Mêlant mainmise du pouvoir sécuritaire sur la vie privée des individus et usages politiques de lois sur les mœurs pour brimer des voix dissonantes, l’affaire de la journaliste d’Akhbar Alyaoum, Hajar Raïssouni, fait réagir le sociologue et associatif Mehdi Alioua. Dans cette tribune, il s’exprime sur des aspects sociétaux et politiques du procès.
L’arrestation de Hajar Raïssouni est le nième épisode d’une longue série de harcèlements contre les journalistes. Notre silence lâche donne du cœur à l’ouvrage au pouvoir sécuritaire.
Depuis 1993, le 3 mai marque la Journée mondiale de la liberté de la presse, à travers laquelle l’ONU rappelle chaque année les contraintes qui entravent le travail des journalistes. Au Maroc, la situation n’est pas si différente de ce constat, que commentent des associatifs auprès de Yabiladi.
Toujours à la 135ème place, le Maroc stagne dans le classement mondial de Reporters sans frontières 2019. En plus de l’expulsion de reporters étrangers du territoire, l’ONG dénonce le «harcèlement judicaire croissant» à l’encontre de journalistes marocains.