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absolument TOUT sur l'armée Marocaine!
a
4 janvier 2006 18:22
Sahara, immigration clandestine, maintien de l'ordre, sécurité aux frontières, trafic de drogue : chaque fois qu'un problème de cet ordre est au devant de la scène, les Forces armées royales (FAR) sont pointées du doigt. Seraient-elles donc si puissantes pour être en fin de compte au cœur de tout ? La présence de militaires à la tête d'institutions civiles est-elle un signe de dérive autoritaire du pouvoir ou la simple reconnaissance des qualités d'individus ainsi distingués ? Questions légitimes quoique propices aux fantasmes. En réalité, les militaires ont une conscience accrue (parfois trop) des dangers qui menacent le pays. Normal, ils sont en première ligne. Voyage au cœur de cette armée où, sachez-le bien, tout, absolument tout est classé “secret défense”.
Dans l'imaginaire de nombreux marocains, l'armée se résume à ces informations qui parfois occupent les manchettes des journaux. C'est tout d'abord l'affaire Adib ou comment faire d'un jeune officier condamné pour “manquements graves”, le héros d'un feuilleton médiatique récurrent. C'est également cette trouble histoire de roquettes subtilisées, ou non, à l'arsenal de Ain Harrouda, ou encore ces vols de kalachnikovs à la caserne de Taza peu avant les actes terroristes de Mai 2003. C'est parfois aussi ces promotions ou mises à la retraite qui, une fois par an, font couler beaucoup d'encre car elles ne semblent revêtir aucun caractère rationnel pour les profanes, pour certains initiés non plus d'ailleurs, ou encore ces opérations musclées de maintien de l'ordre dans le Sud. Bien sûr, les FAR doivent opérer dans la discrétion, le fondement même de tout métier d'arme, mais elles gagneraient aussi à s'éloigner de cette image exclusive de Grande Muette qui leur colle à la peau.

“Tu n'as aucun pouvoir, tu ne peux pas prendre de décision et tu ne peux pas aller au-delà de ton pouvoir” affirme cet officier de grande expérience. Pour lui, “la hiérarchie va du plus bas vers le plus haut et, plus tu montes, plus tu exécutes”. Ces orientations réglementaires, naturelles à l'institution, renforcées après les putschs, sont toujours de mise. Ainsi, malgré toute la puissance que semble dégager la fonction d'inspecteur ou de patron de bureau au sein de l'Etat-major, elle ne permet pas, aujourd'hui, à son titulaire de nommer un officier à une fonction, de le relever d'une fonction ou encore de déplacer une unité d'un endroit à un autre. Même l'Inspecteur général, en l'occurrence le général de corps d'armée Abdelaziz Bennani, ne peut passer outre les balises érigées par la réglementation. Par ailleurs, l'unité militaire la plus importante qui existe au sein des FAR reste la Brigade. Il n'existe chez nous ni division, ni corps d'armée, malgré le fait que certains officiers aient été promus au grade de général de division et de corps d'armée. C'est juste une affaire de prestige. D'ailleurs, comment mesurer la puissance réelle de l'une ou l'autre de ces fonctions quand c'est le Directeur du 3ème bureau, le général de corps d'armée Bouchaïb Arroub, qui est en charge aussi du poste de commandement avancé (PCA) auprès du roi, alors que la logique civile voudrait que ce soit l'Inspecteur général ? Question d'affinités personnelles ou alors forme d'exercice du pouvoir ?

Comment en savoir plus aujourd'hui sur la Grande Muette ? Le seul espace, relativement ouvert aux civils, est la Commission marocaine d'histoire militaire. Dirigée par Bahija Simou au sein des archives royales et présidée par le général Arroub, cette cellule permet d’avoir une certaine approche des forces armées. Et qu'en est-il des données confidentielles ?
“La paranoïa qui touche l'institution dès que des sujets la concernant sont abordés, n'a d'égale que la jalousie avec laquelle elle dissimule des données parfaitement anodines sous d'autres cieux. De l'armée française qui propose au public l'inventaire complet de son patrimoine, entre autres des informations sur la nature exacte de son armement nucléaire, au mutisme total de l'armée marocaine, il doit y avoir une position intermédiaire”, propose ce haut gradé à la retraite. Le secret, comme défense contre la menace que continue de représenter l'Algérie, est aujourd'hui complètement dépassé. Mohammed VI n'a-t-il pas affirmé à un quotidien japonais que ce conflit appartenait à l'ère de la guerre froide ? Qui peut, en effet, croire un instant que l'Algérie ne connaît pas, à la munition près, de quel armement nous disposons ? Ce serait faire bien peu de cas de l'efficacité du renseignement algérien. Et ça vaut aussi dans l'autre sens...

dur, dur d'être un militaire marocain...

Les règles encadrant la vie civile des militaires sont bien trop strictes. La preuve, elles sont loin d’être toujours respectées...


Tout militaire doit signer un engagement par lequel il se déclare prêt à se conformer au statut des FAR. Il doit donc se plier au règlement, et tout ce qui n'est pas prévu par ce même règlement est passible de sanctions, la discipline étant la force des armées. Mais parfois, l'inhibition peut aller très loin. Ainsi si vous pensez faire carrière dans l'armée et que la vue d'une chevelure blonde ou d'une beauté exotique provoque en vous une douce émotion, tempérez vos élans. Votre statut
particulier vous interdit de trouver une âme-sœur qui soit de nationalité étrangère. Une mata hari pourrait s'être glissée sous les traits de votre dulcinée. Plus sérieusement, cette mesure prise peu de temps après la création des FAR, est venue mettre un terme à la multitude d'unions mixtes contractées par des élèves officiers marocains en formation dans des académies étrangères. Il est aisé de comprendre l'état d'esprit et donc la vulnérabilité de ces jeunes hommes venant d'une société fermée et qui découvrent soudain la liberté, d'où cette interdiction formelle décidée par Hassan II, sensible aussi, paraît-il, au désarroi de nombreuses Marocaines abandonnées la veille de leurs noces. Une dérogation exceptionnelle permettra en 1966 aux officiers vivant maritalement avec des étrangères d'officialiser leurs relations et surtout de régulariser les enfants nés de ces unions. Toujours dans le même registre, si vous êtes tenté par la polygamie, sachez que les FAR ne vous reconnaissent qu'une seule épouse, la première en l'occurrence. En ce qui concerne vos devoirs de citoyens, il vous est interdit de vous rendre aux urnes pour quelque consultation que ce soit, hormis en cas de vote référendaire. Vous n'avez, bien sûr, aucun droit de vous syndiquer, toute revendication devant se faire à titre individuel. Dans l'exercice strict de vos fonctions, vous ne pouvez en aucun cas quitter votre commandement sans autorisation de votre hiérarchie, qui, à un certain niveau, se trouve être le roi en personne. Entre militaires, on se rappelle dorénavant comme d'un épouvantail, du cas du capitaine Adib, accusé d'avoir “abandonné son poste d'officier de permanence à la défense aérienne pour s'attabler à une terrasse de café”. Bien sûr, tout déplacement hors des frontières sans ordre de mission vous est strictement interdit. Et si vous avez le sens des affaires, vous ne pouvez néanmoins être membre du conseil d'administration d'une entreprise privée. Ce qui n'empêche pas certains militaires de se faire représenter dignement. Autre règle d'or, si vous affectionnez particulièrement le sport, sachez que vous ne pouvez intégrer une quelconque association sportive sans autorisation. Si, donc, vous croisez un gradé attablé dans un club civil, sachez qu'il n'en fait qu'à sa tête. Cela n'empêche pas d'autres officiers de respecter ces restrictions à la lettre. Le devoir d’abord, et tant pis pour la vie privée. Dur, on vous dit...
r
7 janvier 2006 20:51
ou l'mrda ?
c
7 janvier 2006 23:57
l'article est disponible en entier et en libre consultation et depuis un mois, sur le site web telquel, numéro 204.


smiling smiley
c
7 janvier 2006 23:59
c'est ce qu'on apelle un flagrant delit smiling smiley
8 janvier 2006 19:40
"abosument tout" ? le titre est un tantinet péremptoire.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/01/06 19:41 par Hamid.
"Avec un H majuscule"
a
10 janvier 2006 14:41
plutôt une entête populaire en forme d'appât, le truc qui fait saliver les commotions buccales quoi? on appelle ca du pharing ou du flashcome en language marketing...attirer le vain peuple pour lui poser une peau de banane dessous la savate.De l'esbrouffe professionnel, néanmoins telquel ont osé, on leur doit ce courage protagoniste qu'aucun journal a la solde du chérif n'oserait clamer.Laanigri veille...
"je ne parle pas aux idiots, ca les instruits"
 
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