Contre vent et marées, le ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance a fustigé la semaine dernière l’avis du Conseil de la concurrence, désapprouvant le plafonnement des prix des carburants. Alors qu’une réunion est prévue ce mardi entre Lahcen Daoudi et les pétroliers, ces derniers affirment «ne pas comprendre» la volonté de cette mesure.
Alors que Lahcen Daoudi annonçait début février que le plafonnement des marges des distributeurs interviendrait «entre fin février et mi-mars», le Conseil de la concurrence vient de rendre son avis, pointant du doigt une mesure «discriminatoire» qui ne permettra pas de «préserver le pouvoir d’achat» des Marocains.
Mercredi, Lahcen Daoudi en a surpris plus d’un en annonçant que «le mécanisme de plafonnement (des prix des carburants, ndlr) approche» et que cela interviendrait «entre fin février et mi-mars», alors que les pétroliers du royaume affirment ne pas avoir d’information sur l’avancement de ce dossier depuis leurs dernières réunions avec le ministre.
Le plafonnement des prix des carburants, promis par le gouvernement, «n’est pas urgent», dans un contexte où les entreprises pétrolières ont baissé leurs prix, a affirmé lundi à Rabat Lahcen Daoudi, ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance.
Promise depuis la sortie du rapport de la mission parlementaire d’information sur les prix des carburants au Maroc au lendemain de l’entrée en vigueur de la décompensation, la formule du cabinet El Othmani pour un plafonnement des prix de ces produits attend toujours sa signature.