Le ministère de l'Economie et des Finances organisait aujourd'hui une conférence de presse au sujet du remboursement de la dette. L'occasion pour nous de revenir sur ces 4 dernières années qui ont vu le retour du Maroc sur les marchés internationaux. Selon le ministre des Finances, Mohamed Boussaïd, "La politique d'endettement: un mal nécessaire".
Ce n’est un secret pour personne, mais les finances publiques marocaines vont mal. A quel point? Un bulletin de la Trésorerie Générale du Royaume (la caisse de l’Etat) à fin 2013, fait état d’une situation peu enviable des caisses de l'Etat.
Après une année 2012 plus que difficile, l'Etat marocain s'attend à un important déficit budgétaire cette année. Pour se financer, le Maroc pourrait avoir besoin de recourir au marché international. Le département de Nizar Baraka qui étudie actuellement la question devrait en décider en juin ou juillet prochain. Entre temps, la dette extérieure publique continue de grimper.
Le 27 juillet, le ministre des Finances et le wali de Bank Al Maghrib, adressait une lettre à Christine Lagarde, sollicitant l’aide du FMI. Un document dans lequel les deux responsables se sont engagés à respecter certains critères que le Fonds exige nécessaires.
Après les 6,2 milliards de dollars que le Fonds monétaire international a mis, officiellement le vendredi 3 août, à la disposition du Maroc, voilà qu’un haut responsable avance l’option d’une probable sortie sur le marché financier international pour glaner un milliard de dollars, de quoi aggraver davantage la dette extérieure publique.
Le gouvernement Benkirane a mis en sourdine ses engagements de réformer la caisse de compensation pour se tourner, comme ont fait ces prédécesseurs, vers les institutions financières pour combler le déficit criant du budget. Il vient de frapper à la porte du FMI. La promesse de réduire la dette extérieure vient de voler en éclat.
Alors que des défis importants menaçaient la solidité budgétaire du Maroc, de bonnes nouvelles viennent décrisper le visage de l’argentier du royaume, Salaheddine Mezouar. La plus récente, c’est la sortie réussie sur les marchés internationaux pour l’émission d’un emprunt obligataire en euros. En quoi cet emprunt constitue-t-il une réussite pour le pays ? Décryptage.