Alors que la commission royale chargée de la révision du Code de la famille a commencé ses travaux, le roi Mohammed VI a, depuis le siège du Parlement, adressé des messages indirects aux parties concernées sur le cadre dans lequel ce grand chantier doit s’opérer.
Dans sa contribution au débat sur la réforme du Code de la famille, conformément à la récente lettre royale adressée au gouvenrement pour accélérer ce chantier, l’ADFM a soumis des propositions axées particulièrement sur la non-discrimination. Elle insiste notamment sur une harmonisation avec les principes constitutionnels, mais aussi les dispositions internationales auxquelles le Maroc a adhéré.
Au classement du rapport sur l’écart entre les genres, publié chaque année par le Forum économique mondial, le Maroc a occupé la 136e place parmi 146 pays. Il fait ainsi partie des dix derniers pays à avoir le plus de retard à rattraper, particulièrement du fait de l’écart entre les dispositions égalitaires de son arsenal juridique et leur mise en œuvre effective et transversale.
Réformé en 2004, le Code de la famille a eu un grand apport en matière de droits civils et économiques pour les femmes. Mais près de vingt ans plus tard, beaucoup de ses termes s’avèrent désuets, voire discriminatoires. La Journée mondiale de lutte pour les droits des femmes a été l’occasion pour des ONG de renouveler leur appel à une réforme globale.
Des ONG féministes ont critiqué la dernière sortie du PJD sur l’égalité dans l'héritage, pointant une tentative visant à clore le débat sur la question et appelant à «renouveler la jurisprudence islamique» pour accompagner les mutations de la société.
Dans un avis qui fera jurisprudence, la Cour de cassation a confirmé un jugement en appel qui donne le droit à une héritière d’exploiter et de bénéficier de l’usufruit d’une terre de Soulaliyates. Ce jugement confirme, par la même occasion, la primauté de la justice administrative nationale sur les décisions des collectivités, si les ayants droit sont exclues.
L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a tenu une table ronde, mardi à Rabat, dans le cadre du lancement de son mémorandum «Pour une école de l’égalité entre les sexes». Cette rencontre s’est tenue lors de la Journée mondiale de l’éducation, célébrée le 24 janvier, avec l’idée de pérenniser l’enseignement des valeurs