Jusqu'à 1876 dossiers de recouvrement jugés chaque jour par bloc en mode «pilotage automatique», chacun des juges épinglés est revenu à une cadence «humaine». L'année 2020 aura connu un retour au respect des procédures et des droits des prévenus par les juges chargés des affaires commerciales au tribunal de première instance de Casablanca.
Après les révélations de Yabiladi sur l'industrialisation de la justice et la privatisation du tribunal de Casablanca aux dépends de plus de 81 375 condamnés, ce second volet de notre enquête détaille les principaux acteurs, à savoir les avocats, les juges et les entreprises plaignantes créancières. Les données sont en grande partie disponibles sur le site mahakim.ma.
Au tribunal de première instance de Casablanca, plusieurs milliers de dossiers de recouvrement sont jugés dès la première audience, à l’insu des consommateurs et de leur défense. Pour cause, les convocations sont envoyées à de fausses adresses. Derrière cette pratique en vigueur depuis 2017 au moins, on retrouve les mêmes juges, avocats, huissiers de justice, clercs et entreprises plaignantes