Le séparatisme en Espagne est certes plus prononcé en Catalogne et au Pays-Basque, mais une petite formation d’extrême gauche promeut «une république de l’Andalousie». Un territoire qui intègre le nord marocain.
«En tant que démocrates et femmes et hommes de gauche marocains, nous défendons les droits humains dans leur intégralité au Rif, au Sud oriental, au Sahara, dans toutes les régions du Maroc et dans le monde entier, quand nous soutenons des camarades de principe partout sur terre.»
Comme avec les Touaregs au Mali, l’Algérie s’oppose au droit des Catalans à l’autodétermination et se prononce pour l’«unité» de l’Espagne. Un droit dont elle ne défend l’application qu’avec le Polisario.
Le gouvernement Rajoy est décidé à suspendre l’autonomie de la Catalogne pour, dit-il, rétablir l’«ordre constitutionnel». A l’exception de Podemos, les deux autres grands partis, Ciudadanos et le PSOE, sont en faveur de l’application de l’article 155 de la loi fondamentale de 1978. Curieusement, ces deux formations qui se prononcent encore pour l’autodétermination du «peuple du Sahara occidental»
Deux jours après le référendum d’indépendance de la Catalogne, Felipe VI vient d'accuser la Généralitat de «violer la constitution» de son pays et de «diviser les Espagnols». Du côté du Maroc, le discours du roi ne peut qu’être salué par les officiels. Et pour cause, le monarque, autrefois grand défenseur du droit à l’autodétermination du «peuple
Le déploiement de milliers d'éléments de la Guardia Civil n’a pu empêcher les Catalans d'aller aux urnes mises à leur disposition par la Generalitat. Dans la région maghrébine, le référendum de la Catalogne est presque passé inaperçu. A l’exception du royaume qui s’est solidarisé avec l’Espagne, l’Algérie et le Polisario observent un silence gêné.
Le referendum d’indépendance du 1er octobre interpelle le Maroc. Et pour cause des centaines de milliers de Marocains résident dans la région. Comment les MRE de Catalogne appréhendent-ils cette échéance ? Sont-ils en faveur de la séparation entre Barcelone et Madrid ? Deux questions parmi d'autres que Yabiladi a posées à Mohamed Chaïb, acteur associatif et politique, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol.