En l’espace d’un an, le Maroc a perdu six places dans l’Indice de perception de la corruption (IPC). Transparency le classe au 86e rang sur 179 pays dans la «zone de corruption chronique».
Un «scandale du siècle», une «affaire juridique grave», des pratiques qui «violent la Constitution et la Loi»,… les qualificatifs pleuvent dans la bouche des militants des droits du consommateur et de lutte contre la corruption suite à nos révélations sur les procès expéditifs au tribunal de première instance de Casablanca.
Si 53% des répondants pensent que la corruption a augmenté au cours des 12 derniers mois. Plus grave encore, 41% affirment que la plupart ou la majorité des membres du Parlement seraient corrompus.
Dans son rapport annuel publié ce mardi sur l’Indice de perception de la corruption (IPC) dans le monde, Transparency international classe le Maroc 73e sur 180 pays. Ainsi, le royaume gagne huit places par rapport à l’année dernière.
La corruption gangrène la région nord-africaine et moyen-orientale, alerte Transparency International. Les résultats déjà médiocres du Maroc n’ont quasiment pas évolué entre 2012 et 2016.
Après une remontée de 11 places en 2014, le Maroc a dégringolé de 8 places dans l'Indice 2015 de perception de la corruption de Transparency International mesurant la perception de la corruption dans le secteur public dans 168 pays à travers le monde. Un mauvais classement qui place le Maroc dans la classe des pays où la corruption dans les institutions publiques est encore monnaie courante.
L’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) a annoncé hier avoir reçu 3 096 plaintes en 5 ans. Un nombre jugé très faible par Transparency Maroc qui se dit déçue par le gouvernement dirigé par le PJD, lequel avait pourtant placé la lutte anti-corruption au coeur de sa campagne électorale. Explications.