A moins de trois semaines des législatives du 28 avril, le Parti Populaire espagnol a présenté la liste de ses promesses électorales. Au grand dam des partisans du Polisario, le traditionnel appui de sa formation à «l’autodétermination du peuple du Sahara occidental» s’est envolé.
Des députés espagnols demandent au gouvernement Rajoy de reconnaître la «RASD» et de négocier directement avec le Polisario des accords d’exploitation des ressources naturelles du Sahara.
Dans quelques heures, le chef du gouvernement espagnol accordera une audience au président de Melilla, qui prévoit de demander les aides de Madrid. Arguant que l’Espagne commence à sortir de la crise, il considère nécessaire de renforcer l’«espagnolité» de la ville.
En Espagne, les sénateurs du Parti Populaire ont empêché l’adoption de deux propositions résolument anti marocaines. Explications.
Redoutant une nouvelle phase de crispations dans ses relations avec le Maroc, le gouvernement espagnol a annulé la visite de la reine Sofia à Ceuta pour présider une cérémonie militaire.
A six semaines de la fête de l’Aïd El Kébir, le principal parti d’opposition à Melilla menace de battre le pavé pour contraindre le gouvernement Rajoy à laisser entrer dans l'enclave espagnole environ 6.000 moutons élevés au Maroc. Le chef de Coalition pour Melilla prévoit des marches de protestations pour, dit-il, «défendre des traditions millénaires».
Lundi, les commerçants de Ceuta ont laissé éclater leur colère contre le ministre espagnol de la Justice. Ils le tiennent pour responsable de la défection des clients marocains qui évitent de se rendre dans la ville. En cause, les bousculades parfois meurtrières que connaît le passage frontalier de Tarajal.