant certaines questions enfantines, soyez le plus pondéré possible, même si elles vous renvoient indirectement à votre sexualité d’adulte. Par exemple, il peut arriver qu’un enfant de 3 ou 4 ans veuille innocemment toucher ou voir les organes génitaux de la maman ou du papa. Repoussez simplement sa main et expliquez-lui de façon calme et rassurante que ces zones n’appartiennent qu’à soi, que vous ne pouvez pas les lui montrer par pudeur et que lui non plus, n’a pas à laisser quelqu’un voir ou toucher ses parties intimes s’il ne le souhaite pas.

Il arrive aussi qu’une petite fille affirme naïvement qu’un jour « elle se mariera avec papa ! ». C’est le fameux complexe d’Oedipe. C’est un bon moment pour parler de l’inceste. Soyez calme et formel : « Non, jamais vous ne vous marierez, ton papa est mon mari à moi. Quand tu seras plus grande, toi aussi tu rencontreras un homme, qui deviendra ton amoureux et avec qui te marieras ». Lorsque cette interdiction est expliquée assez tôt, la petite fille comprend qu’elle n’a pas le droit d’être l’amoureuse de son papa et que lui non plus n’a pas le droit de se comporter comme un amoureux avec elle.


On peut ensuite rajouter d’autres informations en expliquant que malheureusement, il arrive que des parents ou des grandes personnes se conduisent avec les enfants comme si ceux-ci étaient des adultes (en faisant par exemple des « jeux » sexuels avec eux). Il faut alors bien leur préciser que ce n’est pas normal, que c’est très grave et que c’est condamné par la loi.

Il peut y avoir d’autres occasions intéressantes pour parler des abus sexuels : une information reçue à l’école, la lecture d’un livre, un événement à la télé, etc.

Enfin, si votre petit vous raconte une histoire à propos d’un ami, affirmez sans tarder que cela n’était pas la faute de l’enfant. Il se sentira en confiance et verra que vous êtes tout à fait disposé à recevoir ce genre de confidences si ça devait lui arriver.


J’ai entendu parlé de 4 sortes de prédateurs…

Souvent, nous imaginons le pédophile comme étant un inconnu à l’air bizarre et franchement pervers, vêtu d’un imperméable beige et à l’affût visible d’une proie enfantine.

La plupart du temps, les prédateurs paraissent bien au contraire très sympathiques et se trouvent malheureusement au sein de la famille ou parmi les proches.

Par conséquent, ces agresseurs sont en général aimés des petites victimes (d’où la complexité pour l’enfant de comprendre ce qui lui arrive).
“Sooner or later, we all end up believing”
P
10 mars 2021 07:34
-Le prédateur familial :

La très grande majorité des abus sexuels commis sur des enfants surviennent à l’intérieur de la famille. Le cas d’inceste le plus répandu concerne les petites filles d’une dizaine d’années, ainsi que les relations père/fille ou beau-père/belle-fille.
La plupart du temps, l’homme ressemble à Mr Tout le Monde ; il est apprécié par tous et est souvent à cheval sur les principes.
Ceci étant dit, surtout que les pères restent « câlins » ! Beaucoup d’hommes en effet, se sentent très mal à l’aise par les discussions sur les agressions sexuelles d’enfants.
Certains ont le sentiment d’être observé par leur entourage, au point de ne plus savoir comment se comporter avec leur petit. Ces craintes ne doivent absolument pas vous conduire à priver vos enfants de votre tendresse. Les limites vous les connaissez, vous les avez définies clairement en famille, laissez donc place aux tendres bisous et aux embrassades chaleureuses ! Ces contacts sont en effet, très importants pour la construction de l’enfant.

Pour les mamans : ouvrez l’oeil, mais restez zen !

Certes, il existe aussi des femmes qui abusent sexuellement des enfants, mais cela reste très exceptionnel. Du coup, la méfiance est plus souvent dirigée vers les hommes. Il est néanmoins important de rappeler que même si on en parle beaucoup, seule une minorité d’hommes profitent de l’innocence des petits pour assouvir leur libido perverse.
Expliquez le plus clairement possible les limites et les dangers à votre enfant, soyez vigilantes, mais gardez-vous de soupçonner maladivement tous les hommes.

-Le prédateur « ami » :

Il y a aussi des prédateurs qui paraissent très gentils et qui s’occupent parfois de nos enfants. Ça peut être un entraîneur de foot ou un animateur. Ils sont en général très sympathiques, disponibles et suivent avec enthousiasme les progrès des petits. Ils ressemblent à des êtres parfaits et il n’est pas rare qu’ils envoûtent d’abord les parents… particulièrement les mères célibataires qui voient en eux la figure paternelle dont l’enfant a besoin.

-Le prédateur inconnu :

C’est un homme que l’enfant n’a pas l’habitude de voir et qui n’a pas l’air bien méchant. Il est particulièrement dangereux parce qu’il pose des pièges très attirants pour les petits. Il peut par exemple, être ce vieux monsieur très triste parce qu’il a perdu son chat ou ce jeune homme super cool qui possède de beaux jouets.

-Le prédateur virtuel :

Internet est un monde qui peut être génial pour les enfants, on y trouve un tas de jeux et beaucoup d’informations, mais il peut aussi être un lieu très dangereux, car des prédateurs cachés derrière leur écran peuvent mentir sur leur identité et sur leurs intentions !
Pour vous aider à les éviter et à tirer le meilleur parti des nouvelles technologies, le site www.e-enfance.org est une référence en matière de protection des mineurs sur Internet, vous y trouverez des conseils simples et de nombreuses ressources pédagogiques, pour ne garder que le meilleur de la toile."

Amira NASSI – Conseillère conjugale et sexologue, travaille en faveur de l’éducation affective et sexuelle au sein de la communauté musulmane, depuis plusieurs années.

[www.ahlymagazine.com]
Citation
PurpleAest a écrit:
Salam Alaykum,


"[...] Pour que l’enfant soit capable de reconnaître un abus sexuel et de s’en défendre, il doit avoir été, au jour le jour, aidé et encouragé à faire respecter son corps et son intimité.

Il est préférable que les informations sur la prévention soient données à des moments propices et en rapport avec la vie quotidienne.

Quelques exemples :

Entre trois et cinq ans, les enfants commencent à revendiquer leur intimité et veulent par exemple prendre leur bain tout seul. Ne vous moquez surtout pas de votre petit s’il refuse de se montrer nu (même s’il est du même sexe que vous !). Saisissez plutôt cette occasion pour bien expliquer que vous comprenez sa pudeur et que sa réaction est positive, parce qu’effectivement son corps n’appartient qu’à lui.

D’un point de vue général, pour respecter la pudeur de chacun, mettez des limites claires entre les membres de la famille : par exemple, on frappe avant d’entrer dans la chambre de quelqu’un si la porte est fermée ou encore, personne ne se ballade complètement déshabillé à la maison.

Devant certaines questions enfantines, soyez le plus pondéré possible, même si elles vous renvoient indirectement à votre sexualité d’adulte. Par exemple, il peut arriver qu’un enfant de 3 ou 4 ans veuille innocemment toucher ou voir les organes génitaux de la maman ou du papa. Repoussez simplement sa main et expliquez-lui de façon calme et rassurante que ces zones n’appartiennent qu’à soi, que vous ne pouvez pas les lui montrer par pudeur et que lui non plus, n’a pas à laisser quelqu’un voir ou toucher ses parties intimes s’il ne le souhaite pas.

Il arrive aussi qu’une petite fille affirme naïvement qu’un jour « elle se mariera avec papa ! ». C’est le fameux complexe d’Oedipe. C’est un bon moment pour parler de l’inceste. Soyez calme et formel : « Non, jamais vous ne vous marierez, ton papa est mon mari à moi. Quand tu seras plus grande, toi aussi tu rencontreras un homme, qui deviendra ton amoureux et avec qui te marieras ». Lorsque cette interdiction est expliquée assez tôt, la petite fille comprend qu’elle n’a pas le droit d’être l’amoureuse de son papa et que lui non plus n’a pas le droit de se comporter comme un amoureux avec elle.


On peut ensuite rajouter d’autres informations en expliquant que malheureusement, il arrive que des parents ou des grandes personnes se conduisent avec les enfants comme si ceux-ci étaient des adultes (en faisant par exemple des « jeux » sexuels avec eux). Il faut alors bien leur préciser que ce n’est pas normal, que c’est très grave et que c’est condamné par la loi.

Il peut y avoir d’autres occasions intéressantes pour parler des abus sexuels : une information reçue à l’école, la lecture d’un livre, un événement à la télé, etc.

Enfin, si votre petit vous raconte une histoire à propos d’un ami, affirmez sans tarder que cela n’était pas la faute de l’enfant. Il se sentira en confiance et verra que vous êtes tout à fait disposé à recevoir ce genre de confidences si ça devait lui arriver.


J’ai entendu parlé de 4 sortes de prédateurs…

Souvent, nous imaginons le pédophile comme étant un inconnu à l’air bizarre et franchement pervers, vêtu d’un imperméable beige et à l’affût visible d’une proie enfantine.

La plupart du temps, les prédateurs paraissent bien au contraire très sympathiques et se trouvent malheureusement au sein de la famille ou parmi les proches.

Par conséquent, ces agresseurs sont en général aimés des petites victimes (d’où la complexité pour l’enfant de comprendre ce qui lui arrive).
“Sooner or later, we all end up believing”
 
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