A Ceuta et Melilla, la droite est agacée par la présence de drapeaux marocains lors des manifestations de joie ayant éclaté après la fin du match qui a opposé, hier à Doha, le Maroc à l’Espagne. Une position dénoncée par l’ancien conseiller parlementaire, Yahya Yahya.
Les manifestations contre la présence espagnole à Ceuta et Melilla très fréquentes il y a 2 ou 3 ans, se font de plus en plus rare. Le Comité de libération des deux villes a même été dissout. Dernier épisode, son président, le très controversé Yahya Yahya a présenté ses excuses à l’Espagne, s’engageant à ne plus manifester contre Madrid.
De plus en plus isolé depuis sa condamnation, en juin dernier, par la justice marocaine à trois mois de prison avec sursis pour avoir manifesté, sans autorisation, contre la présence espagnole à Melilla et Ceuta, Yahya Yahya se saisit de l’incident du yacht royal pour annoncer sa démission de la Chambre des conseillers. C’est sûrement le dernier baroud d’honneur d’un homme qui se refuse d’admettre qu'il est
Le Comité pour la libération de Sebta et Melilla créé au Maroc en 2007 et qui a mené plusieurs actions de revendications nationalistes a été dissout dimanche. Le sénateur et maire de Béni Enzar, Yahya Yahya, et ses alliés ont «perdu espoir». Ce nationaliste a été condamné pour avoir pris part à une manifestation en novembre dernier.
Dans le Rif, les autorités semblent vouloir se débarrasser de quelques acteurs associatifs, pourtant longtemps sous les ordres. Le cas de Said Chramti est très éloquent. Son procès pour «atteinte à un corps constitué» doit reprendre ce jeudi au tribunal de première instance de Nador. Faiçal Marsi est un autre exemple qui confirme cette tendance. L’homme, connu, pour avoir déposé une plainte contre
Les autorités de Melilia ont procédé aux travaux de restauration de la statue de Pedro de Estopiñán dont le bras avait été arraché par des nationalistes marocains sept mois plus tôt. Le Maroc y serait-il pour quelque chose ?
Yahya Yahya et ses compagnons font à nouveau parler d’eux. Après avoir tenté de «reprendre» les ilots marocains qui sont actuellement sous souveraineté espagnole, ces militants nationalistes ont arraché le bras d’une célèbre statue de Melilia avant de la remettre au ministère marocain de la Culture.
Les ilots marocains, occupés par l’Espagne, font à nouveau parler d’eux depuis quelques temps. Le dernier en date est l’ilot Laila, appelé l’ilot Perejil par les Espagnols. Ce rocher d’à peine 15 hectares, situé à moins de 200 mètres des côtes marocaines, aurait été pris d’assaut par des militants nationalistes, tout comme le rocher de Badis il y a une quinzaine de jours.
La petite île de Badis, officiellement appelée Peñón de Vélez de la Gomera par les Espagnols, a été prise d’assaut, aujourd'hui, mercredi 29 août, par des activistes nationalistes marocains. Ces derniers, conduits par le militant et maire Bni Ansar Yahya Yahya, y ont brandi des drapeaux marocains dans le but de dénoncer la souveraineté des Espagnols sur ce rocher situé en plein territoire marocain.