Plusieurs sources ont tari à Figuig, contraignant les agriculteurs de l’oasis à abandonner plusieurs cultures pour préserver le palmier. L’agriculture vivrière et la qualité des dattes en pâtissent par conséquence.
Les ksour de Tafilalet ne sont pas suffisamment raccordés au réseau d’assainissement et utilisent des fosses septiques. La technologie offre cependant une solution à ce problème qui s’accentue avec la sécheresse.
L’axe Meski-Boudnib nécessitera annuellement une quantité colossale d’eau d’irrigation, qui correspondrait au tiers des réserves aquifères de Tafilalet. 8 000 hectares de palmiers-dattiers ont été plantés dans ce périmètre.
Jusqu’à aujourd’hui, aucun ouvrage hydraulique n’a été bâti pour retenir les eaux des crues d’Oued Ghriss, qui se perdent en route vers les ergs du sud-est du Maroc. Résultat, l’eau de surface, de plus en plus rare, arrive difficilement à maintenir en vie l’agriculture vivrière au sein des oasis.
Les oasis font face à une rareté inquiétante de l’eau, alors que leur entourage imminent connait une intensification agricole adossée à des systèmes de pompage solaire. L’eau de surface, provenant des barrages, est de plus en plus limitée. Les explications de Mohamed Taher Sraïri, professeur à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II.
Bien qu’il y ait une «prise de conscience par les autorités des manifestations de dégradation» de la situation des oasis au Maroc, la volonté de transformer ces oasis en zones agricoles fortes menacerait l’écosystème, alors que l’eau se raréfie, indique une récente étude de MIPA.
Si plusieurs centres urbains au Maroc ont été affligés par la pandémie, Figuig est habituée à l’isolement et au confinement géographique. Sous-peuplée et enclavée, elle possède cependant plusieurs atouts culturels et historiques. Reportage.