Dans les plaines de Doukkala-Abda, une femme du XIXe siècle qui chantait des textes politiques, se distingua par sa voix puissante. Dans sa aïta, Kharboucha dénonça autant la tyrannie du pouvoir colonial français que celle du caïd Aissa Ben Omar, qui mit fin à sa vie dans des circonstances tragiques.
Depuis deux ans, la troupe Jouk Attamtil Al Bidaoui met en scène le spectacle Kabareh Cheikhats. Comédiens, chanteurs et musiciens à la fois y ressuscitent le patrimoine oublié de l’Aïta et des chants de cheikhats.
Mot en darija signifiant «appel, cri ou complainte», l’Aïta est un chant rural exclusivement marocain, qui a su se transmettre de générations en générations. Aujourd’hui, face à l’absence de codification et de documentation d’un art transmis oralement, le risque est grand. Le musicien chercheur en patrimoine et culture populaire marocaine Nacim Haddad nous en dit plus sur la préservation de ce patrimoine musical