Les revendications des homosexuels au Maroc viennent de recevoir le soutien, toutefois mesuré, d’un parti politique. L’Union constitutionnelle (opposition) affirme que l’agression de deux hommes à Béni Mellal menace «les droits et les libertés individuelles des personnes». La formation invite le gouvernement à sévir contre les brigades de la vertu.
L’épidémie de sida ralentit au Maroc, selon le ministère de la Santé, mais seuls 26% des malades sont soignés car plus des deux tiers n’a pas encore été dépistés malgré l’explosion du nombre de tests de dépistages en seulement 3 ans.
Accusé d’avoir défendu les droits des homosexuels au Maroc, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, a été écarté de son poste de porte-parole du Mouvement populaire. La décision a été prise par le bureau politique du MP. C’est le secrétaire général du parti, Mohand Laenser, qui lui succède. Cette mise à l’écart annonce surtout le début du combat pour la succession
Alors que les nouvelles en provenance de Fès annoncent l’arrestation de deux mis en cause dans l’agression d’un prétendu homosexuel, les ministères de l’Intérieur et de la Justice menacent de sévir contre les membres des «brigades de la vertu». Une annonce qui devrait mettre un terme à une parenthèse de laxisme.
Le gouvernement, par la voie du ministre de la Justice depuis Strasbourg, a rejeté les appels de l’Assemblée du Conseil de l’Europe recommandant la fin de la polygamie et la dépénalisation de l’adultère et l’homosexualité.