En l’absence de l’Algérie, le Maroc a pris part ce matin à une réunion sur le financement de la force G5 du Sahel, tenue à Bruxelles. Devant les participants, Nasser Bourita souligne que le «Sahel n’est le champ exclusif de personne».
Le Sahel échappe de plus en plus au contrôle de l’Algérie. Si le voisin de l’Est a accepté à contrecœur les présences militaires française et américaine, il refuse que le Maroc étende son influence dans la zone. Ce qui explique le lancement d'une opération visant à ressusciter la Coordination de Tamanrasset. Détails.
Le Maroc ne cache plus ses ambitions au Sahel ; il souhaite être un acteur décisif dans la stabilisation de la région. En témoigne sa proposition de former les unités de la force G5 au Sahel, dont l’opérationnalisation accuse du retard.
La Coordination de Tamanrasset, lancée en automne 2009, refuse de disparaitre. Même morte cliniquement, ses promoteurs tentent de brandir son ombre pour glaner quelques points politiques au Sahel. Une région où se joue un face-à-face de plus en plus déclaré entre la France et l’Algérie. Le Maroc pourra y jouer un rôle déterminant.
Ecarté par les Algériens en 2009 de la «Coordination Tamanrasset», le Maroc a désormais une opportunité pour participer à la stabilisation du Sahel en apportant un appui financier, militaire ou logistique à la force que le Conseil de sécurité s’apprête à autoriser dans les prochaines heures. Détails.
Même si le roi Mohammed VI ne s’est pas rendu au sommet de Riyad, la coopération militaire entre le Maroc et les Etats-Unis se porte bien. En témoigne la visite du chef de l’AFRICOM au royaume. La relation entre le Pentagone et Rabat a toujours transcendé les aléas de la couleur politique et le tempérament du locataire de la Maison blanche.
A l’instar de l’Algérie, la Mauritanie traverse une phase politique difficile. Deux camps s’affrontent : celui du président Ould Abdel Aziz et l’opposition qui dénonce son projet de révision constitutionnelle. La première manche a tourné à l’avantage de l’opposition mais le chef de l’Etat n’a pas l’intention de baisser les bras.
Le Maroc s’engage, aux côtés du Nigéria et des autres pays du bassin du lac du Tchad, à combattre le groupe Boko-Haram. Un engagement qui risque de brouiller les cartes de certains Etats de la région.