Dans les foyers qui hébergent les chibanis de France, ces travailleurs migrants retraités et vivant dans l’isolement sont exposés à la pandémie de coronavirus. Pour cause, la promiscuité dans ces lieux empêche à elle seule la mise en place de mesures barrière.
L’émission spéciale MRE, présentée par Mohamed Ezzouak, est le fruit d’un partenariat entre Radio 2M et Yabiladi.com.
Peu après la conférence de presse à l'Assemblée nationale sur les travailleurs immigrés retraités qui bénéficieront désormais de la sécurité sociale, même en quittant la France, des associations crient à la «désinformation».
Comme nous l'avions annoncé il y a une semaine, c'est aujourd'hui officiel : les chibanis vivant en France et désireux de rentrer à leurs pays d’origine pour plus de six mois peuvent enfin le faire, sans être inquiétés sur leur droit à la pension de retraite. Hier, une conférence de presse à l’Assemblée nationale a en effet rendu public la mesure qui vient d’entrer en vigueur, le 1er juillet dernier.
La bataille dure depuis au moins 2011 et elle a enfin payé. Depuis ce mois de juillet, les chibanis pourront revenir dans leurs pays d’origine s’ils le souhaitent, sans pour autant perdre leur droit à la sécurité sociale en tant que retraités en France. Un nouvel amendement entre en vigueur pour palier l’inégalité dont ont souffert ces anciens travailleurs par rapport à leurs homologues français.
Plusieurs retraités maghrébins ont été menacés d’être expulsés de leur logement social au motif qu’ils y sont présents moins de huit mois par an. Des responsables associatifs dénoncent une double peine.