Hamid Chabat a choisi la Jeunesse de son parti pour adresser des messages aux tenants du pouvoir au Maroc. L’organisation du PI a réclamé, à l’issue de la réunion de la commission administrative de «profondes réformes de la Constitution». L’Istiqlal, avec toutes ses structures, avait pourtant voté en faveur de la Constitution du 1er juillet 2011.
Le chef du gouvernement est dans une mauvaise posture. S’il souhaite réellement former une majorité, il devra sans doute faire de nouvelles concessions au président de la Colombe. Mais si le blocage venait à se poursuivre, le roi pourrait alors dissoudre la Chambre des représentants. Cette option est aujourd’hui possible car toutes les conditions exigées par l'article 96 de la Constitution sont désormais réunies.
Même avec 125 sièges, la présidence de la Chambre des représentants pourrait échapper au PJD. Une coalition de cinq partis (PAM, RNI, MP, UC et USFP) s’achemine vers l’organisation d’élections des instances de la Chambre. Le gouvernement ne peut empêcher la tenue d'un tel scrutin. La démarche est constitutionnelle : la loi fondamentale du 1er juillet 2011 a instauré la séparation des pouvoirs.
Après plus de 70 jours, le Maroc est toujours sans gouvernement. A l’occasion d’une réunion interne de son parti, organisée dimanche, Abdelilah Benkirane a exprimé son refus de solliciter une intervention du roi pour dépasser le blocage.
Le prochain congrès ordinaire du PJD n’intéresse pas que ses adhérents. D’autres parties spéculent sur l’élection d’un nouveau secrétaire général afin de dépasser le blocage dans lequel sont engluées les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement.
L’article 42 de la constitution est à nouveau brandi comme solution pour dépasser le blocage que connaissent les consultations pour la formation du gouvernement Benkirane III. De leur côté, les PJDistes s’accrochent à l’application stricte de l’article 47 de la loi fondamentale. Détails.
Six semaines après la tenue du scrutin du 7 octobre, la constitution du nouveau gouvernement reste toujours indécis. L’Istiqlal de Hamid Chabat, animé par des calculs personnels, ne cesse de défendre l’option de législatives anticipées. Détails.
Après trois semaines de consultations, déclarées et discrètes, il n’y a pas encore de gouvernement. Deux pistes s'offre à Benkirane en vue de dépasser le blocage : sacrifier l’Istiqlal sur l’autel des «intérêts de la nation», comme l’exige le RNI et ses deux alliés stratégiques, ou solliciter une intervention royale. Explications.