Avocate au barreau de Casablanca, membre de la coalition Printemps de la dignité et spécialiste du Code pénal mais aussi du droit de la famille, Khadija Rougani a longtemps travaillé sur l’égalité successorale au Maroc. Elle analyse pour Yabiladi les raisons du blocage de cette réforme.
Les réformes relatives à l’organisation des élections ont provoqué la déception des jeunesses des partis, mais aussi des organisations féministes. Parmi elles, le Mouvement pour la démocratie paritaire (MDP) fustige un «coup d’Etat contre la Constitution» et le principe d’égalité prévu dans l’article 19, surtout dans les projets de lois organiques.
La place des femmes dans la fonction publique et leur présence dans les nominations de postes supérieurs au conseil de gouvernement reste largement minoritaire. Le rapport du ministère des Finances sur les ressources humaines a montré une légère amélioration, mais encore bien insuffisante.
Après le mouvement amazigh, c'est au tour des associations féminines de pointer les discriminations contenues dans la nouvelle carte nationale d'identité.
Trois projets de loi relatifs aux terres soulaliyates ont été approuvés à l’unanimité, mardi au Parlement. S’ils incluent, pour la première fois, les femmes parmi les bénéficiaires de l’usufruit, elles ne prévoient pas expressément de partition égalitaire de ces retombées économiques.
Publié récemment, le rapport régional de l’ONU Femmes s’intéresse aux changements observés au Maroc, en Algérie et en Tunisie en matière d’égalité hommes-femmes. Il consacre un volet important au royaume, en revenant par ailleurs sur l’impact des changements normatifs nationaux de ces dernières années.