Plus qu’un pays de transit, le Maroc s’illustre de plus en plus comme une terre d’accueil. Qu’en est-il de l'impact des réfugiés sur le royaume ?
Voilà 41 ans que le Polisario frappe à la porte du Haut-commissariat aux réfugiés sollicitant ses subventions alimentaires. Le HCR répond favorablement à ces requêtes et achemine ses aides destinées en principe à une population considérée comme«réfugiée» mais sans jamais jouir des avantages que procure ce statut.
L’action sociale de l’Eglise catholique au Maroc a signé le 21 mars 2016 une convention avec l’Entraide nationale marocaine. Caritas, comme le HCR avant elle, tente de passer le témoin d'une politique migratoire complète à l'Etat.
Au moment, où la guerre en Syrie envoie en mer et sur les routes des milliers de Syriens démunis, le Maroc reste indécis. Aucun Syrien n’a encore obtenu l’asile au Maroc car la procédure est en suspens depuis plus d’un an et demi.
Le parlement européen poursuit l’examen de l’affaire du détournement des aides destinées aux habitants des camps de Tindouf. Hier, les eurodéputés ont franchi un nouveau pas dans le dossier, réclamant un recensement de la population et l’identification des responsables des détournements dans les rangs des autorités algériennes et de la direction du Polisario. Pour une fois, le parlement européen et le Maroc
Le Bureau des réfugiés et des apatrides a recommencé il y a quelques semaines à auditionner des demandeurs d’asile. La première fois depuis plus de 16 mois. Une partie d’entre eux vit dans le plus grand dénuement et demande l’assistance du Maroc.
Des jeunes originaires des camps de Tindouf et vivant en Europe lancent un cri d’alarme au Haut-Commissariat aux réfugiés. S'ils ne se considèrent pas comme opposants à la direction du Polisario ou à l’Algérie, leur initiative traduit un profond malaise partagé par une majorité silencieuse qui se sent délaissée par un HCR silencieux et de plus en plus soucieux de ne pas subir la foudre des Algériens.
Apparemment, le Haut-commissariat aux réfugiés aurait élargi ses actions dans les camps de Tindouf. L’organisme onusien devrait payer les salaires d’une nouvelle milice armée entièrement sous les ordres du «premier ministre» du Polisario.