Mustapha Ramid aime se présenter comme le gardien de l’ordre moral. Comme il l’a fait devant les membres du Conseil des droits de l’homme à Genève et la Chambre des représentants, le ministre a fermé la porte à tous les appels en faveur des libertés individuelles, l’homosexualité et les relations sexuelles consenties hors mariage.
Au lendemain de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, lors duquel l’agence onusienne a passé au crible, pour la troisième fois, la situation des droits humains au Maroc, Radidja Nemar, responsable juridique Grand Maghreb à la Fondation Al Karama, revient sur les problématiques qui subsistent.
Le PJD a réussi à retirer la question des droits de l’homme de la tutelle du ministre de la Justice pour le confier à Mustapha Ramid. Un dossier extrêmement stratégique pour les islamistes de la Lampe, d’autant que le CNDH prévoit de recommander des révisions modernistes sur l’héritage et la défense des libertés des minorités religieuses et sexuelles.
Selon l’étude réalisée par le ministère de la Famille et de la Femme pour les 10 ans d’application de la Moudawana, les mentalités ont beaucoup évolué et l’idée de l’égalité des droits des époux au sein de la famille est très largement partagée. L’évolution réelle de ces droits est pourtant beaucoup moins nette : les mariages de mineurs progressent, le