Depuis quelques jours, les agriculteurs d’El Arja font leurs bagages pour quitter les terres qu’ils ont cultivées de père en fils. Le 18 mars, ils devront tous partir, l’Algérie leur ayant rappelé que le territoire relevait de sa souveraineté. Qu’en est-il réellement ?
Des membres de l’armée algérienne sont installés, à vue d’œil depuis les palmiers dattiers d’El Arja. Les agriculteurs marocains ont été sommés de quitter un territoire où ils sont propriétaires privés, mais dont la souveraineté reviendrait à l’Algérie. En 2004, des recommandations dans le cadre des travaux de l’IER ont appelé à statuer sur leur situation.
Ce samedi, les habitants de Figuig dans le sud-est marocain ont manifesté contre la dépossession de terres qui menace 70 agriculteurs d’El Arja. Des hauts fonctionnaires algériens, dont des militaires, ont ordonné aux exploitants marocains de quitter définitivement la zone considérée sous souveraineté du pays voisin, au plus tard le 18 mars.
Les Figuigiens ont eu la mauvaise suprise de découvrir le désastre sur leur palmeraie. Pourtant le projet de route s'est dessiné dès 2017. Plusieurs écologistes et riverains lancent l’alerte.